Angélus de Benoît XVI, dimanche 18 novembre

''Ne craignons pas pour l'avenir, même lorsque des couleurs sombres peuvent apparaître''. Le pape Benoît XVI a adressé cet encouragement, extrait de l'Évangile, devant plus de 40 mille fidèles présents place Saint Pierre pour la prière de l'Angélus.

Paroles du Saint Père avant la prière de l'Angélus

Chers frères et sœurs !

Dans la page de l'Evangile d'aujourd'hui, saint Luc propose à notre réflexion la vision biblique de l'histoire et rappelle les paroles de Jésus, qui invitent les disciples à ne pas avoir peur, mais à affronter les difficultés, les incompréhensions et même les persécutions avec confiance, en persévérant dans la foi en Lui. « Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements - dit le Seigneur -, ne soyez pas effrayés. Ces choses arrivent premièrement. Mais ce ne sera pas encore la fin » (Lc 21.9). Se rappelant de cet avertissement, l'Église vit depuis le début dans l'attente orante du retour de son Seigneur, en scrutant les signes des temps et en mettant en garde les fidèles contre des messianismes récurrents, qui de temps en temps, annoncent la fin du monde comme imminente. En réalité, l'histoire qui comporte même des drames humains et des calamités naturelles, doit suivre son cours. C'est en elle que se développe le dessein du salut que le Christ a déjà mené à son terme par son Incarnation, sa Mort et sa Résurrection. L'Église continue à annoncer ce mystère et à le réaliser par la prédication, la célébration des sacrements et le témoignage de la charité.

Chers frères et sœurs, accueillons l'invitation du Christ à affronter les évènements quotidiens en ayant confiance en son amour providentiel. Ne craignons pas pour l'avenir, même lorsqu'il peut nous apparaître sombre, parce que le Dieu de Jésus Christ, qui a assumé l'histoire pour l'ouvrir à son accomplissement transcendant, est l'alpha et l'oméga, le début et la fin (cfr Ap 1.8). Il nous garantit qu'en tout petit mais naturel, acte d'amour, se trouve tout le sens de l'univers, et que celui qui n'hésite pas à perdre sa vie pour Lui, la retrouve dans sa plénitude (cfr Mt 16.25).

Les personnes consacrées, qui ont placé sans réserve leur vie au service du Royaume de Dieu, nous invitent avec une singulière efficacité à maintenir vivante une telle perspective. Parmi elles, je voudrais me rappeler particulièrement de celles qui sont appelées à la contemplation dans les monastères de clôtures. L'Église leur dédie une Journée spéciale mercredi prochain, 21 novembre, mémoire de la présentation au Temple de la bienheureuse Vierge Marie. Nous devons beaucoup à ces personnes qui vivent de ce que la Providence leur procure grâce à la générosité des fidèles. Le monastère, « comme oasis spirituelle, indique au monde d'aujourd'hui la chose la plus importante, et c'est même en fin de compte la seule chose décisive: il existe une ultime raison pour laquelle il vaut la peine de vivre, qui est Dieu et son amour impénétrable. » (Heiligenkreuz, 9 septembre 2007). La foi qui agit dans la charité, est la véritable antidote contre la mentalité nihiliste, qui à notre époque étend de plus en plus son influence dans le monde.

Que Marie, Mère du Verbe incarné, nous accompagne dans ce pèlerinage terrestre, conclut Benoît XVI. Demandons Lui de soutenir le témoignage de tous les chrétiens, afin qu'ils s'appuient toujours sur une foi solide et persévérante.

Texte original du discours du Saint Père ► PAROLE DEL PAPA ALLA RECITA DELL’ANGELUS (© traduction E.S.M.)
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Sources: www.vatican.va - E.S.M.

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 18.11.2007 - BENOÎT XVI

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