Jean Paul II rappelait que l'unité
des chrétiens passe par une conversion profonde |
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Cité du Vatican, le 18 janvier 2008 -
(E.S.M.)
- Cette année, du 18 au
25 janvier 2008, la semaine de prière pour l’unité des chrétiens a pour
thème « Priez sans cesse ». A Lourdes, dans les Sanctuaires et dans le
cadre du Jubilé du 150ème anniversaire des apparitions, elle s’ouvre
vendredi à 17h en la crypte de la basilique de l’Immaculée Conception.
Le 25 janvier 1980, le pape Jean-Paul II a prononcé une très belle
homélie à l’occasion de la clôture de la semaine de prière pour l’unité
des chrétiens, qui demeure d’actualité pour notre aujourd’hui.
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Le pape Jean Paul II
Jean Paul II rappelait que l'unité des chrétiens passe par une conversion
profonde
Semaine de prière pour l’unité des chrétiens
Cette année, du 18 au 25 janvier 2008, la
semaine de prière pour l’unité des chrétiens a pour thème «
Priez sans cesse ». A Lourdes, dans les
Sanctuaires et dans le cadre du Jubilé du 150ème anniversaire des
apparitions, elle s’ouvre vendredi à 17h en la crypte de la basilique de
l’Immaculée Conception par un temps de prière avec Mgr Emmanuel Adamakis,
métropolite de l’Eglise grecque orthodoxe de France et président des évêques
orthodoxes de France. Le 25 janvier 1980, le pape Jean-Paul II a prononcé
une très belle homélie à l’occasion de la clôture de la semaine de prière
pour l’unité des chrétiens, lors d’une messe concélébrée pour l’unité des
chrétiens. Voici l’essentiel de cette homélie qui demeure d’actualité pour
notre aujourd’hui.
«Nous arrivons aujourd’hui au terme de la semaine de prière pour l’unité des
chrétiens. Le thème choisi pour ceste année était “Adveniat regnum tuum”
“Que ton règne vienne”: prière répétée bien souvent, mais qui doit être
toujours nouvelle, si nous prenons conscience de sa signification. Elle
implique en effet, de manière particulière pour chaque chrétien, pour chacun
d’entre nous, une transformation intérieure, la transformation du cœur grâce
à laquelle le règne de Dieu s’étend dans le monde en se réalisant vraiment
en nous (…).
La semaine de prière pour l’unité trouve son achèvement et son sommet le
vingt-cinq janvier, le jour où l’Eglise commémore, dans sa liturgie, la
conversion de Saint Paul. Ce fait possède une éloquence spéciale. Tout
d’abord, il nous fait prendre conscience d’une exigence: l’unité ne peut
être que le fruit d’une conversion au Christ, lequel est la tête du Corps qui
est l’Eglise. Une conversion doit être profonde et atteindre l’ensemble
des membres dans les multiples aspects de leur vie, pour que l’unité se
réalise vraiment Saint Paul a rencontré le Seigneur: il s’est donné à lui
totalement. Ce fait explique la place formidable que l’Apôtre tient dans
l’Eglise. A notre tour, nous devons tous progresser dans l’unité qui dépend
en définitive du Christ, et donc de notre adhésion à lui, puisque c’est en
lui que nous constituons l’Eglise. Dans cet esprit, il nous faut sans cesse
nous demander comment les expressions humaines et les diverses dimensions de
nos efforts de vie chrétienne et de nos démarches œcuméniques manifestent la
recherche de l’unité en tant que conversion au Christ.
L’unité dans le Christ correspond au dessein éternel du Père, à la
révélation du mystère du salut tel qu’il a été annoncé par l’Apôtre des
nations: “Ramener toutes choses sous un seul Chef, le Christ”; oui, devant
le Père, c’est dans le Christ que toute la famille humaine, rachetée par
lui, trouve son unité. Nous ne pouvons la chercher ailleurs.
Un second point requiert aussi notre attention et notre méditation: cette
célébration du vingt-cinq janvier nous fait prendre conscience d’une manière
toute particulière que la conversion, et donc l’unité, est possible “à
Dieu”, même si elle peut sembler impossible “aux hommes”.
Pour nous éclairer sur ce sujet, nous avons l’exemple de Saul de Tarse,
devenu saint Paul. Ennemi mortel du Christ et des chrétiens, lui qui, comme
il le dit lui-même, avait “estimé devoir employer tous les moyens pour
combattre le nom de Jésus de Nazareth”, il a rencontré le Seigneur, il est
devenu “Apôtre des nations”, l’amour du Christ est devenu toute sa vie.
Une transformation aussi profonde, aussi radicale, est donc possible par la
grâce du Seigneur. Pour y parvenir, une prière instante, incessante est
nécessaire. Il y faut à la fois la prière personnelle de chacun, comme celle
que nous avons tous faite durant ceste semaine; il y faut aussi la prière en
commun, car, lorsque nous prions ainsi les uns avec les autres, nous avons
déjà une certaine unité. Et nous savons aussi que, dans la prière, nous
permettons à l’Esprit Saint de prier lui-même en nous et pour nous, même
lorsque, selon la parole de Saint Paul, nous ne savons pas ce qu’il convient
de demander.
(…) Il est bon que nous puissions prier pour l’unité. C’est une grâce que ce
moment coïncide avec la semaine de prière pour l’unité. Et cette prière est
d’abord ouverture à l’Esprit Saint: nous le prions d’élargir les désirs de
notre cœur et de nous combler au-delà de ce que nos cœurs désirent, au-delà
des demandes qui peuvent jaillir de nos lèvres, même si peut-être nous ne
trouvons pas les paroles qui seraient adéquates. Oui, prions pour être
toujours davantage les instruments de la volonté salvifique de Dieu, de son
dessein d’unité, de son règne: Que ton règne vienne!”
Jean-Paul II, homélie du 25 janvier 1980
Sources:
lourdes-2008 - Laurent Jarneau-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.01.2008 - BENOÎT XVI |