Benoît XVI reçoit les évêques du Mali |
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ROME, le 19 Mai 2007 -
(E.S.M.) - Voici le
message que le pape Benoît XVI a livré aux prêtres du Mali en recevant
dans la résidence pontificale de Castel Gandolfo leurs évêques, qui sont
venus pour accomplir la visite "ad limina apostolorum" au Pape et ses
collaborateurs de la Curie romaine.
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"Celui qui prie ne
gaspille pas son temps", dit le Pape Benoît XVI
Le pape Benoît XVI reçoit les évêques du Mali
“Nous voulons être le grain de levain qui fait lever la pâte, la petite
lumière qui illumine la société"
"La vie de prière et la vie sacramentelle sont pour les prêtres une
authentique priorité pastorale, qui les aidera à répondre avec détermination
à l'appel à la sainteté reçu du Seigneur et à la mission de guider les
fidèles sur ce même chemin, considère Benoît XVI.
C'est le message que le saint Père a livré aux prêtres du Mali en recevant
ce vendredi dans la résidence pontificale de Castel Gandolfo leurs évêques,
qui sont venus pour accomplir la visite "ad limina apostolorum" au Pape et
ses collaborateurs de la Curie romaine.
"Celui qui prie ne perd pas son temps, même si la situation apparaît
réellement urgente et semble pousser uniquement à l’action", a assuré le
Pape.
Benoît XVI a demandé aux évêques que dans la formation des
séminaristes, les futurs prêtres, prêtent "une attention particulière à leur
maturité affective".
Ceci, a affirmé le Saint Père, "permettra de donner une réponse libre à la
vie dans le célibat et dans la chasteté, don précieux de Dieu, et à en avoir
une conscience solidement établie tout au long de leur existence".
Le Pape souhaite un engagement de chrétiens et
musulmans pour la justice
"La collaboration entre chrétiens et musulmans dans la promotion de la
justice et la paix est possible et, par conséquent, nécessaire",
considère Benoît XVI.
En réponse aux paroles de Mgr.Jean Gabriel Diarra, président de cette
Conférence Épiscopale, le Pape a exprimé sa "satisfaction en sachant que les
fidèles catholiques du Mali maintiennent des relations cordiales avec leurs
compatriotes musulmans".
"Il est primordial qu’une juste attention soit portée à leur
approfondissement, pour favoriser l’amitié et une collaboration fructueuse
entre chrétiens et musulmans. ".
"Pour cela, a ajouté Benoît XVI, il est légitime que l’identité propre de
chaque communauté puisse s’exprimer visiblement, dans le respect mutuel,
reconnaissant la diversité religieuse de la communauté nationale et
favorisant une coexistence paisible, à tous les échelons de la société.
"Il est alors possible de cheminer ensemble, dans un engagement commun pour
la justice, la concorde et la paix", a conclu le pape.
“Nous ne voulons imposer l’Évangile à personne,
mais nous voulons l’annoncer par notre vie” confie à Fides le président de
la Conférence épiscopale du Mali à l’occasion de sa visite ad limina.
“Nous voulons être le grain de levain qui fait lever la pâte, la petite
lumière qui illumine la société civile et les institutions, portant la Bonne
Nouvelle et donnant l’exemple par des oeuvres concrètes” confie à l’Agence
Fides Mgr Jean-Gabriel Diarra, évêque de San et président de la Conférence
épiscopale du Mali, qui se trouve à Rome pour la visite ad limina.
“Nous sommes une petite communauté catholique qui vit dans un pays en grande
partie islamique” affirme Mgr Diarra. “Les statistiques officielles ne sont
pas très précises, le Mali a de 8 à 12 millions d’habitants, dont 3% sont
catholiques”.
“Dans ce contexte l’Eglise veut être le levain de la société, qui éclaire
par la parole de l’Évangile les institutions civiles et les personnes de
bonne volonté” poursuit le Président de la Conférence épiscopale du Mali.
“La communauté catholique s’est structurée sur le modèle de l’Eglise-famille,
dans laquelle tous se connaissent et s’aident mutuellement pour vivre l’Évangile.
La communauté ecclésiale est desservie par une centaine de prêtres d’origine
locale, il y a aussi quelques ordres de religieuses. Les missionnaires, en
particulier les missionnaires d’Afrique (les Pères Blancs) exercent encore
un travail très important. Il y a ensuite les catéchistes qui, comme dans le
reste des pays africains, sont extrêmement importants”.
“Le devoir de témoigner l’évangile dans la vie de tous les jours revient aux
laïcs, à travers le travail, l’honnêteté, démontrant un attachement sincère
et désintéressé au bien commun. Je suis content de dire que j’ai rencontré
des personnes non catholiques affirmer : “Pourquoi s’étonner si cette
personne se comporte bien et est honnête : c’est un catholique. C’est
normal”. Voici que nous n’imposons l’Évangile à personne mais nous le
témoignons par notre vie” affirme Mgr Diarra. “Le laïcat catholique
s’organise. Pour l’instant nous n’avons pas d’Action catholique structurée.
Il existe une organisation des femmes catholiques, tandis que les jeunes ont
soit un mouvement d’étudiants soit un mouvement de travailleurs, mais pas
encore une organisation unitaire”.
Un des thèmes que doit affronter l’Église de mission est de savoir si l’on
doit mettre l’accent sur l’annonce de la parole ou auparavant engager ses
forces pour le développement humain et social. « C’est un faux débat »
affirme Mgr Diarra. “L’évangile contribue au développement intégral de la
personne et vice-versa le développement aide à annoncer l’Évangile. Je me
rappelle avoir visité un dispensaire tenu par un ordre religieux dans la
forêt. Une structure indispensable pour des milliers de personnes. J’ai
demandé au personnel qui s’en occupait : “Pourquoi le faites-vous ?
Dites-vous à vos patients pourquoi vous les soignez ?” J’ai reçu des
réponses un peu réticentes, comme s’ils avaient la pudeur de ne pas heurter
la sensibilité de ceux qui ne sont pas catholique. Je leur ai rappelé qu’il
faut dire clairement que c’est l’esprit évangélique qui nous anime : nous ne
voulons imposer notre foi à personne, mais nous voulons l’annoncer. L’Église
n’est pas une organisation non gouvernementale, elle est au service de l’Annonce
de la parole”.
Dans leur oeuvre pour éclairer par la lumière de l’Évangile la société
civile du Mali, les évêques ont publié une Lettre pastorale à l’occasion des
récentes élections présidentielles .
Dans leur oeuvre pour éclairer par la lumière de l’Évangile la société
civile du Mali, les évêques ont publié une Lettre pastorale à l’occasion des
récentes élections présidentielles . “Nous avons recueilli dans un volume
intitulé “La parole des évêques” les documents produits par la Conférence
épiscopale dans les 20 dernières années” explique Mgr Diarra. “Il s’agit
d’un signe de l’attention de l’Église du Mali pour le bien commun. Comme
évêques nous participons activement à l’association qui réunit les leaders
religieux du pays, musulmans, catholiques et protestants. Dans différentes
occasions nous avons fait sentir notre opinion de leaders religieux sur des
thématiques concernant la vie nationale, comme par exemple sur la question
du SIDA. De même c’est l’une des nombreuses manières pour annoncer, de façon
indirecte, l’Évangile” conclut le président de la Conférence épiscopale du
Mali.
Texte intégral du
discours du pape Benoît XVI aux évêques du Mali
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La réconciliation est un impératif avant
le prochain synode africain
Sources: Agence Fides - www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 19.05.2007 - BENOÎT XVI -
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