Benoît XVI en Afrique, un voyage de
plus en plus évoqué |
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Cité du Vatican, le 18 septembre 2008 -
(E.S.M.)
- Le continent africain qui connaîtra en 2009 le synode des
évêques sur le thème :"L’Église en Afrique au service de la
réconciliation, de la justice et de la paix", n'a pas encore reçu la
visite du pape Benoît XVI, tout indique que cette éventualité devient de
plus en plus probable, ce qu'a confirmé hier le cardinal Sarr,
archevêque de Dakar.
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L'Église au Cameroun
Benoît XVI en Afrique, un voyage de plus en plus évoqué
“Un défi important m’attend mais j’ai confiance en l’aide de Dieu” dit
à Fides l’évêque élu de Yagoua
Le 18 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- « En tant qu’évêque je serai le père de tous, et en
particulier des prêtres : je devrai me charger de leurs exigences
spirituelles et matérielles, en plus de celles des fidèles laïcs que
l’Église m’a confiés » dit à l’Agence Fides Son Excellence Mgr Barthélemy
Yaouda Hourgo, nommé par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, cinquième Évêque du
Diocèse Yagoua (Cameroun). Mgr Hourgo est à Rome où il participe au
Séminaire d’étude organisé par la Congrégation pour l’Évangélisation des
Peuples pour 104 évêques récemment nommés dans les circonscriptions
ecclésiastiques qui dépendent du dicastère missionnaire.
« La mission qui m’attend est importante - dit l’évêque - mais j’ai confiance
en l’aide de Dieu. Le diocèse est très vaste et ce n’est pas facile de
maintenir les liens entre les différentes réalités de l’Église locale. Dans
le diocèse il y a 1.400.000 habitants, dont 10% sont catholiques. Les autres
professent la religion traditionnelle ou sont musulmans. Ces derniers ne
constituent pas la majorité mais sont très influents ».
« Nous avons cependant un excellent rapport avec la communauté islamique
locale » poursuit Mgr Hourgo. « Nous vivons les uns à côté des autres, en
harmonie ; les musulmans participent à nos fêtes religieuses et nous aux
leurs. Parmi ces derniers cependant il y a des infiltrations d’un islam
étranger, de type intégriste. Les chefs islamiques locaux eux-mêmes sont
préoccupés par l’influence de prêcheurs étrangers qui diffusent une vision
intégriste de la religion ».
« Un autre défi pour l’Église - affirme Mgr Hourgo - vient de la diffusion
des sectes venant des États-unis. Les sectes disposent de moyens importants
et prennent pour cible les jeunes en particulier, en s’infiltrant dans les
écoles et en distribuant de l’argent. L’Eglise quant à elle est très
appréciée par tous, même par non catholiques, pour ses activités sociales.
Il y a 24 écoles catholiques primaires, sans compter les dispensaires et
autres structures médicales ».
« Mon espérance vient de la foi des catholiques de mon diocèse. Je mets en
particulier une grande confiance dans le sens de l’abnégation de mes
pasteurs. Je remercie les missionnaires qui travaillent dans mon diocèse et
qui sont une présence importante : puisse-t-il y en avoir davantage ! Les
congrégations présentes sont les Oblats de Marie Immaculée (qui ont
évangélisé le pays), puis les Xavériens, les pères du PIME et un Spiritain »
conclut Mgr Hourgo. (L.M.)
« Notre mission a souvent les mêmes exigences et
les mêmes problématiques sous des latitudes différentes» : les impressions
des évêques qui participent au séminaire de formation organisé par la
Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples
Les travaux du séminaire d’étude organisé par la Congrégation pour l’Évangélisation
des Peuples pour 104 évêques récemment nommés dans les circonscriptions
ecclésiastiques qui dépendent du dicastère missionnaire sont arrivés à
mi-parcours. Commencé le 7 septembre, le séminaire se terminera samedi
prochain, 20 septembre. Les évêques participant au séminaire viennent de 44
pays : 24 de l’Afrique (56 évêques), 9 de l’Asie (31 évêques), 8 de
l’Amérique (10 évêques) et 3 de l’Océanie (7 évêques). L’Agence Fides a
recueilli les impressions de quelques-uns d’entre eux sur ce temps de prière
et d’approfondissement.
Son Exc. Mgr Barthélemy Yaouda Hourgo, Evêque de Yagoua
(Cameroun), prendra possession de son diocèse le 1er octobre. «
Pour moi ce séminaire est vraiment une grâce du Seigneur – dit-il à
Fides - car il me permet de commencer de la meilleure façon mon ministère
pastoral, en me donnant une série d’instruments et d’indications qui me
seront utiles dans mon service en faveur de l’Église et des fidèles ».
Son Exc. Mgr Anthony Sharma, S.I., Vicaire apostolique du Népal, offre son
témoignage à Fides : « Je vis ma charge pastorale avec joie et
enthousiasme, je suis heureux de l’appel du Seigneur et de pouvoir être au
service de l’Église universelle pour faire germer la semence de l’Evangile
au Népal. Le Seigneur a été très bon avec moi ! Sa main m’a saisi et m’a
guidé : ma famille d’origine, en effet, appartenait à une caste de brahmanes
(prêtres hindous, ndr) et, si j’avais continué à suivre les traces
familiales, je serais devenu moi aussi un brahmane hindou. Mais pendant mes
études en Inde, le Seigneur s’est manifesté dans ma vie et m’a appelé à le
suivre. Je remercie Dieu pour le don qu’il m’a fait de pouvoir être son
humble serviteur ».
Mgr Oscar Ngoy wa Mpanda, Évêque de Kongolo (République Démocratique du
Congo), reconnaît que « le séminaire d’étude est une expérience très
importante, surtout parce qu’il permet aux évêques d’Afrique, d’Asie et
d’Amérique de partager leurs expériences : nous avons ainsi découvert que
notre mission a souvent les mêmes exigences et les mêmes problématiques,
sous des latitudes différentes ».
De même Son Exc. Mgr Ausilio Aguilar Aguilar, Evêque de Colombo-Kuna
(Panama), souligne l’importance du partage avec les autres pasteurs : «
C’est un séminaire très intéressant surtout par les thèmes qui nous sont
présentés. Ce qui est très intéressant aussi, c’est de pouvoir partager avec
des évêques du monde entier les nombreuses réalités différentes de chaque
continent et de chaque pays. Cette expérience est très enrichissante pour
nous tous, évêques de nomination récente ».
« Je trouve ce séminaire très intéressant non seulement pour les contenus
que nous recevons à travers les rapports, mais aussi et surtout pour la
rencontre avec l’Église universelle » déclare à Fides Son Exc. Mgr Pablo
Ervin Schmitz Simón, OFM, Vicaire apostolique de Bluefileds
(Nicaragua).
« Ce séminaire est en réalité pour les évêques de nouvelle nomination or je
suis évêque depuis 24 ans ! Cependant cela m’aide beaucoup, notamment à voir
que le visage de l’Église change. Ce n’est plus un visage seulement européen
ou américain, nous pouvons aussi parler d’un visage de l’Église africain ou
asiatique. C’est très intéressant de voir l’universalité de l’Église. C’est
une des choses qui me frappent le plus dans cette rencontre. Et aussi de
voir l’espérance que donnent ces Églises jeunes. Très intéressants aussi,
les rapports des différents cardinaux qui partagent personnellement avec
nous non seulement leurs rapports mais aussi les questions qui surgissent.
C’est une richesse aussi de voir la franchise qui règne ici, car les évêques
très jeunes ont de nombreuses inquiétudes, de nombreux points
d’interrogation. Aux questions qu’ils posent dans nos rencontres, les
cardinaux répondent avec beaucoup de calme et de tranquillité, cherchant à
donner une réponse à toutes les inquiétudes des évêques, dans un esprit de
fraternité ».
Hier, Mgr Théodore Adrien Sarr, archevêque de Dakar, déclaré à la presse que
le pape Benoît XVI pourrait effectuer un voyage sur le continent Africain à
l'occasion de deux événements importants pour la vie de l'Église catholique
en Afrique .
"Deux opportunités seront à saisir en 2009 pour organiser une visite du pape
en Afrique. La première, c'est la tenue de la Conférence épiscopale
d'Afrique et de Madagascar, 40 ans après celle de 1969", a expliqué le
cardinal-archevêque.
Il a par ailleurs rappelé qu'en 1969, le pape Paul VI s'était rendu à
Kampala, en Ouganda, pour ouvrir les travaux de la première Conférence
épiscopale d'Afrique et de Madagascar.
"Nous pourrions examiner la possibilité d'inviter le pape Benoît XVI à venir
lancer en 2009 les travaux de notre conférence épiscopale", a estimé
l'archevêque de Dakar, en présentant la seconde opportunité d'une visite
pastorale en Afrique.
"Nous comptons tenir en 2009, le deuxième synode africain après celui de
1994. Comme le premier, il se tiendra à Rome où les infrastructures
nécessaires à cet effet existent déjà. Les participants vont procéder au
bilan du premier synode tant sur le plan ecclésiastique que sur le plan
social", a précisé Mgr Sarr.
Pour lui, il est parfaitement envisageable que le pape se déplace en Afrique
après le Synode pour faire connaître ses résultats, comme l'avait fait en
1995 Jean-Paul II en se rendant en Afrique du Sud, au Kenya et au Cameroun.
"Nous pensons saisir l'occasion donnée par la tenue du Synode pour voir si
le pape ne peut pas venir en Afrique présenter, lors de différentes
célébrations, les résultats du Synode. J'ai bon espoir que nous soyons fixés
sur ces deux opportunités lors de notre conférence épiscopale prévue en
octobre", a poursuivi le cardinal-archevêque.
Depuis son élection en avril 2005, après le décès de Jean-Paul II, Benoît
XVI n'a pas effectué de visite en Afrique, un continent qui compte une
importante communauté catholique.
"C'est une question qui nous préoccupe. Nous y travaillons. Le président de
la conférence épiscopale d'Afrique, l'archevêque de Dar-es-Salam, Mgr
Polycarp Pengo, va contacter, lors de notre rencontre d'octobre, le
Saint-siège pour savoir s'il y a des perspectives d'une visite du pape en
Afrique", a encore dit Mgr Théodore Adrien Sarr.
(Source :
afriquenligne)
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L'Eglise en Afrique - Actualité
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Synode des Évêques, IIème Assemblée Spéciale
pour l'Afrique

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Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité) - 18.09.2008 -
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