Benoît XVI : la grande espérance
c'est de se savoir aimé de manière définitive |
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Cité du Vatican, le 17 octobre 2008 -
(E.S.M.)
- Aujourd’hui, dans le
catéchisme, on parle peu des vertus "théologales", et donc de
l’espérance ainsi comprise. Il s’ensuit, en conséquence, que les jeunes
chrétiens grandissent sans espérance, et sont comme tous les autres
jeunes dans le monde. Ils sont devenus du sel sans saveur, bon à rien.
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Le Christ et la
Cananéenne La rencontre (tableau de l’école du Carrache, 1650) -
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Benoît XVI : la grande espérance c'est de se savoir aimé de manière
définitive
Vivre la foi comme espérance
Le 17 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Le Pape Benoît XVI se demande, dans l’Encyclique "Spe Salvi", de quel genre est l’espérance chrétienne, afin de
comprendre l’affirmation de Saint Paul selon laquelle nous avons déjà été
sauvés. La thèse est que "la foi est espérance". Il observe que, dans la
Bible, "les paroles ‘foi’ et ‘espérance’ sont interchangeables. Ainsi, la
Lettre aux Hébreux lie étroitement à la "plénitude de la foi"
(10, 22) "l’immuable profession de l’espérance" (10, 23). Même quand la première
Lettre de Pierre invite les chrétiens à être toujours prêts à donner une
réponse à propos du logos – le sens et la raison – de leur propre espérance
(cf. 3, 15), ‘espérance’ est l’équivalent de ‘foi’".
Les premiers chrétiens étaient conscients d’avoir "une espérance fiable et
solide", et ils la comparaient à la vie qu’ils avaient menée avant leur
conversion, et à la conduite des païens qui suivaient des idoles et des
superstitions, ou, comme le déclare Saint Paul aux Ephésiens, "sans
espérance et sans Dieu dans le monde" (Ephésiens 2, 12). La chose la plus
importante, c’est que l’espérance est donnée dans la rencontre avec le
Christ, et ainsi, les chrétiens ne doivent pas s’affliger "comme les autres
qui n’ont pas l’espérance" (1 Thessaloniciens, 4, 13), mais être conscients
que c’est "l’élément distinctif des chrétiens, le fait qu’ils ont un avenir
: non pas qu’ils sachent dans les détails ce qui les attend, mais ils savent
dans l’ensemble que leur vie ne se termine pas dans le vide. C’est seulement
quand l’avenir est certain comme réalité positive, que le présent lui aussi
devient vivable" (Spe Salvi, ibid.). Nous comprenons ainsi que l’annonce de
l’Évangile sert à changer la vie de l’homme, et à produire des actes qui
aident les autres à se sauver : "La porte obscure du temps, de l’avenir, a
été ouverte tout en grand. Celui qui a l’espérance, vit d’une manière
différente : une autre vie lui a été donnée" (Ibid.)
Le Saint-Père Benoît XVI se demande aussi : "En quoi consiste cette espérance qui,
comme espérance est ‘rédemption’ ?" (n.3). De la comparaison avec le
paganisme et avec le néo-paganisme actuel, elle consiste à connaître le vrai
Dieu. On sait que cela a été le parcours existentiel de nombreux hommes et
femmes qui devenus des Saints, précisément grâce à la rencontre réelle avec
le vrai Dieu qui est Celui qui s’est révélé comme Père en Jésus-Christ.
L’exemple donné par l’Encyclique d’une Sainte de notre temps, l’Africaine
Joséphine Bakhita, qui commença à avoir "l’espérance" après avoir
rencontré Jésus, l’unique Seigneur, est vraiment émouvant. A son sujet, le
Saint-Père souligne l’expérience dans ce sens de la "grande espérance : je
suis aimée de manière définitive, et, quoi qu’il puisse m’arriver, je suis
attendue par cet Amour. Et, de la sorte, ma vie est bonne. Grâce à la
connaissance de cette espérance, elle était ‘rachetée’, elle ne se sentait
plus esclave, mais fille libre de Dieu" (ibid.).
Aujourd’hui, dans le catéchisme, on parle peu des vertus "théologales", et
donc de l’espérance ainsi comprise. Il s’ensuit, en conséquence, que les
jeunes chrétiens grandissent sans espérance, et sont comme tous les autres
jeunes dans le monde. Ils sont devenus du sel sans saveur, bon à rien.
Malheureusement, l’expérience de l’esclavage moral qui caractérise l’homme
dans le monde, quand il refuse le vrai Dieu, est celle que décrit Saint
Ambroise dans une phrase lapidaire : "Combien de patrons finissent par
avoir ceux qui refusent l’unique Seigneur". En revanche, être éduqués dans
l’espérance en Dieu, veut dire se fier à ses promesses, comme Abraham : "Espérant contre toute espérance, il crut, et devint ainsi père d’une
multitude de peuples" (Romains 4, 18 ; cf.
Catéchisme de l'Église catholique, n° 1819). Tout cela veut dire, vivre la foi comme espérance.
Par l'Abbé Nicola Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello
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Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 17.10.2008 -
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