La béatification de Jean
Paul II chère au pape Benoît XVI |
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ROME, le 18 janvier 2007 -
(E.S.M.) -
Le procès diocésain de la béatification de Jean-Paul II a été ouvert à Rome
le 28 juin 2005, grâce à une dispense accordée par Benoît XVI, et
pourrait se conclure à Rome le 2 avril prochain
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Le pape Jean Paul II
La béatification de Jean Paul II chère à Benoît XVI
Le procès diocésain de la béatification de Jean-Paul II a été ouvert à Rome
le 28 juin 2005, grâce à une dispense accordée par Benoît XVI, et pourrait
se conclure à Rome le 2 avril prochain, soit deux ans après la mort
de Jean-Paul II, a annoncé, mardi, la télévision publique polonaise (TVP).
Dès novembre 2005, la guérison d’une religieuse française
mentionnée par l’archevêque de Cracovie, le cardinal Stanislas Dziwisz a été
largement diffusée.
D'après le cardinal, les religieuses de sa communauté ont invoqué pour elle
l’intercession de Jean-Paul II, dès octobre 2005. Elle a été guérie alors
que les sœurs priaient ensemble à son chevet.
Un autre miracle aurait eu lieu en Italie, dans le diocèse de Salerne : la
guérison d’un jeune Italien. La guérison a été annoncée par l’archevêque,
Mgr Pierro. Les médecins ne s’expliquent pas
cette guérison immédiate et durable.
Rappelons que la reconnaissance officielle d'un miracle est la condition
nécessaire à l’aboutissement positif d’un procès de béatification, si le
futur bienheureux n’est pas mort martyr. Le procès a lieu en deux temps : il
est d’abord instruit dans le diocèse où est décédé le futur bienheureux, et
ensuite au Vatican.
Le procès diocésain de la béatification et de la canonisation de Jean-Paul
II a ainsi été ouvert à Rome le 28 juin 2005, en la basilique Saint-Jean du
Latran, par le cardinal vicaire Camillo Ruini, et le postulateur, Mgr
Slawomir Oder, un prêtre polonais du diocèse de Torun, a alors prêté
serment.
Lorsque le procès sera clos pour le diocèse de Rome, les dossiers dûment
scellés seront transmis au Vatican à la congrégation pour les Causes des
saints. Si le procès aboutissait à une béatification, ce serait la porte
ouverte à la canonisation.
Mais rappelons que pour qu’un bienheureux soit canonisé, acte qui engage
l’autorité du pape, il faut l’authentification d’un autre miracle, survenu
après la béatification.
Les différentes guérisons miraculeuses éventuellement survenues du vivant de
la personne ne sont pas prises en compte: le but étant de prouver une
manifestation de la communion du défunt avec Dieu après sa mort. Les
cardinaux Francesco Marchisano, Javier Lozano Barragan et Stanislas Dziwisz
ont évoqué de tels fait documentés dès le lendemain de la mort de Jean-Paul
II.
La cause de béatification de Jean Paul II tient tout particulièrement à cœur
au pape Benoît XVI. Il l’a exprimé notamment aux pèlerins polonais au cours de
l’audience générale du mercredi 6 juillet 2005, en ces termes : « Je salue
tous les Polonais présents ici. Je me réjouis avec vous pour l’ouverture qui
a eu lieu la semaine dernière, du procès de Béatification du Serviteur de
Dieu, ce cher pape Jean Paul II. Je confie à vos prières le déroulement de
cette Cause. De tout cœur, je vous bénis ».
Benoît XVI a même souhaité, lors de son voyage en Pologne, en mai 2006, une
béatification et une canonisation « rapides ».
Dès les congrégations générales qui ont marqué la vacance du siège
apostolique, de nombreux cardinaux ont eux-mêmes signé une pétition dans ce
sens avant le conclave de 2005.
La béatification et la canonisation ont été demandées également par les
fidèles. Lors des funérailles de Jean-Paul II, le 8 avril 2005 et lors de
l’ouverture du procès de béatification, la foule a scandé, en brandissant
des calicots : « Santo Subito », « Saint tout de suite ».
Le préfet de la congrégation pour les Causes des saints, le cardinal José
Saraiva Martins a confié l’an dernier avoir ressenti, en regardant
parmi les innombrables lettres et courriers électroniques reçus par sa
congrégation « vraiment l’expression d’un sens commun », la même impression
que pour Mère Teresa, précisait-il.
Rappelons que, dans les normes publiées en 1983 à la suite de la
constitution apostolique Divinus perfectionis magister, Jean-Paul II
a ramené de trente ans (droit canon de 1917) à cinq ans après la mort du
serviteur de Dieu le délai requis avant l’ouverture d’une cause. Mais il
avait lui-même autorisé, en 1999, l’ouverture du procès diocésain de Mère
Teresa de Calcutta deux ans seulement après la mort de celle-ci.
Le vicariat de Rome, où a été ouverte la cause de Jean-Paul II, avec la
dispense d’attendre ce même délai canonique, de 5 ans, donné par Benoît XVI,
a également mis à la disposition de ceux qui sont intéressés par elle un
site Internet en six langues (http://www.vicariatusurbis.org/beatificazione)
et il publie une revue consacrée à la cause, intitulée Totus Tuus.
Le postulateur a invité les fidèles à apporter par lettre ou par courrier
électronique, toute documentation susceptible de nourrir l’enquête :
Mons. Slawomir Oder
Vicariato di Roma
Piazza San Giovanni in Laterano 6/A
00184 - ROMA
Italie
Courriel : postulazione.giovannipaoloII@vicariatusurbis.org
Voici la prière officielle publiée par le site en différentes langues :
« O Sainte Trinité, Nous Te rendons grâce pour avoir fait don à Ton Eglise
du Pape Jean-Paul II et magnifié en lui la tendresse de Ta paternité, la
gloire de la croix du Christ et la splendeur de l’Esprit d’Amour. Par son
abandon sans condition à Ta miséricorde infinie et à l’intercession
maternelle de Marie, il nous a donné une image vivante de Jésus Bon Pasteur
et nous a indiqué la sainteté, dimension sublime de la vie chrétienne
ordinaire, voie unique pour rejoindre la communion éternelle avec Toi. Par
son intercession, accorde-nous, selon Ta volonté, la grâce que nous
implorons animés du vif espoir qu’il soit élevé au plus tôt aux honneurs des
autels. Amen ».
Sources: Z
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.01.2007 - JEAN-PAUL II |