Benoît XVI autorise la promulgation
du décret de
béatification d'Emilie de Villeneuve |
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Cité du Vatican, le 17 décembre 2007 -
(E.S.M.)
- Monseigneur Pierre Marie Carré, archevêque d'Albi, vient d'être
informé du processus de Béatification d'Emilie de Villeneuve dont est
attendue la signature du Décret par le Pape. Aujourd'hui en effet,
Benoît XVI recevant en Audience le Card. José Saraiva Martins, Préfet de
la Congrégation des Causes des Saints, a autorisé la Congrégation à en
promulguer le Décret.
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Émilie de Villeneuve
Benoît XVI autorise la promulgation du décret de béatification d'Emilie de
Villeneuve
Monseigneur Pierre Marie Carré, archevêque d'Albi, vient d'être informé du
processus de Béatification d'Emilie de Villeneuve dont est attendue la
signature du Décret par le Pape. Aujourd'hui en effet, Benoît XVI
recevant en Audience le Card. José Saraiva Martins, Préfet de la
Congrégation des Causes des Saints, a autorisé la Congrégation à en
promulguer le Décret.
Ce matin, a été reçu
par le pape Benoît XVI, le Collège des Postulateurs des causes de
béatification et de canonisation
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Benoît XVI évoque le rôle capital des postulateurs des causes de béatification et de canonisation
Émilie de Villeneuve est née à Toulouse, le 9 mars 1811, 3e fille du Marquis
Louis de Villeneuve et de Rosalie d’Avessens.
Elle grandit au château d’Hauterive (Tarn) où son père, grand propriétaire
terrien, emploie un grand nombre de personnes dans sa nouvelle industrie du
traitement du cuir.
De ses parents, Émilie reçoit des valeurs fortes. Mais l’épreuve marque
prématurément et profondément sa vie : la maladie et la mort de sa mère
alors qu’elle n’a que 14 ans. Trois ans plus tard, sa sœur cadette Octavie
meurt à son tour.
Son père, ancien marin, manifeste un solide sens social. Il crée un cours
d’apprentissage pour les jeunes gens, une société de secours mutuel…
Émilie devient la maîtresse de maison du château d’Hauterive. Son amie
Coraly de Gaïx, sa confidente, la décrit comme une personne solitaire et
généreuse envers les personnes dans le besoin.
Adolescente, Émilie prend l’habitude de confier à la Vierge, ses joies, ses
peines, les choix à faire… etc. Marie devient sa Compagne et sa confidente.
La passion d’Émilie est son amour de Dieu et des plus pauvres. Émilie veut
être avec les pauvres, les malades, les prisonniers, les prostituées et leur
démontrer que Dieu les aime aussi. Pour elle, les aumônes ne suffisent pas,
la charité non plus. Elle veut être en relation avec eux d’égal à égal, leur
rendre leur dignité d’êtres humains à l’exemple de Jésus Sauveur.
Elle quitte son père en 1836 pour fonder une congrégation : «C’est pour Dieu
que je vous quitte, je veux servir les pauvres !».
La fondation
Elle fonde avec deux autres jeunes filles la Congrégation des sœurs de Notre
Dame de l’Immaculée Conception le 8 décembre 1836, dite «sœurs bleues» à
cause de leur habit bleu. Pourquoi Notre-Dame de l’Immaculée Conception ?
Émilie, depuis la mort de sa mère, a pris l’habitude de confier ses joies,
ses peines, les choix à faire à Marie qui est devenue sa compagne de route.
La 1ère communauté s’installe dans une petite maison sans confort à Castres.
Attentives aux plus pauvres qui les entourent, elles accueillent des jeunes
filles fragilisées par la misère liée au début de l’ère industrielle et
s’occupent des prisonniers. Rapidement, elles ouvrent une 2e communauté où
les sœurs sont chargées de l’éducation des enfants, du catéchisme et des
soins aux malades. Toutes les communautés, dans les débuts, auront cette
triple mission.
En 1853, Émilie fait le choix de ne plus être supérieure générale. Elle
meurt un an plus tard du choléra après avoir offert sa vie pour que
l’épidémie qui sévit à Castres s’arrête.
Premières fondations en Afrique
Émilie souhaite aller là où Jésus n’est ni connu, ni aimé. En 1848, elle
envoie des sœurs au Sénégal. Ce départ se fait après bien des péripéties et
tractations avec le Père Libermann de la Congrégation du Saint Esprit
(spiritains).
Patiemment, les Sœurs apprennent à connaître la population, la culture, la
langue. L’année suivante, elles partent en Gambie et au Gabon. Malgré la
distance, Emilie qui reste en France, garde un lien étroit avec ses Sœurs
par une correspondance régulière.
Premières fondations en Europe et Amérique Latine
L’expansion de la Congrégation va se poursuivre après sa mort. Avec les
nouvelles lois de séparation de l’Eglise et de l’Etat, en 1904/1905 les
sœurs sont dans l’obligation de quitter la France pour l’Amérique latine.
Elles prennent le bateau pour le Brésil, puis l’Argentine.
En 1998, les Sœurs partent pour les Philippines. Premiers pas sur le
continent asiatique.
D’une façon générale, les sœurs sont envoyées dans des lieux de pauvreté.
Selon le vœu d’Émile de Villeneuve, les sœurs peuvent «entreprendre
certaines œuvres quoiqu’elles n’aient pas pour objet le soin des pauvres,
mais ces œuvres ne doivent être considérées que comme secondaires, et n’être
entreprise que pour contribuer au succès des premières». (1852)
La congrégation étant par essence missionnaire, les sœurs peuvent être
appelées à quitter leur pays d’origine «pour aller là, où la voix du pauvre
les appelle». (Emilie de Villeneuve).
Histoire de la congrégation
une femme, une passion, un projet
Sources: cic-castres.org-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 17.12.2007 - BENOÎT XVI |