Mgr Alimandi rejoint Benoît XVI dans
sa méditation sur la prière |
 |
VATICAN, le 18 septembre 2008 - (E.S.M.) -
Dieu écoute et bénit les prières qui sont humbles, c’est-à-dire qui
viennent d’un cœur humble, d’un cœur d’enfant.
|
La
pratique de la prière -
Pour
agrandir l'image ►
Cliquer
Mgr Alimandi rejoint le pape Benoît XVI dans sa méditation sur la prière
La prière est le désir de Dieu -
par Mgr Luciano Alimandi
-
Le 18 septembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
-
La prière, en tant que telle, a tenu et tiendra toujours une place centrale
dans la vie de l’Église et de tout chrétien, parce qu’elle en est une partie
essentielle : « Pourtant, il en faut peu : une seule chose. C’est Marie
qui a choisi la meilleur part »
(Luc 10, 42). Ces paroles que
Jésus adresse à Marthe, la sœur affairée de Marie, pourraient aussi être
lues comme un appel permanent du Seigneur à la vie de prière, qui constitue
l’essentiel de la vie du chrétien. La prière, en effet, n’est-elle pas «
la seule chose dont il est besoin » ? N’est-il pas vrai que, la prière
étant comme la respiration spirituelle, sans elle, il ne peut y avoir de vie
dans l’âme ? Saint Alphonse de Liguori écrivait de manière lapidaire : «
Celui qui prie se sauve, celui qui ne prie pas se damne ».
(Ndlr)
En se rendant en pèlerinage à Lourdes, le pape Benoît XVI a souligné qu'au cours des
apparitions, Bernadette priait le chapelet sous le regard de la Vierge Marie
qui s'est jointe à elle pour la doxologie.
Cela affirme le
caractère théocentrique de la prière du chapelet. Lorsque
nous prions le chapelet, l'Immaculée nous offre son coeur et son regard pour
contempler la vie de son Fils, le Christ-Jésus.
(cfr
Le pape Benoît XVI conclut la procession de la statue de la Vierge à Lourdes).
Benoît XVI a également souhaité que Lourdes puisse continuer à
être une école pour apprendre à prier le Rosaire, engageant le disciple
de Jésus, sous les yeux de sa Mère, dans un dialogue véritable et intime
avec son Maître (...).
(ibid)
Certes, on ne devient pas des hommes et des femmes de prière du jour au
lendemain ; il faut un long chemin, comme le démontre la vie des Saints qui
ont eu de nombreuses difficultés pour parvenir à la « prière continue
», c’est-à-dire à la prière du cœur : le cœur bat toujours, sans
interruptions. Ainsi, la disposition de l’âme envers Dieu devrait rester
dans un désir continu de Lui. Il est évident que, tout seul, on ne peut
gravir la « montagne de la prière » ; combien il est vrai, précisément pour
la vie de prière, que « sans Jésus nous ne pouvons
rien faire »
(cf. Jean 15, 5).
Il faut donc partir du bon pas, qui est le pas de l’humilité. Une grande
experte de la vie d’oraison, Sainte Thérèse d’Avila, nous le confirme ; elle
écrit que l’édifice de la prière repose entièrement sur l’humilité. C’est
d’elle qu’il faut partir, et c’est à elle qu’il faut arriver. Dans son «
Chemin de perfection », nous pouvons lire : « Je savais très bien que
j’avais une âme, mais je n’en comprenais pas la valeur, ni qui l’habitait,
parce que les vanités de la vie m’avaient bandé les yeux pour ne pas me
laisser voir. Si j’avais compris, comme à présent, que, dans la petite
auberge de mon âme, habitait un Roi aussi grand, il me semble que je ne
l’aurais pas laissé aussi seul, mais que de temps en temps je lui aurais
tenu compagnie, et que j’aurais été plus diligente pour me conserver sans
tache »
(Chemin 28, 10-11).
Dieu écoute et bénit les prières qui sont humbles, c’est-à-dire qui viennent
d’un cœur humble, d’un cœur d’enfant. Comme elle était humble la prière du
publicain dans le Temple ! A la différence du Pharisien qui priait lui
aussi, il n’osait pas même lever les yeux vers le ciel, et il se frappait la
poitrine en demandant miséricorde à Dieu
(cf. Luc 18, 13).
Le Seigneur veut nous donner une vie de prière, mais, pour cela, comme il
nous l’enseigne dans l’Évangile, il demande que nous nous décidions à prier
« sans cesse et sans se lasser »
(Luc 18, 1). Il faut, pour cela,
cette « détermination résolue » dont parle toujours Thérèse d’Avila
dans ses écrits. Il faut faire tourner toute notre vie, chaque détail de
notre vie, autour de la prière, afin que « arrive ce qu’il veut qu’il
veut qui arrive », qu’elle devienne le pivot, le centre de toute notre
activité et tous nos projets Quand on se décide à commencer une chemin de
prière, même si c’est après plusieurs tentatives qui ont échoué, parce
qu’elles n’étaient pas suffisamment « décidées », on ne doit plus s’arrêter,
sous aucun prétexte.
Certainement, les écrits sur la prière sont parmi les plus nombreux que l’on
puise trouver chez les maîtres de la vie de l’esprit, du moment que la
première nécessité de l’homme c’est précisément celle « d’écouter » et « de
parler » à Dieu. Un jour, les disciples demandèrent à Jésus : «
Apprends-nous à prier »
(Luc 11, 1). Ce n’est pas par
hasard. De cet enseignement et de l’apprentissage qui s’ensuit, dépend en
effet toute la sainteté du disciple. Il y a ainsi deux
catégories de chrétiens : les saints, et les saints manqués. Les
premiers ont fait de la prière leur respiration, les deuxième,
malheureusement non !
Laissons-nous donc prendre par la prière, parce que ce sera Jésus lui-même
qui prendra possession toujours plus de notre âme. « La prière, ou
dialogue avec Dieu, est un bien suprême. C’est, en effet, une communion
intime avec Dieu. Comme les yeux de notre corps, en voyant la lumière, en
sont éclairés, de même aussi l’âme qui est tendue vers Dieu est éclairée par
la lumière ineffable de la prière. Elle doit être, toutefois, une prière qui
n’est pas faite par habitude, mais qui procède du cœur. Elle ne doit pas
être circonscrite à des temps ou à des heures déterminés, mais elle doit
fleurir sans cesse, nuit et jour. Il ne faut pas en effet élever notre
esprit vers Dieu seulement quand nous nous livrons de tout notre cœur à la
prière. Il faut aussi que, quand nous sommes occupés à d’autres affaires,
soit dans le soin envers les pauvres, soit dans d’autres activités, même
enrichies par la générosité envers le prochain, nous ayons le désir et le
souvenir de Dieu, pour que tout, enrichi de saveurs par l’amour de Dieu,
comme avec du sel, devienne un aliment délicieux pour le Seigneur de
l’univers. Nous pouvons bénéficier sans cesse de cet avantage, et même
pendant toute notre vie, si nous consacrons à ce type de prière, le plus de
temps possible. La prière est la lumière de l’âme, une connaissance vraie de
Dieu, médiatrice entre Dieu et l’homme… La prière… rend l’âme heureuse,
parce qu’elle comble ses aspirations. Je parle toutefois de la prière
authentique, et non plus des seules paroles. Elle exprime un désir de Dieu,
un amour ineffable qui ne provient pas des hommes, mais qui est un fruit de
la grâce divine… Embellis ta maison de modestie et d’humilité par la
pratique de la prière… »
(Homélies
de Saint Jean Chrysostome, Évêque : Homélie 6
sur la prière, PG 64, 462-466)

Nouveau: conseils aux personnes qui
désirent recevoir les actualités ou consulter le site régulièrement:
ICI
|
Sources : www.vatican.va
- Mgr Alimandi
-
(E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité)
18.09.2008 -
T/Méditations |