Benoît XVI invite l'Afrique à prendre
exemple sur Saint Joseph |
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Le 19 mars 2009 -
(E.S.M.)
- Un stade de football transformé, le temps d’une messe, en un
lieu liturgique. Une foule évaluée à 60 ou 80.000 personnes. Les
retardataires se contenteront donc de l’esplanade où plusieurs écrans
géants ont été installés. Ils vivront, du reste comme tout le monde,
l’arrivée du Pape Benoît XVI à 9 heures 30, puis dix minutes après,
celle de la famille présidentielle
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Le pape Benoît XVI -
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Benoît XVI invite l'Afrique à prendre
exemple sur Saint Joseph
L’Eglise catholique d’Afrique a son instrument de travail
Le 19 mars 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Un stade de football transformé, le temps d’une messe, en un lieu
liturgique. Une foule évaluée à 60 ou 80.000 personnes. Les toutes premières
sont arrivées sur les lieux dès 4 heures du matin. Pour choisir les
meilleures places dans les gradins. Le gros des troupes commencera à
déferler aux alentours de 7 heures. Par organisations associatives ou par
diocèses. Pendant que les fidèles catholiques se pressent ainsi au stade, le
Saint-Père, lui, rencontre la communauté musulmane du Cameroun à la
nonciature apostolique. 27 représentants des différentes régions et
sensibilités musulmanes du pays y ont pris part. Ils ont demandé au Pape de
peser de tout son poids pour que les pays riches manifestent plus de
solidarité envers les pays pauvres. Benoît XVI, pour sa part, a présenté la
coexistence entre les différentes religions au Cameroun comme un exemple de
tolérance à promouvoir. A 9 heures, plus de places assises à l’intérieur du
stade Amadou Ahidjo. Les retardataires se contenteront donc de l’esplanade
où plusieurs écrans géants ont été installés. Ils vivront, du reste comme
tout le monde, l’arrivée du Pape Benoît XVI à 9 heures 30, puis dix minutes
après, celle de la famille présidentielle. Alors que la chorale multilingue
de l’archidiocèse de Yaoundé, à laquelle se sont greffées des chorales
d’autres diocèses (600 personnes au total),
entament un chant d’entrée, la procession du Saint-Père rentre en scène.
Evêques représentant les Conférences épiscopales nationales et régionales
d’Afrique, prêtres, prennent place dans la «
barque papale ». Près de 1000 mètres carrés soutenus par 12 piliers
symbolisant les 12 apôtres : elle est une représentation de la barque de
Saint Paul qui a porté la bonne nouvelle au-delà des mers. La barque lève
l’ancre à 10 heures par les mots de bienvenue de Mgr Victor Tonye Bakot. «
Ici à Yaoundé, les chrétiens donnent le nom de « mvamba » à l’évêque,
symbole d’affection, de générosité, signe de bénédiction… Très Saint Père
vous êtes le grand « mvamba », bénissez donc l’Afrique », a demandé
l’ordinaire des lieux. Rappelant que c’est en Egypte que la Sainte Famille a
trouvé refuge pour protéger l’enfant Jésus face aux funestes projets d’
Hérode, Tonye Bakot a rassuré le Pape en affirmant que « le christianisme
est chez lui en Afrique ». « L’Afrique est l’espérance de l’Eglise
». Ce discours cèdera la place à une cérémonie très colorée et chaleureuse
pendant laquelle l’Eglise catholique qui est en Afrique a donné à voir, fort
à propos, son appropriation du christianisme. Entre des lectures de textes
en français, anglais, éwondo, swahili, espagnol, lingala, bamiléké…, des
chants chorals en différentes langues aussi, un cérémonial liturgique
profondément « inculturé » : le brassage était à tous les niveaux.
Benoît XVI, quant à lui, servira une
Homélie brève et dense. Le Pape s’est laissé de bout en bout inspirer
par Joseph, son saint patron dont on célèbre la fête le 19 mars. L’orateur a
invité l’Afrique à prendre exemple sur la fidélité du chef de la Sainte
Famille. Joseph a cru, sans autre forme de procès, au message divin qui lui
recommandait de prendre la Vierge Marie et son enfant sous sa protection.
Aussi le Saint-Père a-t-il plaidé pour la sauvegarde de la vie et de la
famille en Afrique, dessein de Dieu. Et pour tenir la promesse faite de
publier l’ « instrumentum laboris », Benoît XVI a solennellement et
personnellement remis un exemplaire dudit document de travail à chacun des
représentants des Conférences épiscopales nationales et régionales du
continent. « C’est un événement ecclésial de toute première importance
auquel il faut accorder une attention particulière », a déclaré le Pape en
direction des évêques, en leur rappelant qu’ils sont le sel de la terre
». La messe est donc dite. Et comme dirait l’apôtre Jean, décrivant le
royaume céleste, j’y ai vu une foule immense d’hommes, de femmes et
d’enfants, en communion avec l’envoyé de Dieu.
***
Messe pontificale au stade Ahmadou Ahidjo de
Yaoundé (communiqué du
site de la présidence du Cameroun)
A l’occasion de la solennité de saint Joseph, époux de la Vierge Marie, le
Pape Benoît XVI a célébré une messe pontificale ce jeudi, 18 mars 2009 au
stade Ahmadou Ahidjo devant une foule évaluée à plus de 60 mille personnes,
avec au premier rang, le Président de la République et Madame Chantal BIYA.
C’était certainement l’un des moments tant attendus de la dimension
pastorale de son voyage au Cameroun. Le Très Saint-Père a en effet célébré
une messe solennelle dans la matinée du jeudi, 18 mars 2009, au stade
Ahmadou Ahidjo de Yaoundé devant une foule évaluée à plus de soixante mille
personnes. Comme la veille, lors de la célébration des vêpres à la Basilique
mineure Marie-Reine- des Apôtres de Mvolyé, le Président de la République du
Cameroun, accompagné de son épouse, Madame Chantal BIYA, a pris part à cette
célébration eucharistique, en sa qualité de Chef d’Etat, mais aussi comme
chrétien catholique pratiquant.
Célébrée à l’occasion de la fête de Saint Joseph, époux de la vierge Marie,
et saint patron du Souverain pontife – de son vrai nom Joseph Ratzinger –
cette messe a donné lieu à une exhortation de Benoît XVI à une « fidélité
pleine d’amour » à l’Eglise et au sein des familles. « Comme saint Joseph,
chers pères de famille, respectez et aimez votre épouse, et conduisez vos
enfants, avec amour et par votre présence avisée, vers Dieu où ils doivent
être », a recommandé le Saint-Père. Aux jeunes, le Pape a demandé de «
garder courage », malgré les difficultés. « Votre existence a un prix
infini aux yeux de Dieu. Laissez-vous saisir par le Christ, acceptez de lui
donner votre amour et, pourquoi pas, dans le sacerdoce ou la vie consacrée !
». Aux enfants orphelins de père, à ceux de la rue, à ceux qui sont
maltraités et abusés, incorporés de force dans les groupes armés dans
certains pays africains et aux enfants violemment séparés de leurs parents,
Benoît XVI a eu ces mots plein de réconfort : « Dieu vous aime. Il ne
vous oublie pas et saint Joseph vous protège ».
Le second temps fort de cette célébration était la remise du document de l’
« instrumentum laboris » (document de travail)
de la deuxième Assemblée spéciale du Synode des évêques pour l’Afrique
prévue à Rome au mois d’octobre 2009, aux présidents des conférences
épiscopales régionales et nationales africaines présents à Yaoundé.
Avant la messe au stade Ahmadou Ahidjo, Benoît XVI a rencontré des
représentants de la communauté musulmane du Cameroun à la nonciature
apostolique. « Notre rencontre, a souligné le Pape, est un signe concret
du désir que nous partageons avec tous les hommes de bonne volonté – au
Cameroun, dans toute l’Afrique et dans le monde entier- de rechercher des
occasions d’échanger nos idées sur la contribution essentielle qu’apporte la
religion à notre compréhension de la culture et du monde ainsi qu’une
coexistence pacifique de tous les membres de la famille humaine ».
Appréciant à sa juste valeur « la coopération enthousiaste des musulmans,
des catholiques et des autres chrétiens au Cameroun », le Pape a souhaité
que celle-ci puisse être pour les autres nations en Afrique « un
indicateur lumineux de l’énorme potentiel de l’engagement interreligieux
pour la paix, la justice et le bien commun ». Plusieurs dignitaires
musulmans ont assisté à la messe pontificale qui a suivi cette rencontre,
ainsi des fidèles d’autres confessions chrétiennes.
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Homélie du Saint Père
►
Discours de Benoît XVI avant de remettre l'Instrumentum Laboris aux évêques
►
Instrumentum Laboris du Synode africain remis par Benoît XVI aux Conférences
épiscopales
Sources : lepapeaucameroun
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 19.03.09 -
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