Message de Benoît XVI à l'occasion de
la Journée Mondiale de l'alimentation 2007 |
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Cité du Vatican, le 17 octobre 2007 -
(E.S.M.) - Message du Saint Père
Benoît XVI à Monsieur Jacques Diouf, Directeur Général de l'Organisation
des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (la FAO), à
l'occasion de la Journée Mondiale de l'alimentation 2007.
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Tout le monde a le droit de
manger !
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Message de Benoît XVI à l'occasion de la Journée Mondiale de l'alimentation
2007
Message du Saint Père à Monsieur Jacques Diouf, Directeur Général
de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (la
FAO), à l'occasion de la Journée Mondiale de l'alimentation 2007
Monsieur Jacques Diouf
Directeur Général
de l'Organisation des Nations Unies
pour l'Alimentation et l'Agriculture (la FAO)
1. Cette année, l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture (FAO) que vous dirigez, après avoir rappelé encore une fois sa
fondation, invite la Communauté internationale à traiter l'un des plus
graves défis de notre temps : Libérer de la faim des millions d'êtres
humains dont les vies sont menacées par le manque de pain quotidien est l'un
des défis les plus importants de notre époque.
Le thème choisi pour cette Journée, « le droit à
l'alimentation », ouvre idéalement les réflexions que la
Communauté internationale se prépare à faire à l'occasion des conclusions
pour le 60è anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de
l'Homme. Cette coïncidence aide à penser à l'importance que le droit à
l'alimentation a, pour l'obtention heureuse d'autres droits, en commençant
avant tout par le droit fondamental à la vie.
Nous devons constater – écrit le Saint-Père dans son message – que les
efforts déployés jusqu'à présent ne semblent pas avoir diminué de manière
significative le nombre d'affamés dans le monde bien que le droit primordial
à l'alimentation soit universellement reconnu. Ceci est peut-être dû au fait
que l'on a tendance à agir conditionnés, seulement ou essentiellement, par
des considérations techniques et économiques, oubliant les priorités de la
dimension éthique "de donner à manger aux affamés". Cette priorité concerne
au sentiment de compassion et de solidarité propre de l'être humain, qui
partage les uns avec les autres non seulement les biens matériels, mais
l'amour dont nous avons tous besoin. Effectivement, nous donnons trop peu si
nous offrons seulement des choses matérielles.
2. Les chiffres disponibles montrent que l'inaccomplissement du droit à
l'alimentation est du, surtout, non seulement à des causes naturelles mais à
des situations provoquées par le comportement des hommes et qui aboutissent
à une détérioration générale de type social, économique et humain. Les
personnes qui, en raison de la pauvreté ou de conflits sanglants, sont
obligées de quitter leurs maisons et leurs êtres chers pour chercher un
soutien hors de leur terre, sont de plus en plus nombreuses. En dépit des
engagements internationaux, beaucoup d'entre elles sont rejetées.
Il est nécessaire, par conséquent, que mûrisse parmi les membres de la
Communauté des nations, une conscience solidaire qui considère
l'alimentation comme un droit universel de tous les êtres humains, sans
distinctions ni discrimination.
3. L'objectif d'éradiquer la faim et de pouvoir compter en même temps sur
une alimentation saine et suffisante requiert également des méthodes et des
actions spécifiques qui permettent l'exploitation des ressources dans le
respect du patrimoine de la Création. Travailler en ce sens est une priorité
qui implique utiliser et tirer bénéfice non seulement des résultats de la
science, des recherches et de la technologie, mais aussi des cycles et des
rythmes de la nature que les habitants des zones rurales connaissent, de
même que protéger les coutumes traditionnelles des communautés indigènes,
mettant de côté les raisons égoïstes et exclusivement économiques.
Le droit à l'alimentation, en raison de ses implications, a une répercussion
immédiate aussi bien dans sa dimension individuelle qu'au sein de la
communauté, touchant des peuples ou des groupes humains entiers", réaffirme
Benoît XVI, se référant notamment à "la situation des enfants - premières
victimes de cette tragédie - parfois retardés dans leur croissance physique
et psychologique, et si souvent obligés de travailler de force ou de
s'enrôler dans des groupes armés en échange d'un peu de nourriture. À ce
sujet, je mets mon espoir dans les initiatives qui ont été entreprises au
niveau multilatéral pour favoriser l'alimentation scolaire et qui permettent
à des Communautés complètes, dont la survie est menacée par la faim,
surveiller avec une plus grande confiance vers son futur.
Un engagement commun et concret est donc urgent, dans lequel tous les
membres de la société, tant sur le plan individuel qu'international, se
sentent engagés à coopérer pour rendre possible le droit à l'alimentation,
dont l'inaccomplissement constitue une violation évidente de la dignité
humaine et des droits qui en dérivent.
4. La connaissance des problèmes du monde agricole et de l'insécurité
alimentaire, la capacité démontrée pour proposer des plans et des programmes
de solution, sont un mérite fondamental de la FAO et donnent un témoignage
d'une grande sensibilité envers les aspirations de tous ceux qui nécessitent
des conditions de vie plus humaines.
En ce moment où il y a tant de problèmes de ce caractère, bien que soient
également entrevues de nouvelles initiatives qui peuvent contribuer à
soulager le drame de la faim, je vous encourage à continuer à travailler
pour qu'on garantisse une alimentation qui réponde aux nécessités actuelles
et ainsi chaque personne, créé à image de Dieu, pourra grandir selon sa
véritable dimension humaine.
L'Eglise catholique - conclut Benoît XVI - est proche de vous dans cet
effort et par le biais de ses différentes institutions, elle entend
continuer à collaborer afin de trouver des réponses aux espoirs des
personnes et des peuples auxquels s'adresse l'action de la FAO.
Voici, Monsieur Directeur Général, quelques réflexions que je souhaite
proposer à l'attention desquelles, avec différentes responsabilités, ils
travaillent pour offrir à la famille humaine un avenir libéré du drame de la
faim, en même temps que j'invoque sur vous et sur vos travaux la bénédiction
constante du Très Grand.
Vatican, 4 octobre 2007
BENEDICTUS PP. XVI
Texte original du discours du Saint Père ►Espagnol
( © traduction
E.S.M. )
Sources: www.vatican.va -
E.S.M.
© Copyright 2007 du texte original - Libreria Editrice Vatican
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 17.10.2007 - BENOÎT XVI |