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19 Avril 2005
 

Messe d'intronisation du pape François : Adieu les émerveillements devant les fulgurances spirituelles de Benoît XVI

Le 19 mars 2013 - (E.S.M.) - Après le petit sermon palot de sa première messe, qui contrastait de façon saisissante avec celui de Benoît XVI à cette même occasion, je me disais qu’il réservait pour sa messe « d’inauguration » une homélie digne d’un pape qui commence son pontificat ... Mais non.

Le pape Benoît XVI en jeep

Messe d'intronisation du pape François : Adieu les émerveillements devant les fulgurances spirituelles de Benoît XVI

Le 19 mars 2013 - E. S. M. - Pour la « Messe d’inauguration du ministère pétrinien de l’évêque de Rome François » (que le site du Vatican appelle néanmoins « Messe solennelle d’intronisation du Pape François »), on a échappé finalement aux Franciscains de La Verna (c'était encore Mgr Guido Marini qui était aux commandes et donc ce fut correct).

Mais on n’a pas échappé au pape qui ne chante pas et qui ne fléchit pas le genou devant le Seigneur sur l’autel (c’était pourtant noir sur blanc sur le  livret :  peine perdue).

Après le petit sermon palot de sa première messe, qui contrastait de façon saisissante avec celui de Benoît XVI à cette même occasion, je me disais qu’il réservait pour sa messe « d’inauguration » une homélie digne d’un pape qui commence son pontificat, qui trace une perspective, donne une direction, ou au moins élève le regard... Mais non. On a eu le droit à un autre petit sermon palot, tout gentillet celui-là. Du niveau d’un brave vicaire débutant.

[NDLR : Le Pape François n'a pas donné lui-même la communion aux fidèles au cours de la Messe de ce mardi. L’Instruction « Redemptionis Sacramentum », publiée à la demande de Jean-Paul II, précise pourtant qu’ « il revient au prêtre célébrant de donner la communion avec, le cas échéant, l’aide des autres prêtres ou des diacres. » Il ne faudrait pas qu'une "Eglise plus pauvre" devienne l'occasion de dire "pauvre Eglise!"]

Adieu donc les émerveillements devant les fulgurances spirituelles et les profondeurs d’exégèse de Benoît XVI.

Et je suis bien conscient que si c’est tout ce qu’il faut déplorer, ce sera très bien… (Yves Daoudal)

Mensonges médiatiques ... et insupportable désinformation autour de la première messe de François. Sur l'affluence, et sur la voiture découverte.

J'aimerais ne pas avoir à comparer les deux papes. Un exercice vain et détestable, mais là, cela commence à bien faire, et je ne laisse pas passer.

Cela a commencé par la version tronquée de l'homélie prononcée ce matin, le paragraphe d'hommage à Benoît ayant été carrément black-outé sur le site officiel en français. Le Pape commençait son homélie par une très belle allusion à la fête de Saint-Joseph, "qui est aussi celle de mon vénéré prédécesseur".

Sur l' Affluence

Toute la journée d'hier, on a entendu sur les différentes radios et télé: un million de personnes sont attendues à Rome (avec Benoît, y compris pour la dernière audience, c'était au mieux "quelques dizaines de milliers", ou, pire, "des milliers").
Une amie m'a envoyé deux captures d'écran significatives: des vues de la Place Saint-Pierre ce matin, peu avant que le Pape ne fasse son entrée sur la Place), et il y a 8 ans. C'est éloquent!
Mon amie me dit: où est le million?
Les images ci-dessous ne sont pas de bonne qualité, mais elles permettent de se faire une idée !

Sur la Voiture découverte

Dans ma voiture cet après-midi, j'ai entendu les perroquets d'une station d'infos continues répéter en boucle que François (sous-entendu, "lui, au moins!!") avait parcouru la Place saint-pierre dans la "papamobile" (en réalité la jeep) entièrement découverte, sans les vitres blindées (les vitres blindées à travers lesquels Benoît XVI embrassait les bébés, sans doute!).
Il semble qu'on ait eu droit aux mêmes âneries à la télévision italienne, puisque  Raffaella a été obligée de préciser:
Comment est-il possible que les vaticanistes ne sachent pas que la jeep est toujours découverte, dès que le temps le permet?

...

Tout cela peut paraître mesquin, et je n'ai nullement l'intention d'accabler François, qui n'y peut rien.

Mais cette façon d'écrire l'histoire est inadmissible.
Et elle amène forcément à se poser des questions sur les motivations des medias, si complaisants envers le successeur, alors qu'ils avaient été si féroces avec Benoît.
Où veulent-ils en venir?

On lit beaucoup sur certains blogs des propos du genre: "on peut très bien vanter les qualités d'un pape sans en déprécier un autre. Ils sont tous différents. Chacun a son charisme" (sauf que J. Ratzinger était réputé n'en avoir aucun).
Tout cela est très très bien. J'y souscris tellement que je me demande pourquoi on n'a cessé de comparer Benoît XVI à Jean-Paul II, jusque et y compris au moment de sa renonciation, et pourquoi, en ce moment, on présente François comme celui qui a tout ce que Benoît n'avait pas.
Je constate que cette manie de la comparaison n'est condamnée par certains que si elle s'opère au détriment d'un autre que Benoît! Je ne les ai guère entendus se rebeller durant les huit dernières années.. (benoit-et-moi)

Homélie du pape François

Chers frères et sœurs !

Je remercie le Seigneur de pouvoir célébrer cette Messe de l’inauguration de mon ministère pétrinien en la solennité de saint Joseph, époux de la Vierge Marie et Patron de l’Église universelle : c’est une coïncidence très riche de signification, et c’est aussi la fête de mon vénéré Prédécesseur : nous lui sommes proches par la prière, pleins d’affection et de reconnaissance.

Je salue avec affection les Frères Cardinaux et Évêques, les prêtres, les diacres, les religieux et les religieuses et tous les fidèles laïcs. Je remercie de leur présence les représentants des autres Églises et Communautés ecclésiales, de même que les représentants de la communauté juive et d’autres communautés religieuses. J’adresse mon cordial salut aux Chefs d’État et de Gouvernement, aux Délégations officielles de nombreux pays du monde et au Corps diplomatique.

Nous avons entendu dans l’Évangile que « Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse » (Mt 1, 24). Dans ces paroles est déjà contenue la mission que Dieu confie à Joseph, celle d’être custos, gardien. Gardien de qui ? De Marie et de Jésus ; mais c’est une garde qui s’étend ensuite à l’Église, comme l’a souligné le bienheureux Jean-Paul II : « Saint Joseph a pris un soin affectueux de Marie et s’est consacré avec joie à l’éducation de Jésus Christ, de même il est le gardien et le protecteur de son Corps mystique, l’Église, dont la Vierge sainte est la figure et le modèle » (Exhort. apost. Redemptoris Custos, n. 1).

Comment Joseph exerce-t-il cette garde ? Avec discrétion, avec humilité, dans le silence, mais par une présence constante et une fidélité totale, même quand il ne comprend pas. Depuis son mariage avec Marie jusqu’à l’épisode de Jésus, enfant de douze ans, dans le Temple de Jérusalem, il accompagne chaque moment avec prévenance et avec amour. Il est auprès de Marie son épouse dans les moments sereins et dans les moments difficiles de la vie, dans le voyage à Bethléem pour le recensement et dans les heures d’anxiété et de joie de l’enfantement ; au moment dramatique de la fuite en Égypte et dans la recherche inquiète du fils au Temple ; et ensuite dans le quotidien de la maison de Nazareth, dans l’atelier où il a enseigné le métier à Jésus.

Comment Joseph vit-il sa vocation de gardien de Marie, de Jésus, de l’Église ? Dans la constante attention à Dieu, ouvert à ses signes, disponible à son projet, non pas tant au sien propre ; et c’est cela que Dieu demande à David, comme nous l’avons entendu dans la première Lecture : Dieu ne désire pas une maison construite par l’homme, mais il désire la fidélité à sa Parole, à son dessein ; c’est Dieu lui-même qui construit la maison, mais de pierres vivantes marquées de son Esprit. Et Joseph est « gardien », parce qu’il sait écouter Dieu, il se laisse guider par sa volonté, et justement pour cela il est encore plus sensible aux personnes qui lui sont confiées, il sait lire avec réalisme les événements, il est attentif à ce qui l’entoure, et il sait prendre les décisions les plus sages. En lui, chers amis, nous voyons comment on répond à la vocation de Dieu, avec disponibilité, avec promptitude, mais nous voyons aussi quel est le centre de la vocation chrétienne : le Christ ! Nous gardons le Christ dans notre vie, pour garder les autres, pour garder la création !

La vocation de garder, cependant, ne nous concerne pas seulement nous les chrétiens, elle a une dimension qui précède et qui est simplement humaine, elle concerne tout le monde. C’est le fait de garder la création tout entière, la beauté de la création, comme il nous est dit dans le Livre de la Genèse et comme nous l’a montré saint François d’Assise : c’est le fait d’avoir du respect pour toute créature de Dieu et pour l’environnement dans lequel nous vivons. C’est le fait de garder les gens, d’avoir soin de tous, de chaque personne, avec amour, spécialement des enfants, des personnes âgées, de celles qui sont plus fragiles et qui souvent sont dans la périphérie de notre cœur. C’est d’avoir soin l’un de l’autre dans la famille : les époux se gardent réciproquement, puis comme parents ils prennent soin des enfants et avec le temps aussi les enfants deviennent gardiens des parents. C’est le fait de vivre avec sincérité les amitiés, qui sont une garde réciproque dans la confiance, dans le respect et dans le bien. Au fond, tout est confié à la garde de l’homme, et c’est une responsabilité qui nous concerne tous. Soyez des gardiens des dons de Dieu !

Et quand l’homme manque à cette responsabilité, quand nous ne prenons pas soin de la création et des frères, alors la destruction trouve une place et le cœur s’endurcit. À chaque époque de l’histoire, malheureusement, il y a des « Hérode » qui trament des desseins de mort, détruisent et défigurent le visage de l’homme et de la femme.

Je voudrais demander, s’il vous plaît, à tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique ou social, à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté : nous sommes « gardiens » de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l’autre, de l’environnement ; ne permettons pas que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde ! Mais pour « garder » nous devons aussi avoir soin de nous-mêmes ! Rappelons-nous que la haine, l’envie, l’orgueil souillent la vie ! Garder veut dire alors veiller sur nos sentiments, sur notre cœur, parce que c’est de là que sortent les intentions bonnes et mauvaises : celles qui construisent et celles qui détruisent ! Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, et même pas non plus de la tendresse !

Et ici j’ajoute alors une remarque supplémentaire : le fait de prendre soin, de garder, demande bonté, demande d’être vécu avec tendresse. Dans les Évangiles, saint Joseph apparaît comme un homme fort, courageux, travailleur, mais dans son âme émerge une grande tendresse, qui n’est pas la vertu du faible, mais au contraire, dénote une force d’âme et une capacité d’attention, de compassion, de vraie ouverture à l’autre, d’amour. Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, de la tendresse !

Aujourd’hui, en même temps que la fête de saint Joseph, nous célébrons l’inauguration du ministère du nouvel Évêque de Rome, Successeur de Pierre, qui comporte aussi un pouvoir. Certes, Jésus Christ a donné un pouvoir à Pierre, mais de quel pouvoir s’agit-il ? À la triple question de Jésus à Pierre sur l’amour, suit une triple invitation : sois le pasteur de mes agneaux, sois le pasteur de mes brebis. N’oublions jamais que le vrai pouvoir est le service et que le Pape aussi pour exercer le pouvoir doit entrer toujours plus dans ce service qui a son sommet lumineux sur la Croix ; il doit regarder vers le service humble, concret, riche de foi, de saint Joseph et comme lui, ouvrir les bras pour garder tout le Peuple de Dieu et accueillir avec affection et tendresse l’humanité tout entière, spécialement les plus pauvres, les plus faibles, les plus petits, ceux que Matthieu décrit dans le jugement final sur la charité : celui qui a faim, soif, est étranger, nu, malade, en prison (cf. Mt 25, 31-46). Seul celui qui sert avec amour sait garder !

Dans la deuxième Lecture, saint Paul parle d’Abraham, qui « espérant contre toute espérance, a cru » (Rm 4, 18). Espérant contre toute espérance ! Aujourd’hui encore devant tant de traits de ciel gris, nous avons besoin de voir la lumière de l’espérance et de donner nous-mêmes espérance. Garder la création, tout homme et toute femme, avec un regard de tendresse et d’amour, c’est ouvrir l’horizon de l’espérance, c’est ouvrir une trouée de lumière au milieu de tant de nuages, c’est porter la chaleur de l’espérance ! Et pour le croyant, pour nous chrétiens, comme Abraham, comme saint Joseph, l’espérance que nous portons a l’horizon de Dieu qui nous a été ouvert dans le Christ, est fondée sur le rocher qui est Dieu.

Garder Jésus et Marie, garder la création tout entière, garder chaque personne, spécialement la plus pauvre, nous garder nous-mêmes : voici un service que l’Évêque de Rome est appelé à accomplir, mais auquel nous sommes tous appelés pour faire resplendir l’étoile de l’espérance : gardons avec amour ce que Dieu nous a donné !

Je demande l’intercession de la Vierge Marie, de saint Joseph, des saints Pierre et Paul, de saint François, afin que l’Esprit Saint accompagne mon ministère et je vous dis à tous : priez pour moi ! Amen.
 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
© Copyright 2013 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 19.03.2013 - T/Homélie

 

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