Audience générale de Benoît XVI - "19 avril 2006" |
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Rome, le 19 Avril 2006, Benoît XVI a quitté sa résidence de Castelgandolfo en
hélicoptère
pour être présent à l'audience générale de ce mercredi dans l'octave de Pâques,
où l'attendaient de nombreux groupes de pèlerins et de fidèles. Au cours de l'audience,
le pape Benoît XVI a fermement condamné l'attentat en Israël. |
Photo: Benoît XVI - audience
Benoît XVI a quitté sa résidence de Castelgandolfo en hélicoptère
pour être présent à l'audience générale de ce mercredi dans l'octave de Pâques,
où l'attendaient de nombreux groupes de pèlerins et de fidèles. Au cours de l'audience,
le pape Benoît XVI a fermement condamné l'attentat en Israël. Dans son discours
en langue italienne, le pape Benoît XVI a centré sa méditation sur la
signification de Pâques.
Texte intégral de la catéchèse de ce mercredi 19 avril 2006
Synthèse de la catéchèse du pape Benoît XVI
adressée ce jour en langue française
Dans la joie de Pâques, je voudrais avec
vous rendre grâce au Seigneur, qui m’a appelé il y a exactement un an à servir
l’Église comme Successeur de Pierre- a exprimé le pape Benoît XVI. Dieu ne
manque pas de m’assister, avec le soutien de tous les saints, dans la mission
qui m’a été confiée à la suite du bien-aimé Serviteur de Dieu le Pape Jean-Paul
II. Votre proximité - a poursuivi Benoît XVI - demeure aussi pour moi un grand
réconfort. Merci de tout cœur de m’être unis spirituellement dans l’affection et
dans la prière. Que Dieu m’accorde la grâce d’être un pasteur humble et assuré
de son Église !
Reprenant le thème de ses catéchèses, le
pape Benoît XVI rappelle que l’évangéliste saint Jean raconte que Jésus, après
sa résurrection, confia à Pierre le soin de son troupeau. Pierre, les autres
Apôtres et leurs successeurs, ont répandu dans le monde entier le message
évangélique, dont le mystère pascal – la passion, la mort et la résurrection de
Jésus – constitue le centre. L’Église célèbre aussi ce mystère chaque dimanche,
jour où nous faisons mémoire de la résurrection du Seigneur.
Le Christ est ressuscité; il est vivant
pour toujours. Il nous invite à devenir des témoins joyeux de l’Évangile; cela
ne signifie pas se désintéresser des réalités terrestres, mais insuffler dans
ses activités humaines une respiration surnaturelle - souligne Benoît XVI.
Je salue cordialement les pèlerins
francophones, en particulier les séminaristes du diocèse de Fréjus-Toulon, avec
Mgr Dominique Rey, les étudiants de l’archidiocèse de Cambrai, avec Mgr François
Garnier, ainsi que tous les jeunes, notamment ceux de Reims et de Joigny.
Le saint-Père Benoît XVI a conclu par ses
paroles: "Que la Vierge Marie vous aide à comprendre le mystère de l’amour de
Dieu victorieux de la mort; qu’elle nous fasse goûter la joie pascale, pour la
communiquer à tous nos contemporains."
Appel de Benoît XVI sur le Moyen orient - le Saint-Père
condamne fermement "l'attentat terroriste" commis en Israël
"C'est avec une grande douleur que j'ai appris - confie Benoît XVI - la nouvelle
du terrible attentat, qui s'est passé lundi à Tel-Aviv en Israël."
Le
pape Benoît XVI a condamné mercredi "avec la plus grande fermeté" l'attentat
"terroriste" commis lundi en Israël, au cours de l'audience générale marquant le
premier anniversaire de son pontificat.
Benoît XVI a tenu à "exprimer la condamnation la plus ferme d'un tel acte
terroriste", qui a fait neuf morts lundi à Tel Aviv. "Ce ne sont pas avec des
actes exécrables semblables que les droits légitimes d'un peuple pourront être
obtenus", a ajouté Benoît XVI à la fin de l'audience au Vatican.
"Que le Seigneur, prince de la Paix, soit proche des victimes israéliennes et
palestiniennes afin qu'ils ne se laissent pas aller à une tragique dérive mais
reprennent le chemin qui les conduira à vivre en paix et dans la sécurité les
uns à côté des autres, comme les fils du même Père qui est dans les cieux", a
conclu le pape Benoît XVI. (AFP)
Nous rappelons les paroles prononcées par le saint-Père Benoît XVI depuis la
loggia des bénédictions le jouir de Pâques concernant le conflit en Terre
Sainte:
"Je souhaite aussi, a exprimé Benoît XVI, vivement la paix à ceux qui sont
engagés dans le conflit en Terre Sainte, les invitant tous à un dialogue
patient et persévérant qui surmonte les obstacles anciens et nouveaux. Que la
communauté internationale, qui réaffirme le juste droit d’Israël d’exister dans
la paix, aide le peuple palestinien à dépasser les conditions précaires dans
lesquelles il vit et à construire son avenir, en se dirigeant vers la
constitution d’un véritable État propre. "
Texte intégral de la catéchèse de ce mercredi
19 avril
Chers frères et sœurs!
Au début de l'Audience générale d'aujourd'hui, qui se déroule dans le joyeux
climat de Pâques, je voudrais rendre grâce avec vous au Seigneur qui, après
m'avoir appelé il y a exactement un an à servir l'Eglise comme Successeur de
l'Apôtre Pierre, — merci pour votre joie, merci pour votre acclamation — ne
manque pas de m'assister de son aide indispensable. Comme le temps passe vite!
Une année s'est déjà écoulée depuis que, d'une manière pour moi absolument
inattendue et surprenante, les Cardinaux réunis en Conclave ont voulu choisir ma
pauvre personne pour succéder au regretté et bien-aimé Serviteur de Dieu, le
grand pape Jean-Paul II. Je me rappelle avec émotion du premier impact que j'ai
eu, de la Loggia centrale de la Basilique, immédiatement après mon élection,
avec les fidèles rassemblés sur cette même Place. J'ai gardé gravée dans mon
esprit et dans mon cœur cette rencontre, qui a été suivie de tant d’autres qui
m'ont donné l'occasion de constater à quel point ce que j'ai dit au cours de la
solennelle concélébration par laquelle j'ai commencé solennellement l'exercice
du ministère pétrinien est vrai : « Je ressens vivement la conscience de ne pas
devoir porter tout seul ce qu'en réalité je ne pourrais jamais porter tout seul
». Et je sens toujours plus que, seul, je ne pourrais pas porter cette charge,
cette mission. Mais je sens aussi que vous la portez avec moi : ainsi, je me
trouve dans une profonde communion et ensemble, nous pouvons accomplir la
mission du Seigneur. La protection céleste de Dieu et des saints constitue pour
moi un soutien irremplaçable, et je suis réconforté par votre proximité, chers
amis, qui ne manquez pas de m'offrir le don de votre indulgence et de votre
amour. Merci de tout cœur à tous ceux qui, de différentes manières, me
soutiennent de près ou me suivent de loin, spirituellement, à travers leur
affection et leur prière. Je demande à chacun de continuer à me soutenir en
priant Dieu pour qu'il m'accorde d'être le pasteur doux et ferme de son Eglise.
L'évangéliste Jean rapporte, que précisément après sa résurrection, Jésus appela
Pierre pour qu'il prenne soin de son troupeau (cf. Jn 21, 15.23). Qui aurait
alors pu humainement imaginer le développement qui aurait caractérisé, au cours
des siècles, ce petit groupe de disciples du Seigneur ? Pierre, avec les
apôtres, puis leurs successeurs, tout d'abord à Jérusalem et ensuite jusqu'aux
dernières extrémités de la terre, ont diffusé le message évangélique dont le
noyau fondamental et incontournable est constitué par le Mystère pascal : la
passion, la mort et la résurrection du Christ. L'Eglise célèbre ce mystère à
Pâques, en prolongeant son joyeux écho au cours des jours suivants; elle chante
l'alléluia pour le triomphe du Christ sur le mal et sur la mort. « La
célébration de la Pâque selon une date du calendrier — note le pape saint Léon
le Grand — nous rappelle la fête éternelle qui dépasse tout temps humain ». « La
Pâque actuelle — note-t-il encore — est l'ombre de la Pâque future. C'est pour
cela que nous la célébrons pour passer d'une fête annuelle à une fête qui sera
éternelle ». La joie de ces journées s'étend à toute l'année liturgique et se
renouvelle en particulier le dimanche, jour consacré au souvenir de la
Résurrection du Seigneur. En ce jour, qui est comme la « petite Pâque » de
chaque semaine, l'assemblée liturgique réunie pour la Messe proclame dans le
credo que Jésus est ressuscité le troisième jour, en ajoutant que nous attendons
« la résurrection des morts et la vie du monde à venir ». On indique de cette
manière que l'événement de la mort et de la résurrection de Jésus constitue le
centre de notre foi et c'est sur cette annonce que se fonde et que croît l'Eglise.
Saint Augustin rappelle de manière incisive : « Très chers amis, considérons la
Résurrection du Christ : en effet, de même que sa Passion a signifié notre vie
ancienne, ainsi sa résurrection est le sacrement de la vie nouvelle... Tu as
cru, tu as été baptisé : la vieille vie est morte, tuée sur la croix, ensevelie
dans le Baptême. La vieille vie dans laquelle tu as vécu a été ensevelie: que la
nouvelle ressuscite. Vis bien: vis ainsi, pour que tu vives, afin que quand tu
sera mort, tu ne meures pas » (Sermo Guelferb. 9, 3).
Les récits évangéliques, qui rapportent les apparitions du Ressuscité, se
concluent habituellement par l'invitation à surmonter toute incertitude, à
confronter l'événement avec les Ecritures, à annoncer que Jésus, au-delà de la
mort, est le vivant éternel, source de vie nouvelle pour tous ceux qui croient.
C'est ce qui a lieu, par exemple, dans le cas de Marie Madeleine (cf. Jn 20,
11-18), qui découvre le sépulcre ouvert et vide, et qui craint immédiatement que
le corps du Seigneur n'ait été enlevé. Le Seigneur l'appelle alors par son nom
et, à ce moment-là, un profond changement se produit en elle : le découragement
et la désorientation se transforment en joie et en enthousiasme. Elle se rend en
toute hâte chez les Apôtres et annonce : « J'ai vu le Seigneur » (Jn 20, 18).
Voilà : celui qui rencontre Jésus ressuscité est intérieurement transformé ; on
ne peut pas voir le Ressuscité sans croire en lui. Prions-le afin qu'il appelle
chacun de nous par son nom et qu'ainsi, il nous convertisse, nous ouvrant à la «
vision » de la foi. La foi naît de la rencontre personnelle avec le Christ
ressuscité, et devient un élan de courage et de liberté qui fait s'écrier au
monde : Jésus est ressuscité et il vit pour toujours. Telle est la mission des
disciples du Seigneur de chaque époque et également de notre temps : « Si donc
vous êtes ressuscités avec le Christ — exhorte saint Paul — cherchez les
réalités d'en haut... Tendez vers les réalités d'en haut, et non pas vers celles
de la terre » (Col 3, 1-2). Cela ne veut pas dire se détacher des engagements
quotidiens, se désintéresser des réalités terrestres ; cela signifie plutôt
raviver toute activité humaine comme par un souffle surnaturel, cela signifie
devenir les joyeux annonciateurs et les témoins de la résurrection du Christ,
vivant pour l'éternité (cf. Jn 20, 25; Lc 24, 33-34).
Chers frères et sœurs, dans la Pâque de son Fils unique Dieu se révèle
pleinement lui-même, il révèle sa force victorieuse sur les forces de la mort,
la force de l'Amour trinitaire. Que la Vierge Marie, qui a été intimement
associée à la passion, à la mort et à la résurrection du Fils et qui, au pied de
la Croix, est devenue la Mère de tous les croyants, nous aide à comprendre ce
mystère d'amour qui transforme les cœurs et nous fasse pleinement goûter la joie
pascale, pour pouvoir ensuite la communiquer à notre tour aux hommes et aux
femmes du troisième millénaire.
A la fin de l’audience le pape a salué les pèlerins en différentes langues.
Voici ce qu’il a dit en français :
Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les séminaristes
du diocèse de Fréjus-Toulon, avec Mgr Dominique Rey, les étudiants de
l'archidiocèse de Cambrai, avec Mgr François Garnier, ainsi que tous les jeunes,
notamment ceux de Reims et de Joigny. Que la Vierge Marie vous aide à comprendre
le mystère de l'amour de Dieu victorieux de la mort ; qu'elle nous fasse goûter
la joie pascale, pour la communiquer à tous nos contemporains.
A la fin de l’audience, Benoît XVI a également condamné l’attentat qui a eu
lieu le 17 avril à Tel Aviv :
J'ai appris avec une grande douleur la nouvelle du terrible attentat survenu
lundi dernier à Tel Aviv, en Israël, et je ressens le devoir d'exprimer ma plus
ferme condamnation pour cet acte terroriste. Ce n'est pas à travers de tels
actes exécrables que l'on peut protéger les droits, mêmes légitimes, d'un
peuple.
Que le Seigneur, Prince de la paix, soit proche des israéliens et des
palestiniens, afin qu'ils ne se laissent pas aller à une dérive tragique, mais
qu'ils reprennent un chemin qui les conduise à vivre dans la paix et la
sécurité, les uns auprès des autres, comme fils du même Père qui est aux cieux.
ZF06042409
Sous les applaudissements nourris des
fidèles, le pape Benoît XVI a passé en revue dans son message pascal les
problèmes du monde:
Benoît XVI, texte intégral de son message au monde
Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 19.04.2006 - BENOÎT XVI
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