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Benoît XVI nous rappelle la vérité sur Dieu qui n'est que Miséricorde, Grâce, Fidélité

 

Cité du Vatican, le 18 mai 2008  - (E.S.M.) - Au cours de son homélie, lors de la célébration de samedi à Savona, le pape Benoît XVI nous rappelle des paroles humaines, mais suggérées et presque prononcées par l'Esprit Saint. Elles disent la vérité sur Dieu; elles nous font voir avec les yeux de l'esprit le visage de l'Invisible, elles nous disent le nom de l'Ineffable. Son nom est Miséricorde, Grâce, Fidélité.

Le pape Benoît XVI - Pour agrandir l'image Cliquer

Benoît XVI nous rappelle la vérité sur Dieu qui n'est que Miséricorde, Grâce, Fidélité

Homélie du Saint-Père lors de la célébration à Savonna

Chers frères et sœurs !

"C'est une grande joie pour moi de me trouver parmi  vous et de célébrer l'Eucharistie, en la fête solennelle de la Très sainte Trinité.

Par cette Solennité, la liturgie nous invite à louer Dieu pas simplement pour une merveille qu'Il aurait accomplie, mais tout simplement pour Lui; pour la beauté et la bonté de son être, dont vient toute son action. Nous sommes invités à contempler, pour ainsi dire, le Cœur de Dieu, sa réalité la plus profonde, qui est celle d'être Unité dans la Trinité, très haute et profonde Communion d’Amour et de vie. Toute l'Écriture nous parle de Lui. Au contraire, c'est Lui même qui nous parle de Lui dans les Écritures et Il se révèle, comme le Créateur de l'univers et le Seigneur de l'histoire. Aujourd'hui, nous avons écouté un passage du Livre de l'Exode dans lequel - chose absolument exceptionnelle - Dieu proclama son nom ! Il le fait en présence de Moïse, avec lequel il parlait face à face, comme avec un ami. Et quel est-il ce nom de Dieu ? C'est chaque fois très émouvant de l'écouter : « Yahvé, le Seigneur, Dieu miséricordieux et tendre, lent à la colère et riche en grâce et en fidélité » (Ex 34.6). Ce sont des paroles humaines, mais suggérées et presque prononcées par l'Esprit Saint. Elles disent la vérité sur Dieu : elles étaient vraies hier, elles sont vraies aujourd'hui et seront toujours vraies  ; elles nous font voir avec les yeux de l'esprit le visage de l'Invisible, elles nous disent le nom de l'Ineffable. Son nom est Miséricorde, Grâce, Fidélité.

Chers amis, en me trouvant ici à Savone, comment ne pas me réjouir avec vous pour le fait que ce nom est justement celui avec lequel s'est présentée la Vierge Marie, en apparaissant le 18 Mars 1536 à un paysan, fils de cette terre ? « Notre Dame de Miséricorde » est le titre par lequel Elle est vénérée - et d'Elle nous avons, depuis quelques années une grande effigie aussi dans le Jardin du Vatican. Mais Marie ne parlait pas d'elle, elle ne parle jamais d'elle, mais toujours de Dieu, et Elle l'a fait par ce nom ancien et toujours d'actualité : miséricorde, qui est synonyme d'Amour, de grâce. C'est ici toute l'essence du christianisme, parce que c'est l'essence de Dieu lui-même. Dieu est Un puisqu'il est tout et seulement Amour, mais justement en étant Amour Il est ouverture, accueil, dialogue ; et dans sa relation avec nous, hommes pécheurs, Il est miséricorde, compassion, grâce, pardon. Dieu a créé tout pour l'existence et sa volonté est toujours et seulement la vie.

Pour ceux qui sont en danger, Il est le salut. Nous venons de l'entendre dans l'Évangile de Jean : « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle. » (Jn 3.16) : dans ce don de Dieu en la Personne de son Fils,  la Trinité est à l'œuvre : le Père qui met à notre disposition ce qu’il a de plus cher ; son Fils qui, en accord avec son Père, se dépouille de sa gloire pour se donner à nous ; l'Esprit qui sort de l'union divine pacifique pour irriguer les déserts de l'humanité. Grâce à cette œuvre de sa miséricorde, Dieu, étant prêt à prendre notre chair,  a voulu avoir besoin d'un « oui » humain, du « oui » d'une femme qui devenait la Mère de son Verbe incarné, Jésus, le visage humain de la divine Miséricorde. Marie est devenue ainsi et reste à jamais la « Mère de la Miséricorde », comme elle s'est fait connaître ici même, à Savone.

Au cours de l'histoire de l'Église, la Vierge Marie n'a fait qu'inviter ses enfants à revenir à Dieu, à se confier à Lui dans la prière, à frapper avec confiance à la porte de son Cœur miséricordieux. En vérité, Lui ne désire rien d'autre que déverser sur le monde la surabondance de sa Grâce. « Miséricorde et justice » a imploré Marie, en sachant qu'elle aurait certainement trouvé écoute auprès de son Fils Jésus, mais tout aussi consciente de la nécessité de la conversion du cœur des pécheurs. C'est pourquoi, elle a invité à la prière et à la pénitence. Par conséquent, ma visite à Savona, le jour de Très sainte Trinité, est d'abord un pèlerinage, grâce à Marie, aux sources de la foi, de l'espérance et de l'Amour. Un pèlerinage qui est aussi mémoire et un hommage à mon vénéré prédécesseur Pie VII, dont le dramatique événement est indissolublement lié à cette ville et à son Sanctuaire marial.

Ma visite dans cette ville est avant tout un pèlerinage, à travers Marie, aux sources de la foi, de l'espérance et de l'Amour. Un pèlerinage qui est aussi une mémoire et un hommage à mon vénéré prédécesseur Pie VII, dont le dramatique événement est indissolublement lié à ce lieu et à son Sanctuaire marial''. ''À distance de deux siècles, je viens renouveler l'expression de la reconnaissance du Saint Siège et de toute l'Église pour la foi, l'Amour et le courage avec lequel vos concitoyens soutinrent le pape dans sa résidence forcée, imposée par Napoléon Bonaparte, à Savona.

On conserve de nombreux témoignages des manifestations de solidarité rendus au Saint-Père par les savonesi, parfois même avec un risque personnel. Ce sont des événements dont les savonesi peuvent faire mémoire avec fierté. Cette page obscure de l'histoire de l'Europe est devenue, par la force de l'Esprit Saint, riche de grâces et d'enseignements, même pour notre époque. Elle nous enseigne le courage pour affronter les défis du monde : matérialisme, relativisme, laïcisme, sans jamais céder à des compromis, disposés à payer de sa personne pour rester fidèles au Seigneur et à son Église. L'exemple de fermeté sereine donné par le Pape Pie VII nous invite à conserver inaltérée dans les épreuves, la confiance en Dieu, conscients que, s'il permet pour son Église des moments difficiles, Il ne l'abandonne jamais.

L'apparition de la Vierge, dans un instant tragique de l'histoire de Savona et de l'expérience terrible qu'ici affronta le Successeur de Pierre concourent à transmettre aux générations chrétiennes de notre temps un message d'espérance, encouragent à avoir à confiance dans les moyens de la Grâce que le Seigneur met à notre disposition dans chaque situation, a ajouté le Saint-Père. Et parmi ces moyens de salut, je voudrais rappeler d'abord la prière : la prière personnelle, familiale et communautaire. Dans la fête de la Trinité d’aujourd’hui, je souhaite souligner la dimension de la louange, de la contemplation, de l'adoration. Je pense aux jeunes familles et voudrais les inviter à ne pas avoir peur d'expérimenter, depuis les premières années de leur mariage, un style simple de prière domestique, favorisant la présence des jeunes enfants, très portés à s'adresser spontanément au Seigneur et à la Vierge Marie. J'exhorte les paroisses et les associations à donner du temps et de l'espace à la prière, pour que les activités pastoralement stériles, si elles ne sont pas précédées, soient accompagnées et soutenues constamment par la prière.

Et que dire de la Célébration eucharistique, spécialement de la Messe dominicale ? Le Jour du Seigneur est justement au centre de l'attention pastorale des Évêques italiens : le Dimanche doit être redécouvert dans sa racine chrétienne, à partir de la célébration du Seigneur Ressuscité, rencontré dans la Parole de Dieu et reconnu en rompant le Pain eucharistique. Et ensuite, le Sacrement de la Réconciliation demande d'être réévalué comme moyen fondamental pour la croissance spirituelle et pour pouvoir affronter avec force et courage les défis actuels. Par la prière et les Sacrements, d'autres moyens inséparables de croissance sont les œuvres charité exercées avec une foi vive. J'ai voulu m'arrêter aussi sur cet aspect de la vie chrétienne, dans l'Encyclique Deus Caritas est. Dans le monde moderne, qui souvent fait de la beauté et de l'efficacité physique un idéal à poursuivre coûte que coûte, comme chrétiens nous sommes appelés à chercher le visage de Jésus Christ, le « plus » beau parmi les fils de l'homme '(Ps 44.3), précisément dans les personnes souffrantes et les exclus.

Le pape a adressé des salutations ''aux détenus et au personnel de l'institut pénitentiaire de Saint Augustin de Savona, qui vivent depuis longtemps une situation de malaise particulier ». Et « je salue aussi chaleureusement les malades de l'hôpital, dans les maisons de soin ou dans les habitations privées.

Chers amis - a dit le pape en s'adressant aux jeunes -, mettez votre jeunesse au service de Dieu et de vos frères. Suivre le Christ comporte toujours le courage d'aller à contre-courant. Mais Il en vaut la peine : c'est le chemin de la véritable réalisation personnelle et donc celui du vrai bonheur. Avec le Christ s'expérimente en effet qu' « il y a plus de joie à donner qu'à recevoir'. Voilà pourquoi je vous encourage à prendre sérieusement l'idéal de la sainteté. Un écrivain français connu nous a laissé dans son œuvre une phrase que je voudrais aujourd'hui vous délivrer : Il y a une seule tristesse, celle de ne pas être des Saints. Chers jeunes, osez engager votre vie dans un choix courageux, pas tous seuls, naturellement, mais avec le Seigneur. Donnez à cette ville l'élan et l'enthousiasme qui découlent de votre expérience vivante de la foi, une expérience qui ne mortifie pas les attentes de la vie humaine, mais les exalte dans la participation à l'expérience propre du Christ. Et ceci vaut également pour les plus jeunes chrétiens. Mon souhait pour tous est que la foi dans le Dieu Un et Trine inspire en chaque personne et dans chaque communauté, la ferveur de l'Amour et de l'espérance, la joie de s'aimer entre frères et de se mettre humblement au service des autres. C'est le levain qui fait grandir l'humanité, la lumière qui brille dans le monde.

Que Marie Très sainte, Mère de Miséricorde, avec tous vos Saints Patrons, vous aide à traduire dans une vie vécue, l'exhortation de l'Apôtre, que nous venons d'écouter.  Je la fais mienne avec grande affection : soyez heureux, tendez à la perfection, soyez courageux face à l'adversité, ayez les mêmes sentiments, vivez en paix et le Dieu de l'Amour et de la paix sera avec vous. Le Seigneur donne la force à tous, même aux plus âgés'', avait dit peu de minutes auparavant le Saint Père à des prêtres âgés en citant un passage du prophète Isaïe. ''

Je désire vous adresser, chers prêtres, une parole particulière, pour exprimer mon estime pour votre travail silencieux et la grande fidélité avec laquelle vous l'exercez. Croyez toujours dans l'efficacité de votre service sacerdotal quotidien ! Il est précieux aux yeux de Dieu et des fidèles, et sa valeur ne peut pas être quantifiée en chiffres ni statistiques : les résultats nous les connaîtrons seulement en Paradis ! Nombreux parmi vous sont en âge avancé, comme moi : ceci me fait penser à ce passage superbe du prophète Isaïe, qui dit : "même les adolescents se fatiguent et se lassent , et les jeunes hommes chancellent ; Mais ceux qui se confient en l'Eternel renouvellent leur force. Ils déploient leurs ailes comme les aigles; ils courent sans s'épuiser, ils marchent sans se fatiguer". (Is 40, 30-31). ''Avec les diacres au service du diocèse, vous vivez la communion avec l'Évêque et entre vous, en l'exprimant dans une collaboration active, dans le soutien réciproque et dans le partage de la coordination pastorale. Portez en avant le témoignage courageux et joyeux de votre service. Allez au devant des personnes, comme le faisait le Seigneur Jésus: dans la visite aux familles, dans le contact avec les malades, dans le dialogue avec les jeunes, en étant présents dans chaque milieu de travail et de vie. À vous, chers religieux et religieuses, que je remercie pour votre présence, je réaffirme que le monde a besoin de votre témoignage et de votre prière. Vivez votre vocation dans la fidélité quotidienne et offrez votre vie à Dieu : l'Église vous est reconnaissante et vous encourage à persévérer dans votre service

Que Marie Très sainte, Mère de Miséricorde, avec tous vos Saints Patrons, vous aide à traduire en vie vécue l’exhortation de l'Apôtre, que nous venons d'écouter. Avec une grande affection je la fais mienne : « soyez dans la joie, perfectionnez-vous , consolez-vous , ayez un même sentiment , vivez en paix ; et le Dieu d'amour et de paix sera avec vous. » (2 Cor 13.11). Amen !

Après la Messe, le Saint-Père s’est rendu à l’Evêché de Savone, et a visité en privé les pièces où a vécu le Pape Pie VII, prisonnier de Napoléon, de 1809 à 1812. Puis, il a pris congé des Autorités, et est parti en hélicoptère pour Gènes.

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Texte original de l'homélie du Saint Père Italien

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Italien

Sources :  www.vatican.va - (© traduction E.S.M.)

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 17.05.2008 - T/Savona-Genova

 

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