Mgr André-Mutien Léonard nommé par Benoît XVI
devient André-Joseph |
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Le 19 janvier 2010 -
(E.S.M.)
- « Je dois bien reconnaître que l'énormité de la tâche me fait peur mais
qu'elle me stimule aussi. » Cette confidence, Mgr André-Mutien Léonard
l'a faite alors
qu'il était
toujours évêque
du Diocèse de
Namur.
L'annonce
officielle de
Rome a eu lieu
ce lundi midi.
Mgr Léonard
nommé par le
pape Benoît XVI
succède ainsi à
Mgr Danneels
comme archevêque
de
Malines-Bruxelles.
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Monseigneur
André-Mutien Léonard, nouvel Archevêque de Bruxelles-Malines
Mgr André-Mutien Léonard nommé par Benoît XVI devient
André-Joseph
« Devenir archevêque m'impressionne mais ça me donne un coup de jeune
»
Le 19 janvier 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- « Je dois bien reconnaître que l'énormité de la tâche me fait peur mais
qu'elle me stimule aussi. » Cette confidence, Mgr André-Mutien Léonard
l'a faite alors qu'il était toujours évêque du Diocèse de Namur. Nous étions
à quelques heures de l'annonce officielle de son arrivée à la tête de
l'archidiocèse de Malines-Bruxelles. Un moment entre parenthèses dans un de
ses bureaux, là où il reçoit. Là où tant de personnes sont venues le
rencontrer tout au long de ces dix-neuf années passées dans le Diocèse de
Namur (un diocèse qui englobe les provinces de Namur et de
Luxembourg).
L'annonce
officielle de Rome a eu lieu ce lundi midi.
Mgr Léonard nommé par le pape Benoît XVI succède ainsi à Mgr Danneels comme archevêque de
Malines-Bruxelles.
Alors qu'il fêtera ses 70 ans au printemps prochain, c'est un nouveau départ
pour cet homme brillant. « Je n'avais jamais envisagé d'être évêque et encore
moins archevêque. Je voulais devenir prêtre et, si possible, enseigner à
l'université. Ces deux rêves se sont réalisés, explique Monseigneur Léonard.
Je m'imaginais faire toute ma carrière à l'université de Louvain-la-Neuve
tout en restant, pourquoi pas, Président du séminaire Saint-Paul (ndlr: lui
aussi installé à Louvain-la-Neuve). Arriver dans un archidiocèse comme celui
de Malines-Bruxelles m'impressionne. En même temps, ça me rajeunit. »
Découvrir l'archidiocèse et ceux qui l'habitent fera partie de la tâche du
nouvel archevêque. Une manière de travailler qu'il a instaurée à son arrivée
à la tête du diocèse de Namur. En 19 ans d'épiscopat, il a visité le moindre
petit village, il a passé des mois et des mois avec les prêtres des
paroisses séjournant chez les doyens. Il voulait ainsi s'imprégner de la
réalité des gens. Le nouvel archevêque compte bien partir en visites
pastorales tout en sachant que l'ampleur de sa nouvelle mission ne lui
permettra pas de séjourner, comme par le passé, dans les doyennés plusieurs
semaines.
« Je cherche à être accessible »
Au fil des années, on se rend compte que l'on change dans sa manière d'être,
de penser. Monseigneur Léonard ne fait pas exception. « Au début, j'étais un
peu trop doctoral; aujourd'hui ma manière de parler est beaucoup plus
affective. Jusqu'à mon arrivée dans le diocèse de Namur je n'avais rencontré
que des étudiants, des jeunes plutôt en bonne forme et sans trop de
difficultés dans la vie. Au fil des années, j'ai côtoyé des détenus, des
personnes en détresse, des enfants, des personnes âgées, des malades, etc.
Certains disent que je suis inabordable, je ne le pense pas. Je cherche à
être accessible aux gens en allant à leur rencontre. Et je compte bien
continuer. »
Dans sa façon de communiquer, le nouvel archevêque reconnaît également avoir
changé ... en mieux. « Avec l'expérience, j'ai appris à être plus prudent
dans la manière de m'exprimer, à être plus diplomatique, plus soucieux des
formes. Il y a encore quelques années, je me montrais plus impétueux. Je
fais maintenant preuve de plus de pondération et de patience. Mon style est
désormais moins celui d'un professeur et un peu plus d'un prophète. »
La langue ne sera pas un obstacle dans ces rencontres et dans la
communication. S'il se défend d'être parfait bilingue, on peut dire qu'il
parle couramment le néerlandais et sans accent. Et ce sont des
néerlandophones qui le disent. Beau compliment. En véritable polyglotte
(Mgr
Léonard parle sept langues à des degrés divers), il compte bien s'améliorer
en découvrant encore toutes les subtilités et les finesses de la langue de
Vondel.
André-Mutien devient André-Joseph
Dans quelques semaines, Mgr Léonard quittera donc l'évêché de Namur et le
diocèse. Il y reviendra parfois, mais, comme il le précise, « de manière
exceptionnelle quand cela se justifiera ». C'est dans un coin de sa mémoire
qu'il gardera donc les images de ces paysages de Gaume qu'il affectionne
tant.
C'est néanmoins un peu du diocèse de Namur que l'évêque emporte dans ses
bagages. Il conserve son blason sur lequel on retrouve le pont de Jambes et
un cor, un cor de chasse symbole des forêts de nos Ardennes
luxembourgeoises. S'il emporte son blason, il « abandonne » par contre le
prénom de Mutien. Un prénom qu'il avait choisi lorsqu'il est devenu évêque
de Namur. Il l'avait retenu bien sûr en référence au Frère Mutien de Malonne
canonisé voici plus de 20 ans. Endossant les fonctions de primat de
Belgique, il se devait d'adjoindre un prénom dans lequel tous les Belges se
retrouveraient. Son choix s'est porté sur Joseph, le saint patron de notre
pays. Mgr André-Mutien Léonard s'appellera désormais André-Joseph Léonard.
Christine Bolinne
Sources : Monseigneur Leonard
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 19.01.2010 -
T/Eglise
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