A travers le Chemin de Croix, le pape
Benoît XVI regarde vers la Chine |
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Cité du Vatican, le 19 mars 2008 -
(E.S.M.)
- Les méditations du Chemin de Croix du Vendredi Saint, au Colysée, que
cette année le Pape Benoît XVI a confiées au cardinal Joseph Zen ze-Kiun,
archevêque de Hong Kong, voyageront sur le fil conducteur d'une église
persécutée. Et la pensée s'envole vite vers les persécutions de l'Église
en Chine et vers la situation difficile que vit le Pays du Dragon.
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2e
Station: Jésus trahi par Judas est abandonné par les siens
A travers le Chemin de Croix, le pape Benoît XVI regarde vers la Chine
Des méditations confiées au cardinal Chinois Zen, protagonistes des
illustrations
La persécution de l'Église en Chine et dans le monde, le souvenir des «
martyrs vivants » du XXIe siècle, une attention aussi « aux persécutés », et
une autocritique dans l'Église : « tant de scandales ! tant de douleurs au
cœur du Seigneur ! ».
Les méditations du Chemin de Croix de vendredi, au Colysée, que cette année
le Pape Benoît XVI a confiées au cardinal Joseph Zen ze-Kiun, archevêque de
Hong Kong, voyageront sur le fil conducteur d'une église persécutée. Et la
pensée s'envole vite vers les persécutions de l'Église en Chine et vers la
situation difficile que vit le Pays du Dragon.
Mais la chose qui surprend le plus, ce sont les images choisies pour ce
Chemin de croix : Pilate est un chinois, les hommes du sanhédrin sont
chinois, les soldats romains qui frappent Jésus sont chinois. Ce sont tous
des visages chinois qui ont été choisis pour le traditionnel Chemin de
Croix. Images et réflexions qui ne passeront sûrement pas inaperçues pour le
gouvernement de Pékin.
Après avoir choisi
Angelo Comastri et
Gianfranco Ravasi, pour le Chemin
de Croix 2006 et 2007, Benoît XVI élargit donc le regard au continent
asiatique et surtout à la réalité de l'Église persécutée. Aucune référence à
des cas spécifiques, mais il est facile de percevoir dans les images,
l'athéisme, la tyrannie et les martyrs, réalités tant en Chine qu'en
Birmanie. Et il y a même une place à la critique avec une référence à ces
pasteurs de l'Église qui trahissent. Le cardinal propose des témoignages
courts et essentiels, composés d'une méditation suivie d'une prière.
Les réflexions du cardinal Zen s'ouvrent avec un texte introductif dans
lequel il est expliqué le sens du rite et même l'état d'esprit avec lequel
le cardinal a accueilli la demande du Saint-Père. "Le pape a voulu que je
porte au Colisée la voix de ces sœurs et de ces frères lointains“, écrit
encore le cardinal qui a glissé dans presque chacune de ses méditations et
de ses prières pour les 14 stations du chemin de croix une référence à la
situation religieuse en Chine.
Le cardinal rappelle les nombreux «
martyrs vivants » du vingt et unième siècle. Et en pensant à la persécution,
l'invitation de l'archevêque de Hong Kong, est de penser aussi « aux
persécutés ».
Zen Ze -ze-kiun tourne le regard vers de nombreuses parties du monde où
l'Église « traverse des moments ténébreux de persécution ». « Seigneur -
écrit le cardinal - la souffrance nous fait peur. Éloigne de nous la
tentation de nous raccrocher aux moyens faciles du succès ! Fais que nous
n'ayons pas peur de la peur, mais que nous ayons
Confiance en Toi » !
La méditation de la première station, d'après l'évangile de saint Marc
(14, 32-36), le cardinal Zen Ze-
ze- Kiun nous parle de l'angoisse qui envahissait Jésus au jardin des
oliviers : "Jésus sentait la peur, l'angoisse et la tristesse jusqu'à en
mourir. Il choisit trois amis, qui cependant s'endormirent très vite et il
commença à prier, seul : « Père, s'il est possible, éloigne de moi
ce calice;… cependant, Père, que ta volonté soit faite et non la mienne
».
Il était venu dans le monde pour faire la volonté du Père, mais jamais
comme à ce moment-là, il goûta la profondeur de l'amertume du péché, il se
sentit abandonné.
Dans la
Lettre aux Catholiques en Chine, Benoît XVI rappelle une vision de
l'Apocalypse de Saint Jean qui pleure devant le livre cacheté de l'histoire
humaine, du « mysterium iniquitatis ». Seul l'Agneau immolé est
capable d'enlever ce sceau.
Dans tant de parties du monde l'Épouse du Christ traverse l'heure ténébreuse
de la persécution, comme la « Femme » de l'Apocalypse menacée par le dragon.
Faisant allusion à la situation historique de la hiérarchie catholique en
Chine divisée entre une Eglise officielle, dont les évêques furent nommés
pendant 50 ans par le seul Parti communiste, et l’Eglise clandestine, dont
les évêques restèrent fidèles à Rome, le cardinal Zen Ze-
ze- Kiun écrit : "la trahison surprend, surtout quand elle concerne aussi
les pasteurs du troupeau". "Ne nous scandalisons pas ! Les défections n’ont
jamais manqué durant les persécutions. Et après, il y a souvent des
retours". Puis le cardinal, parlant de Jésus poursuit: "Ton choix de
confier la poursuite de l’œuvre du salut à des hommes faibles et vulnérables
manifeste Ta sagesse et Ta puissance". "Quand nous aidons les frères de
l’Eglise persécutée (…), en réalité nous sommes encore plus aidés par eux".
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Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 19.03.2008 -
T/Carême |