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19 Avril 2005
 

 Benoît XVI créera vingt-quatre nouveaux cardinaux au cours d’un nouveau consistoire

 

Le 17 novembre 2010 - (E.S.M.) - Ce 20 novembre, 24 nouveaux cardinaux nommés par Benoît XVI entreront au Sacré Collège. Histoire et actualité d’une institution romaine.

 Benoît XVI créera vingt-quatre nouveaux cardinaux au cours d’un nouveau consistoire

Consistoire 2010 : les hommes du Pape

Le 17 novembre 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Ce 20 novembre, le Pape Benoît XVI créera vingt-quatre nouveaux cardinaux au cours d’un nouveau consistoire. La veille, il aura reçu l’ensemble du collège cardinalice pour traiter de deux problèmes, la liberté religieuse et la liturgie.

Les cardinaux à l’œuvre dans l’Église

En invoquant l’histoire et le rôle du Sacré Collège, "L’Homme Nouveau" entend non seulement décrire la mission des cardinaux de la Sainte Église, mais aussi saluer « nos » cardinaux qui travaillent depuis longtemps dans le sillage de Benoît XVI.

En annonçant la réunion prochaine d’un consistoire pour la création de 24 cardinaux, Benoît XVI a rappelé que le rôle des cardinaux est « d’aider le successeur de l’Apôtre Pierre dans l’accomplissement de sa mission ». Nommés par le pape seul, ils sont ses collaborateurs dans le gouvernement de l’Église, ils sont ses conseillers les plus proches lorsqu’ils sont réunis en consistoire et c’est parmi eux que le Souverain Pontife choisit les membres les plus importants de la Curie (le Secrétaire d’État et les Préfets des principales congrégations).

Dans l’histoire, leur fonction comme leur nombre a changé. Le cardinal Rossi, dans l’ouvrage qu’il a consacré au Collège cardinalice et qui a été publié en 1990 à la Libreria Editrice Vaticana, voit l’origine des cardinaux dans les sept diacres qui, à Jérusalem déjà, puis dans la primitive Église de Rome, « assistaient le Pontife dans l’assemblée des fidèles ». Avant d’être papes, Clet et Clément (3e et 4 e papes de l’histoire de l’Église) sont mentionnés comme diacres de l’Apôtre saint Pierre. À l’origine le mot cardinal (cardinalis en latin) fut employé comme qualificatif, pour désigner un clerc (diacre, prêtre ou évêque) attaché à une église particulière ; on emploie encore aujourd’hui les mots incardiné et incardination pour désigner le nécessaire rattachement d’un prêtre à un diocèse.

Au moins dès le IVe siècle, à Rome, les principaux membres du presbyterium – prêtres et diacres qui assistent le pape pour les fonctions liturgiques et la prédication – sont aussi consultés par lui pour les questions importantes qui touchent aux autres Églises. Au fil du temps, seront distingués les cardinaux-prêtres (en charge d’un « titre », l’équivalent d’une paroisse, à Rome), les cardinaux diacres qui ont des fonctions liturgiques, mais aussi administrent les biens temporels de l’Église à Rome et dispensent la charité et enfin les cardinaux-évêques qui, eux, étaient titulaires des sept sièges épiscopaux qui entouraient Rome : Ostie, Velletri, Albano, etc. Cette distinction des trois ordres de cardinaux s’est maintenue jusqu’à nos jours. Au fil du temps, des prêtres ou des évêques appartenant à d’autres diocèses que Rome et ses environs et à d’autres pays que l’Italie ont reçu ce titre cardinalice et sont donc venus s’établir à Rome ou dans les villes où résidaient le pape.

Le Sacré Collège

La constitution du Sacré Collège, comme ensemble des collaborateurs les plus proches du pape, et la fixation de règles plus strictes pour l’élection du pape sont à peu près contemporaines. Elles s’inscrivent dans le contexte de réforme de l’Église qui caractérise le XIe siècle. La réforme grégorienne (du nom de saint Grégoire VII, pape de 1073-1085), commence en fait avec saint Léon IX (1049-1054) et se poursuit pendant tout le siècle avec Victor II, Nicolas II, le bienheureux Victor III et le bienheureux Urbain II. La réforme était menée, notamment, à travers des synodes romains et des conciles provinciaux. Elle visait à lutter contre la simonie et l’investiture laïque, à rétablir la discipline ecclésiastique et à réformer les mœurs des chrétiens. Des cardinaux furent envoyés (d’où le nom de légats qui leur sera donné) pour présider ces conciles provinciaux et prendre, au nom du pape, les décisions qui s’imposaient (dépositions d’évêques ou d’abbés, excommunications, etc.).

Cette participation accrue des cardinaux au gouvernement de l’Église s’accompagna de l’attribution du privilège d’élire le pape. Par la bulle In nomine Domini, promulguée par le pape Nicolas II en 1059, fut décrété que l’élection pontificale se ferait désormais uniquement par les cardinaux évêques, les autres cardinaux (prêtres et diacres), les clercs et le peuple de Rome confirmant leur choix. Puis, ce privilège de l’élection pontificale fut étendu aux autres cardinaux. La première élection pontificale effectuée par les trois ordres de cardinaux fut celle d’Innocent II, en 1130. On peut considérer qu’à partir de ce moment le Sacré Collège, composé de cardinaux égaux dans leur pouvoir (sinon dans leur titre), est constitué. La réunion des cardinaux électeurs dans un lieu fermé à clefs (conclave) ne date que de l’élection, interminable, de Grégoire X (entre novembre 1268 et septembre 1271).

La bulle de Nicolas II a bien donné des pouvoirs exceptionnels aux cardinaux mais, tout autant, elle a eu pour but de « mettre un terme à l’ingérence de l’autorité impériale et des grandes familles romaines dans la nomination des papes » (P. Jugie).

À cette époque aussi, la collaboration des cardinaux avec le pape se formalise encore avec l’apparition du consistoire. Cette assemblée des cardinaux autour du pape prend forme sous le pontificat d’Urbain II (1088-1099). Elle se réunit, régulièrement, quand le pape la convoque pour discuter de toutes les questions importantes relatives à la vie de l’Église : problèmes doctrinaux, érection de diocèses, nomination d’évêques, canonisations, envoi de légats, questions financières et d’administration des biens de l’Église. Au fil du temps, certaines questions échapperont au consistoire – par exemple, les nominations d’évêques ou les causes de béatification et de canonisation – parce qu’elles deviendront de plus en plus fréquentes et nombreuses et donc elles seront confiées à des organismes spécialisés (les congrégations de Curie).

On a toujours distingué plusieurs types de consistoires. Le Code de droit canonique actuel distingue les consistoires ordinaires – où sont convoqués tous les cardinaux « du moins ceux qui se trouvent à Rome, afin d’être consultés sur certaines affaires graves, mais qui surviennent assez communément » –, et les consistoires extraordinaires – où tous les cardinaux sont convoqués et qui sont réunis « lorsque des nécessités particulières de l’Église ou l’étude d’affaires de grande importance le conseillent ».

De 7 à 203 cardinaux

Si l’on considère que les sept diacres qui assistaient l’évêque de Rome aux premiers siècles de l’Église sont l’équivalent des cardinaux actuels, on voit une progression continue du nombre des cardinaux tout au long de l’histoire. Cette progression correspond à l’augmentation du nombre des fidèles et à l’internationalisation de la chrétienté. On peut repérer quelques étapes.

Pendant des siècles, il n’y a pas eu de chiffre fixé. Au Moyen-Âge, il y a environ 20 cardinaux qui tous, sauf circonstances particulières, résident à la cour pontificale. Le concile œcuménique de Bâle dans sa XXIII session (26 mars 1436) rappelle l’étymologie originelle du mot cardinal : ils sont « les gonds [cardo, cardinis en latin] sur lesquels tournent et sont soutenues les portes de l’Église universelle ». Mais surtout ce concile limite le nombre des cardinaux à 24 (« de manière à n’être pas un poids pour l’Église »), fixe des règles très précises pour éviter le népotisme et engage ce qu’on appellera l’internationalisation du Sacré Collège : « qu’ils soient choisis, dans toute la mesure où ce sera possible sans inconvénient, dans toutes les régions de la chrétienté afin que l’on puisse avoir facilement connaissance des problèmes qui apparaissent dans l’Église et délibérer au plus vite à leur sujet ».

Les grandes découvertes de la deuxième moitié du XVe siècle et du XVIe siècle donnent des terres de mission nouvelles à l’Église tandis que l’essor démographique de la chrétienté occidentale se poursuit. Ces éléments nouveaux et la réorganisation de la Curie après le concile de Trente amènent Sixte-Quint, en 1586, à fixer à 70 le nombre des cardinaux (en référence symbolique aux 70 « anciens » d’Israël) : six cardinaux-évêques, 50 cardinaux-prêtres et 14 cardinauxdiacres. Le chiffre restera inchangé pendant des siècles, confirmé par le premier Code de droit canonique (1917).

Le XIXe siècle a connu deux phénomènes parallèles. D’une part, une internationalisation accrue du Sacré Collège : cinq cardinaux étrangers participent au conclave qui élit Pie VII en 1800, 25 à celui qui élit Léon XIII en 1878. D’autre part, une augmentation continue du nombre des cardinaux résidentiels, c’est-à-dire qui dirigent un diocèse et ne sont pas affectés à la Curie.

L’action de Paul VI

Jean XXIII sera le premier à dépasser la limite des 70 cardinaux fixée au XVIe siècle. Paul VI a accompli trois réformes importantes relatives au Sacré Collège. Par le motu proprio Ad purpuratorum Patrum, en février 1965, il a permis l’entrée de patriarches orientaux dans le collège cardinalice.

Par le motu proprio Ingravescente aetatem, en novembre 1970, il a statué que les cardinaux de plus de 80 ans ne pourraient plus élire le pape. Et par la constitution Romano pontifici eligendo, en octobre 1975, il a limité  à 120 le nombre des cardinaux qui peuvent participer au conclave. La composition du Sacré Collège reflète toujours plus l’universalité de l’Église. En un demi-siècle, le nombre des cardinaux aura triplé puisque, avec le consistoire du 20 novembre, il y aura 203 cardinaux en vie. Seuls 121 d’entre eux, âgés de moins de 80 ans, seraient susceptibles de participer à un éventuel conclave chargé d’élire un nouveau pape. Le chiffre des 120 électeurs, fixé par Paul VI, sera ainsi dépassé, mais pour peu de temps puisque 9 cardinaux atteindront 80 ans au cours de l’année 2011 et donc perdront leur droit de vote.

Yves CHIRON

Quelques cardinaux

Mgr Mauro Piacenza. « Le prêtre doit être un autre Christ et non un fonctionnaire de Dieu. » À 72 ans, le futur cardinal originaire d’Italie est nommé à la tête de la Congrégation pour le Clergé. « Le Pape lui-même nous a renvoyés plusieurs fois, même durant l’Année sacerdotale, à une lecture non fonctionnaliste mais ontologique du ministère ordonné, réellement capable de “porter Dieu dans le monde” à travers le charisme du célibat, la fidélité évangélique, la charité pastorale. » Tel sera son programme pour redonner au clergé l’élan nécessaire pour une véritable évangélisation.


Mgr Velasio De Paolis. « Que l’exercice de l’autorité soit vraiment évangélique. » Président de la Préfecture pour les Affaires économiques du Saint-Siège depuis avril 2008 et consulteur de la Congrégation pour les Instituts consacrés : deux fonctions qui assurent à l’évêque italien l’expérience nécessaire pour refonder les Légionnaires du Christ. Réputé pour être un homme de rigueur, le futur cardinal de 75 ans est désormais à la tête d’une congrégation marquée par les méfaits de son ancien supérieur et de graves détournements d’argent. Mgr De Paolis s’est aussi fait remarquer pour avoir ordonné le 25 octobre neuf diacres des Franciscains de l’Immaculée selon la forme extraordinaire du rite.


Mgr Angelo Amato. « L’invitation à retrouver l’enthousiasme de la foi s’adresse à tous. » Désormais préfet de la Congrégation pour la Cause des saints et ancien secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, cet Italien de 72 ans est un homme de confiance en matière de doctrine. Il avait d’ailleurs été nommé Secrétaire de l’Académie pontificale de Théologie en 1999 par Jean-Paul II.


Mgr Fortunato Baldelli. « Que la justice soit rendue dans l’amour. » Ancien nonce apostolique en France et grand pénitencier de la sainte Église romaine depuis juin 2009, le futur cardinal fait désormais partie de la Congrégation pour la Cause des saints. Les différentes missions qui lui ont été attribuées sont signes de sa grande finesse puisque le grand pénitencier préside le tribunal de l’Église pour les questions de « politique intérieure » et que, comme tout nonce, il a dû faire face à de nombreux problèmes relatifs à l’Église de France. Originaire d’Italie, Mgr Baldelli est aujourd’hui âgé de 76 ans.


Mgr Domenico Bartolucci, la musique honorée, une injustice réparée. Maître émérite de la chapelle Sixtine, ami de Benoît XVI, ce grand musicien a été nommé à la chapelle Sixtine sous Pie XII. Le bruit court qu’en le nommant, le Pape répare une injustice car ce musicien de grand talent aurait dû depuis longtemps recevoir la barrette s’il n’avait pas été écarté injustement. Né le 7 mai 1917 en Toscane, il a déclaré au site Disputationæ Theoligicæ avoir toujours célébré la messe dans sa forme extraordinaire.

Sources : L'homme nouveau.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 17.11.2010 - T/Eglise

 

 

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