Formidable campagne de dénigrement
contre l'Église et contre Benoît XVI |
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Le 18 mars 2009 -
(E.S.M.)
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Il est vrai que nous assistons en ce moment par le biais de la
mondialisation des "infos" à une formidable campagne de
dénigrement contre l'Église et contre le pape Benoît XVI.
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L'abbé Guillaume de
Tanoüarn
Formidable campagne de dénigrement
contre l'Église et contre Benoît XVI
Suis-je à ma place ? par l'abbé Guillaume de Tanoüarn
Le 18 mars 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Ce soir au Centre Saint Paul, conférence de secours, alors que le
conférencier prévu était bloqué sur les rails à 400 km de Paris. Les joies
de la SNCF, quand elle décide de "nous faire préférer le train" !
Avec mon ami Daniel Hamiche, l'homme qui ne dit jamais non, nous organisons
une conférence de secours sur l'actualité de l'Eglise. Thème : l'évêque de
Recife, Mgr Sobrinho, a-t-il eu tort ou raison de fulminer une
excommunication contre la mère d'une enfant de neuf ans, violée, enceinte de
jumeaux et sur laquelle on a pratiqué un avortement ? Daniel s'est renseigné
avec minutie sur les circonstances qui entourent ce fait. Alors qu'il
m'avait semblé assez mitigé dimanche, ce soir, il défend l'évêque de Recife.
Résolument. Selon lui, il aurait fallu "tenter de donner une chance de vivre
à ces deux petits êtres". L'excommunication est donc fondée, pour rappeler
cela.
Ma position est à l'opposé : ces enfants n'avaient aucune chance de vivre.
Ils mettaient bien malgré eux la vie de leur mère en danger. La gravité de
l'acte n'est pas telle, si l'on y ajoute les circonstances, que l'on doive
considérer l'excommunication comme jetée "ipso facto" (latae
sententiae) contre la maman. La sentence portée par l'évêque
est-elle simplement prudente ? Évidemment non. Je vais détailler tout cela
tout à l'heure.
Une amie et néanmoins paroissienne me fait remarquer : "Vous étiez à contre
emploi ce soir, le laïc défendant l'Institution et le prêtre critiquant son
fonctionnement."
Il est vrai que nous assistons en ce moment par le biais de la
mondialisation des "infos" à une formidable campagne de
dénigrement contre l'Église et contre le pape. Ainsi dans l'avion qui menait
le pape au Cameroun, c'est reparti sur le
préservatif.
Mais je crois qu'il faut en cela aussi imiter Benoît XVI et ne pas perdre ni
son calme ni le sens de la vérité. Du reste Mgr
Reno Fisichella, président du Conseil pour la vie, est lui
aussi assez critique vis à vis de Mgr Sobrinho archevêque de Recife dans les
colonnes de L'Osservatore romano.
Voici ce qu'il dit : "Carmen (le prénom qu'il a décidé de donner à cette
petite fille violée par son beau père) devait tout d'abord être défendue,
embrassée, caressée avec douceur pour lui faire sentir que nous étions tous
avec elle ; tous, sans aucune distinction. Avant de penser à
l'excommunication, il était nécessaire et urgent de sauvegarder sa vie
innocente et de la ramener à un niveau d'humanité dont nous, les hommes
d'Eglise, devrions être des annonciateurs experts et des maîtres. Il n'en a
pas été ainsi et, malheureusement, la crédibilité de notre enseignement s'en
ressent, apparaissant aux yeux de tant de personnes comme insensible,
incompréhensible et privé de miséricorde".
On peut penser qu'un tel texte, publié dans les colonnes du Journal
Officiel, reflète l'opinion du pape.
Ayant reçu de votre part un certain nombre de questions, suite à mon dernier
message (voir les Commentaires), j'ai entrepris d'y répondre avec les moyens
du droit canon. Et, ne croyant pas savoir ce que je ne sais pas, j'ai
demandé une note au brillant supérieur de notre maison de Rome. Il s'est
pris au jeu, au point je crois que vous retrouverez bientôt la substance de
cette note (sous forme d'article) sur le blog de l'ibproma, en Tribune
libre.
Je me contente pour lors de souligner que le canon 1324 comporte un grand
nombre de circonstances qui excusent de l'excommunication ipso facto
(c'est-à-dire : sans qu'il y ait de sentence portée par un tribunal).
Apparemment l'évêque de Recife a décidé de porter lui-même une sentence
d'excommunication contre la mère de la fillette. Il sort ce faisant de la
lettre du code, qui ne prévoit pas qu'une telle sentence soit portée
personnellement par l'évêque puisqu'elle est fulminée ipso facto par le
Code.
Il fallait pour agir ainsi - pour porter personnellement la sentence - que
l'évêque de Recife ait de bonnes raisons de le faire. Une peine comme
l'excommunication m'a appris Alphonse Borras, est toujours médicinale. Elle
est portée pour faire du bien. Or le moins que l'on puisse dire, c'est que,
du bien, la sentence de Mgr Sobrinho n'en fait guère à travers le monde,
comme le remarquait Mgr Fisichella.
Comment expliquer cette erreur d'appréciation de Recife ? Mgr Sobrinho a
réagi, face à un montage médiatique, destiné à faire évoluer la politique
restrictive en vigueur au Brésil, en matière d'avortement. Son jugement a
été sans doute posé selon des critères de politique locale qui nous
échappent. Mais la mondialisation des informations entraîne une dimension
qui nous échappe. Le jugement prudentiel d'un évêque ne peut plus être fait
simplement de politique locale, mais d'une vision générale de l'Eglise, de
ses besoins, de ses ennemis et de la manière dont elle s'adresse à ceux qui
ont perdu. Drôle de boulot !
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Un sectarisme inavoué, clairement anti-romain, anti-Benoît XVI - 15.03.09
Sources : http://ab2t.blogspot.com/2009_03_01_archive.html
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.03.09 -
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