Catéchèse de Benoît XVI : Marie comme
Mère de tous les prêtres |
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Le 18 août 2009 -
(E.S.M.)
- Mercredi dernier, le Saint-Père Benoît XVI a résumé sa
catéchèse du mercredi depuis le
balcon de la Cour intérieure du Palais Apostolique de Castel
Gandolfo.
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Le pape Benoît XVI à
Castel gandolfo
Catéchèse de Benoît XVI : Marie comme
Mère de tous les prêtres
Le 18 août 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- A 10h30 mercredi dernier, le Saint-Père Benoît XVI s'est montré au balcon de la
Cour intérieure du Palais Apostolique de Castel Gandolfo pour rencontrer les
fidèles et les pèlerins venus pour l'Audience Générale habituelle du mercredi.
Catéchèse du Saint-Père
Chers frères et sœurs,
La célébration de la solennité de l'Assomption de la Vierge Marie, samedi
prochain, est imminente, et nous nous trouvons dans le cadre de l'Année
Sacerdotale; c'est pourquoi je voudrais parler du lien entre la Vierge et le
sacerdoce. Il s'agit d'un lien profondément enraciné dans le mystère de
l'Incarnation. Lorsque Dieu décida de se faire homme dans son Fils, il avait
besoin du "oui" libre de l'une de ses créatures. Dieu n'agit pas contre
notre liberté. Et une chose véritablement extraordinaire a lieu: Dieu
devient dépendant de la liberté, du "oui" de l'une de ses créatures; il
attend ce "oui". Saint Bernard de Clairvaux, dans l'une de ses homélies, a
expliqué de façon dramatique ce moment décisif de l'histoire universelle, où
le ciel, la terre et Dieu lui-même attendent ce que dira cette créature.
Le "oui" de Marie est donc la porte à travers laquelle Dieu a pu entrer dans
le monde, se faire homme. Ainsi, Marie participe réellement et profondément
au mystère de l'incarnation, de notre salut. Et l'incarnation, le fait que
le Fils s'est fait homme, était dès le début finalisée au don de soi; au don
de soi avec beaucoup d'amour dans la Croix, pour se faire pain pour la vie
du monde. Ainsi, sacrifice, sacerdoce et Incarnation vont de pair et Marie
est au centre de ce mystère.
Allons à présent à la Croix. Avant de mourir, Jésus voit sa Mère au pied de
la Croix; et il voit le fils bien-aimé et ce fils bien-aimé est certainement
une personne, un individu très important, mais il est davantage: c'est un
exemple, une préfiguration de tous les disciples bien-aimés, de toutes les
personnes appelées par le Seigneur à être "le disciple qu'il aimait" et par
conséquent, de façon particulière, également des prêtres. Jésus dit à Marie:
"Mère, voici ton fils" (Jn 19, 26). Il s'agit
d'une sorte de testament: il confie sa Mère au soin du fils, du disciple.
Mais il dit également au disciple: "Voici ta mère" (Jn 19,
27). L'Evangile nous dit qu'à partir de ce moment, saint Jean, le
fils bien-aimé, accueillit la mère, Marie, "chez lui". C'est ce que dit la
traduction française; mais le texte grec est beaucoup plus profond, beaucoup
plus riche. Nous pourrions le traduire de la façon suivante: il prit Marie
dans l'intimité de sa vie, de son être, "eis tà ìdia", dans la profondeur de
son être. Prendre avec soi Marie, signifie l'introduire dans le dynamisme de
son existence tout entière - il ne s'agit pas d'une chose extérieure - et
dans tout ce qui constitue l'horizon de son apostolat. Il me semble que l'on
comprend donc que le rapport particulier de maternité existant entre Marie
et les prêtres constitue la source primaire, le motif fondamental de la
prédilection qu'elle nourrit pour chacun d'eux. Marie les aime en effet pour
deux raisons: car ils sont davantage semblables à Jésus, amour suprême de
son cœur et parce qu'eux aussi, comme Elle, sont engagés dans la mission de
proclamer, témoigner et apporter le Christ au monde. En vertu de son
identification et conformation sacramentelle à Jésus, Fils de Dieu et Fils
de Marie, chaque prêtre peut et doit se sentir véritablement le fils
bien-aimé de cette très noble et très humble Mère.
Le Concile Vatican II invite les prêtres à voir en Marie le modèle parfait
de leur existence, en l'invoquant comme "Mère du Grand prêtre éternel, Reine
des Apôtres, soutien des prêtres dans leur ministère". Et elle a droit -
poursuit le Concile - "à la dévotion filiale des prêtres, à leur vénération
et à leur amour" (cf. Presbyterorum ordinis, n. 18).
Le saint curé d'Ars, vers lequel notre pensée se tourne de façon
particulière en cette année, aimait répéter: "Jésus Christ, après nous
avoir donné tout ce qu'il pouvait nous donner, veut encore
faire de nous les héritiers de ce qu'il a de plus précieux, c'est-à-dire sa
Sainte Mère" (B. Nodet, La pensée et l'âme du curé d'Ars).
Cela vaut pour tout chrétien, pour nous tous, mais en particulier pour les
prêtres. Chers frères et sœurs, prions afin que Marie rende tous les
prêtres, face à tous les problèmes du monde d'aujourd'hui, conformes à
l'image de son Fils Jésus, dispensateurs du trésor inestimable de son amour
de bon Pasteur. Marie, Mère des prêtres, prie pour nous!
Parmi les pèlerins qui participaient à l'Audience générale du 12 août
2009, se trouvaient les groupes suivants, auxquels le Saint-Père s'est
adressé en français:
De divers pays: Participants au Chapitre général des Filles de la Vierge du
Divin Amour; participants à la rencontre promue par la communauté
missionnaire de Villaregia.
Salut en langue française
Je suis heureux d'accueillir ce matin les pèlerins francophones. A
l'approche de la solennité de l'Assomption de la Vierge Marie, et en cette
année sacerdotale, il nous est bon de regarder Marie comme la Mère de tous
les prêtres. Sur la croix, Jésus a proclamé sa maternité spirituelle et
universelle. En faisant ainsi le don de sa mère à tous, Jésus a voulu
particulièrement la confier à ses disciples, aux prêtres qui plus que tout
autre sont appelés à la prendre dans leur maison, c'est-à-dire à
l'introduire dans le dynamisme de leur existence et dans l'horizon de leur
apostolat. Prions pour que Marie aide les prêtres à se conformer à l'image
de son Fils Jésus, dispensateur des trésors inestimables de son amour de Bon
Pasteur. Marie, Mère des prêtres, priez pour nous!
***
Après la catéchèse, le Saint-Père a adressé des salutations en diverses
langues aux groupes de fidèles présents.
L'Audience s'est conclue par le chant du Pater Noster et la
Bénédiction Apostolique. Benoît XVI s'est montré ensuite au balcon de la
Cour extérieure du Palais Apostolique pour saluer et bénir les fidèles qui
n'avaient pas trouvé de place à l'intérieur.
Le pape exprime sa "proximité spirituelle" aux
victimes du typhon
►
Benoît XVI à l'Audience Générale : Marie comme Mère de tous les prêtres
Texte original du
discours du Saint Père
►UDIENZA
GENERALE
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Italien
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
©L'Osservatore Romano - 18 août 2009
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.08.09 -
T/Benoît XVI |