Une nouvelle forme d'esclavage : les
enfants soldats |
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Cité du Vatican, le 18 novembre 2007 -
(E.S.M.)
- Il y a plus de 27 millions d’esclaves modernes. C’est ce
qu’affirme S.E. Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical
de la pastorale pour les migrants et les itinérants, dans son
intervention au Séminaire « Je connais les souffrances de mon peuple (Ez.
3,7) - L’esclavage et les nouveaux esclavages », organisé par les
évêques africains et européens, qui a lieu à Cape Coast au Ghana.
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Des enfants soldats ! -
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Une nouvelle forme d'esclavage : les enfants soldats
AFRIQUE/GHANA - Il y a plus de 27 millions d’esclaves modernes :
intervention du secrétaire du Conseil pontifical de la pastorale pour les
migrants et les itinérants au Séminaire sur les nouveaux esclavages organisé
par les évêques africains et européens
Il y a plus de 27 millions d’esclaves modernes. C’est ce qu’affirme S.E. Mgr
Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical de la pastorale pour
les migrants et les itinérants, qui cite les données de l’Organisation
internationale du travail (ILO), dans son intervention au Séminaire « Je
connais les souffrances de mon peuple (Ez.
3,7) - L’esclavage et les nouveaux esclavages », organisé par les
évêques africains et européens, qui a lieu à Cape Coast au Ghana
(cf
L’Europe et l’Afrique dans l'unité de la foi et l’universalité de l'amour).
Dans son discours, Mgr Marchetto a rappelé les 3 catégories d’esclavage
moderne établies par l’ILO : celle imposée par l’Etat,
celle imposée par des organismes privés ayant pour fin l’exploitation
sexuelle et celle imposée par des organismes privés à des fins
d’exploitation économique. A la première catégorie appartiennent
entre autres les enfants soldats : selon
un rapport des Nations Unies les jeunes de moins de 18 ans contraints au
recrutement sont 300.000 dans le monde entier.
L’exploitation des personnes, note Mgr Marchetto, est favorisée aussi par un
autre drame moderne, celui du grand nombre de réfugiés provoqués par les
guerres, les insurrections et quelques cas de catastrophes naturelles. Mgr
Marchetto rappelle que fin 2006, il y avait 32,9 millions de personnes qui
rentraient dans la catégorie de ceux qui sont aidés par le Haut-commissariat
de l’ONU pour les réfugiés. « Beaucoup probablement de ceux qui n’ont pas de
statut légal ou qui n’ont pas les papiers convenables n’ont pas été inclus
dans cette estimation » note Mgr Marchetto. Les personnes en situation
irrégulière « peuvent se retrouver particulièrement sujette à des formes de
trafic et d’exploitation ».
Le secrétaire du Conseil pontifical de la pastorale pour les migrants et les
itinérants a ensuite montré comment la communauté internationale avait promu
une législation empêchant le trafic et l’exploitation des êtres humains,
depuis la Convention sur le travail forcé de 1930 jusqu’à la Convention
contre le trafic des êtres humains du Conseil de l’Europe qui entrera en
vigueur le 1er février 2008.
“Un autre pas important est la décision prise par le Conseil des droits de
l’homme des Nations Unies de nommer un rapporteur spécial sur les formes
contemporaines d’esclavage” affirme Mgr Marchetto. « Un frère franciscain,
Joseph Legounou, décédé il y a un an, a parlé devant une réunion de l’ONU
sur les formes actuelles d’esclavage en Afrique occidentale, et en
particulier dans son pays natal, le Togo » rappelle le secrétaire du Conseil
pontifical de la pastorale pour les migrants et les itinérants, qui
réaffirme que « l’Eglise n’est pas indifférente ni silencieuse face aux
formes modernes d’esclavage ».
A ce propos Mgr Marchetto cite les différentes interventions des pontifes
sur le sujet et les nombreux documents produits par le Conseil pontifical de
la pastorale pour les migrants et les itinérants et par les Conférences
épiscopales du monde entier. L’Eglise en outre est aux côtés des victimes du
trafic : en aidant les femmes à sortir du cercle infernal des prostitutions
forcées et en aidant les enfants soldats à s’intégrer dans la société civile
(comme c’est le cas dans plusieurs pays africains).
« Nous ne devons pas oublier que la cause profonde du terrible phénomène des
nouvelles formes d’esclavage est surtout l’énorme fossé économique entre les
pays riches et les pays pauvres, entre les riches et les pauvres à
l’intérieur du même pays » conclut Mgr Marchetto.
Intervention de Mgr
Marchetto ►
Anglais
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L’Europe et l’Afrique dans
l'unité de la foi et l’universalité de l'amour
Sources:
www.vatican.va (L.M.) -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.11.2007 - BENOÎT XVI -
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