Nicolas Bux revient sur l'homélie de Benoît XVI
lors de la consécration épiscopale de 5 Evêques |
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Le 18 septembre 2009 -
(E.S.M.)
- LE PAROLES DE LA DOCTRINE PAR L’Abbé Nicolas Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello - Pasteur selon le Cœur de Dieu.
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Nicolas Bux
Nicolas Bux revient sur l'homélie de Benoît XVI
lors de la consécration épiscopale de 5 Evêques
VATICAN - LE PAROLES DE LA DOCTRINE PAR L’Abbé Nicolas Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello - Pasteur selon le Cœur de Dieu
Le 18 septembre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- L’Homélie
prononcée par le Pape Benoît XVI, le samedi 12 septembre, dans la Basilique
Saint-Pierre, à l’occasion de la consécration épiscopale de cinq Evêques, a
suscité un grand écho. Un écho injustifié sous certains aspects, mais
plausible pour d’autres. Il est toujours nécessaire de se souvenir que,
lorsque Pierre parle, il s’adresse à toute l’Eglise, et que son Magistère a
constamment un caractère universel, lié à la responsabilité personnelle du
Pape ; et il est donc impropre d’attribuer, à telle ou telle intervention,
des références spécifiques à des situations ou à des personnes, ou pire
encore, à des réalités politiques mondaines. Malheureusement, l’information
publique tend, pour des raisons de chronique, à faire ces passages, en
attribuant fréquemment, une volonté d’intention dirigée vers des discours
généraux.
Une autre donnée d’un certain intérêt, est la réaction des moyens
d’informations à certaines affirmations que le Saint-Père, dans une homélie
ample et de grande importance théologique, a faites, comme si elles étaient
des « révélations extraordinaires »’, jamais connues auparavant par
quelqu’un. Le Pape Benoît XVI a déclaré : « La fidélité est un altruisme,
et précisément ainsi, elle est libératrice pour le ministre lui-même et pour
tous ceux qui lui sont confiés. Nous savons comment les choses dans la
société civile et, fréquemment aussi dans l’Eglise, souffrent du fait que
nombre de ceux auxquels une responsabilité a été confiée, travaillent pour
eux-mêmes et non pas pour la communauté, pour le bien commun. Le Seigneur
trace en peu de lignes une image du mauvais serviteur qui se met à faire la
fête et à frapper ceux qui dépendent de lui, en trahissant ainsi l’essence
de sa charge. En grec, la parole qui indique la ‘fidélité » coïncide avec la
parole qui indique la foi ». La plus grande partie des journaux s’est
arrêtée sur cet aspect, en négligeant le fait que, c’est la société civile
qui avait été mise à la première place, et donc, s’il y a eu un rappel, il
faut vraiment le comprendre comme s’adressant à tous ceux qui sont investis
de responsabilités dans chaque domaine.
Ensuite, deux indications concernant l’Eglise manifestent un courage
extraordinaire et prophétique : « fréquemment », et « nombreux
». Etant donné que l’adjectif « nombreux » se réfère à la société
civile mais aussi à l’Eglise, le « fréquemment », est, sans l’ombre
d’un doute, un jugement clair et sans équivoque, un vibrant appel du Pasteur
de l’Eglise Universelle à la conversion pour tous ceux qui ont été investis
de responsabilités dans l’Eglise, et en particulier pour les successeurs des
Apôtres.
Et c’est une chose tout à fait naturelle et humaine qu’un Père rappelle à
l’ordre ses propres enfants, c’est un signe de l’amour et de la charité
miséricordieuse envers eux. Une certaine reconnaissance « d’imperfection
» au sein de la hiérarchie catholique pourrait étonner, et, de fait, cela a
fait sensation, mais, pour un Pontife qui, en des temps non suspects, a
publiquement dénoncé la « saleté qui se trouve au sein de l’Eglise »
(Chemin
de Croix au Colisée, en 2005), cela ne devrait absolument ni
surprendre ni étonner. Le fait est que, exercer le ministère, mais aussi
n’importe quelle responsabilité publique civile, en se servant des autres,
au lieu de servir ses frères, rend malheureux avant tout ceux qui sont
responsables de cette attitude. En termes psycho-anthropologiques ou en
termes évangéliques, nous savons tous très bien comment l’égoïsme et le mal
étouffent progressivement ceux en vivent, et, du reste, celui qui a encore
besoin de servir du pouvoir pour s’affirmer lui-même, c’est parce qu’il n’a
pas une idée claire que l’expérience « d’être confirmé par Dieu »,
confirmé et saisi par ce Mystère Bon qui fait toutes les choses, c’est
seulement cela qui fait les Pasteur. La véritable préoccupation, à la
limite, pourrait être d’avoir des personnes établies dans des
responsabilités, mais qui sont encore incertaines de l’Amour gratuit de
Dieu, au point de devoir chercher des gratifications et des justifications
humaines, probablement trop humaines, en croyant de manière illusoire qu’ils
trouveront une réponse à leur propre besoin existentiel.
La vraie liberté, en revanche, n’a pas de prix ! Celle qui naît de la
certitude joyeuse d’avoir en Dieu seul sa propre référence et la véritable
garantie de sa propre réalisation : dans l’accomplissement humble et fidèle
de Sa Volonté, l’homme se trouve lui-même, et découvre un équilibre
inespéré, qui devient capacité d’un don réel gratuit, en surmontant, avec
l’aide de la grâce tout égoïsme humain.
Prions ensemble le Maître le la Moisson, pour qu’il nous donne des «
Pasteurs selon Son Cœur », des contemplatifs de la Miséricorde Divine,
et qui possèdent ainsi un grand équilibre intérieur et public.
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.09.09 -
T/Benoît XVI |