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Catéchèse de Benoît XVI - Recevoir de Jésus seul, les valeurs authentiques

 

Cité du Vatican, le 17 octobre 2007 - (E.S.M.) - En consacrant la catéchèse de ce mercredi à Saint Eusèbe de Vercelli, le Pape Benoît XVI a rappelé que les évêques doivent se consacrer à la prière et à l'action pastorale, " en vivant au milieu de la ville comme un moine, pour ouvrir la ville à Dieu".

Le pape Benoît XVI, place Saint Pierre - Pour agrandir l'image Cliquer

Catéchèse de Benoît XVI - Recevoir de Jésus seul, les valeurs authentiques

Audience Générale

Avant la catéchèse du saint Père Benoît XVI a été lu en différentes langues l'extrait de la lettre de saint Paul aux Philipiens (2, 14-15) :

"Faites toutes choses sans murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d'une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des astres dans le monde."

En consacrant l'Audience Générale Générale de ce mercredi à Saint Eusèbe de Vercelli, le Pape Benoît XVI a rappelé que les évêques doivent se consacrer à la prière et à l'action pastorale, " en vivant au milieu de la ville comme un moine, pour ouvrir la ville à Dieu".

Saint Eusèbe s'est consacré avec une grande persistance à l'évangélisation des zones rurales, en grande partie païennes, et a fondé une Communauté sacerdotale inspirée par le modèle monastique, dont sont sortis d'importants évêques et saints.

Eusèbe, a rappelé le Saint Père, qui « formé solidement dans la foi nicéenne, dans la foi du Dieu trinitaire», a expliqué le Pape, a défendu « la pleine divinité de Jésus-Christ » face à la politique arienne de l'empereur Constant, pour lequel la foi arienne était « politiquement plus utile ». Cette attitude lui a valu l'exil..

Texte intégral de la catéchèse du saint Père

Chers frères et sœurs,

Ce matin, je vous invite à réfléchir sur saint Eusèbe de Verceil, le premier évêque de l'Italie du Nord sur lequel nous ayons des données certaines. Né en Sardaigne au début du IVe siècle, sa famille se transféra à Rome alors qu'il était en bas âge. Plus tard, il fut institué lecteur : il entra ainsi au sein du clergé de l'Urbs, à une époque où l'Eglise était gravement éprouvée par l'hérésie arienne. La grande estime qui se développa autour d'Eusèbe explique son élection en 345 à la chaire épiscopale de Verceil. Le nouvel évêque commença immédiatement une intense œuvre d'évangélisation sur un territoire encore en grande partie païen, en particulier dans les zones rurales. Inspiré par Athanase - qui avait écrit la Vie de saint Antoine, initiateur du monachisme en Orient -, il fonda à Verceil une communauté sacerdotale, semblable à une communauté monastique. Ce monastère donna au clergé de l'Italie du Nord une empreinte de sainteté apostolique significative, et suscita des figures importantes d'évêques, comme Limenius et Honorat, successeurs d'Eusèbe à Verceil, Gaudentius à Novare, Exuperantius à Tortone, Eustasius à Aoste, Eulogius à Ivrée, Maxime à Turin, tous vénérés par l'Eglise comme des saints.

Solidement formé dans la foi nicéenne, Eusèbe défendit de toutes ses forces la pleine divinité de Jésus Christ, défini par le Credo de Nicée « de la même substance » que le Père. Dans ce but, il s'allia avec les grands Pères du IVe siècle - surtout avec saint Athanase, le porte-drapeau de l'orthodoxie nicéenne - contre la politique philo-arienne de l'empereur. Pour l'empereur, la foi arienne plus simple apparaissait politiquement plus utile comme idéologie de l'empire. Pour lui, la vérité ne comptait pas, mais l'opportunité politique : il voulait instrumentaliser la religion comme lien d'unité de l'empire. Mais ces grands Pères résistèrent en défendant la vérité contre la domination de la politique. C'est pour cette raison qu'Eusèbe fut condamné à l'exil comme tant d'autres évêques d'Orient et d'Occident : comme Athanase lui-même, comme Hilaire de Poitiers - dont nous avons parlé la dernière fois -, comme Osius de Cordoue. A Scitopolis, en Palestine, où il fut assigné entre 355 et 360, Eusèbe écrivit une page merveilleuse de sa vie. Là aussi il fonda un monastère avec un petit groupe de disciples et, de ce lieu, il s'occupa de la correspondance avec ses fidèles du Piémont, comme le démontre en particulier la deuxième des trois Lettres eusébiennes reconnues comme authentiques. Par la suite, après 360, il fut exilé en Cappadoce et dans la Thébaïde, où il subit de mauvais traitements physiques graves. En 361, Constance II mourut, et lui succéda l'empereur Julien, dit l'apostat, qui ne s'intéressait pas au christianisme comme religion de l'empire, mais voulait simplement restaurer le paganisme. Il mit fin à l'exil de ces évêques et permit à Eusèbe de reprendre possession de son siège. En 362, il fut envoyé par Anasthase pour participer au Concile d'Alexandrie, qui décida de pardonner aux évêques ariens s'ils retournaient à l'état de laïc. Eusèbe put encore exercer le ministère épiscopal pendant une dizaine d'années, jusqu'à sa mort, entretenant avec sa ville une relation exemplaire, qui ne manqua pas d'inspirer le service pastoral d'autres évêques de l'Italie du Nord, dont nous nous occuperons dans les prochaines catéchèses, comme saint Ambroise de Milan et saint Maxime de Turin.

La relation entre l'évêque de Verceil et sa ville est en particulier éclairée par deux témoignages épistolaires. Le premier se trouve dans la Lettre déjà citée, qu'Eusèbe écrivit de son exil de Scitopolis « à mes bien-aimés frères et aux prêtres tant désirés, ainsi qu'aux saints peuples solides dans leur foi de Verceil, Novare, Ivrée et Tortone » (Ep. Secunda, CCL 9, p. 104). Ces expressions initiales, qui marquent l'émotion du bon pasteur face à son troupeau, trouvent un large écho à la fin de la Lettre, dans les saluts très chaleureux du père à tous et à chacun de ses enfants de Verceil, à travers des expressions débordantes d'affection et d'amour. Il faut tout d'abord noter le rapport explicite qui lie l'évêque aux sanctae plebes non seulement de Vercellae/Verceil - le premier et, pendant quelques années encore, l'unique diocèse du Piémont -, mais également de Novaria/Novare, Eporedia/Ivrée et Dertona/Tortone, c'est-à-dire de ces communautés chrétiennes qui, au sein du diocèse lui-même, avaient trouvé une certaine consistance et autonomie. Un autre élément intéressant est fourni par le salut avec lequel se conclut la Lettre : Eusèbe demande à ses fils et à ses filles de saluer « également ceux qui sont en dehors de l'Eglise, et qui daignent nourrir pour nous des sentiments d'amour : etiam hos, qui foris sunt et nos dignantur diligere ». Signe évident que la relation de l'évêque avec sa ville ne se limitait pas à la population chrétienne, mais s'étendait également à ceux qui - en dehors de l'Eglise - en reconnaissaient d'une certaine manière l'autorité spirituelle et aimait cet homme exemplaire.

Le deuxième témoignage du rapport singulier de l'évêque avec sa ville vient de la Lettre que saint Ambroise de Milan écrivit aux habitants de Verceil autour de 394, plus de vingt ans après la mort d'Eusèbe (Ep. extra collectionem14 : Maur. 63). L'Eglise de Verceil traversait un moment difficile : elle était divisée et sans pasteur. Ambroise déclare avec franchise qu'il hésite à reconnaître chez ces habitants de Verceil « la descendance des saints pères, qui approuvèrent Eusèbe à peine l'eurent-ils vu, sans jamais l'avoir connu auparavant, oubliant même leurs propres concitoyens ». Dans la même Lettre, l'évêque de Milan témoigne de la manière la plus claire son estime à l'égard d'Eusèbe : « Un homme aussi grand », écrit-il de manière péremptoire, « mérita bien d'être élu par toute l'Eglise ». L'admiration d'Ambroise pour Eusèbe se fondait surtout sur le fait que l'évêque de Verceil gouvernait son diocèse à travers le témoignage de sa vie : « Avec l'austérité du jeûne, il gouvernait son Eglise ». De fait, Ambroise était fasciné - comme il le reconnaît lui-même - par l'idéal monastique de la contemplation de Dieu, qu'Eusèbe avait poursuivi sur les traces du prophète Elie. Tout d'abord - note Ambroise -, l'évêque de Verceil rassembla son propre clergé en vita communis et l'éduqua à l'« observance des règles monastiques, bien que vivant dans la ville ». L'évêque et son clergé devaient partager les problèmes de leurs concitoyens, et ils l'ont fait de manière crédible précisément en cultivant dans le même temps une citoyenneté différente, celle du Ciel (cf. He 13, 14). Et ainsi ils ont réellement construit une vraie citoyenneté, une vraie solidarité comme entre les citoyens de Verceil.

Ainsi Eusèbe, alors qu'il faisait sienne la cause de la sancta plebs de Verceil, vivait au sein de la ville comme un moine ouvrant la ville vers Dieu. Cette caractéristique n'ôta donc rien à son dynamisme pastoral exemplaire. Il semble d'ailleurs qu'il ait institué à Verceil des paroisses pour un service ecclésial ordonné et stable, et qu'il ait promu des sanctuaires mariaux pour la conversion des populations rurales païennes. Ce « caractère monastique » conférait plutôt une dimension particulière à la relation de l'évêque avec sa ville. Comme déjà les Apôtres, pour lesquels Jésus priait au cours de la Dernière Cène, les pasteurs et les fidèles de l'Eglise « sont dans le monde » (Jn 17, 11), mais ils ne sont pas « du monde ». C'est pourquoi les pasteurs - rappelait Eusèbe - doivent exhorter les fidèles à ne pas considérer les villes du monde comme leur demeure stable, mais à chercher la Cité future, la Jérusalem du Ciel définitive. Cette « réserve eschatologique » permet aux pasteurs et aux fidèles de préserver la juste échelle des valeurs, sans jamais se plier aux modes du moment et aux prétentions injustes du pouvoir politique en charge. L'échelle authentique en charge des valeurs - semble dire toute la vie d'Eusèbe - ne vient pas des empereurs d'hier et d'aujourd'hui, mais vient de Jésus Christ, l'Homme parfait, égal au Père dans la divinité, et pourtant homme comme nous. En se référant à cette échelle de valeurs, Eusèbe ne se lasse pas de « recommander chaudement » à ses fidèles de « conserver la foi avec le plus grand soin, de préserver la concorde, d'être assidus dans la prière » (Ep. Secunda, cit.).

Chers amis, conclut Benoît XVI, je vous recommande moi aussi de tout cœur ces valeurs éternelles, alors que je vous salue et que je vous bénis avec les paroles par lesquelles le saint évêque Eusèbe concluait sa deuxième Lettre : « Je m'adresse à vous tous, mes frères et saintes sœurs, fils et filles, fidèles des deux sexes et de tout âge, afin que vous vouliez bien... apporter notre salut également à ceux qui sont en dehors de l'Eglise, et qui daignent nourrir à notre égard des sentiments d'amour » (ibid.).

Texte original du discours du Saint Père
UDIENZA GENERALE

Benoît XVI nous trace le portrait de saint Eusèbe de Vercelli (Synthèse)
Le pape Benoît XVI créera Vingt-Trois cardinaux le 24 novembre prochain
Benoît XVI nomme Mgr. Vingt-Trois cardinal
Benoît XVI nous invite à partager généreusement le combat contre la misère

St Eusèbe de Verceil, évêque (Sardaigne vers 283 - Verceil 371)

L'évêque de Verceil

Opposé à l'hérésie arienne en compagnie d'Athanase, sa fermeté lui procura de fortes inimitiés.

Alors qu'Eusèbe était encore enfant, son père fut martyrisé pour sa foi. Sa mère l'emmena de sa Sardaigne natale à Rome afin qu'il y reçût une éducation chrétienne. Après son ordination, il travailla au Piémont comme enseignant, puis à Verceil ville dont il devint évêque vers 340. Il réforma radicalement l'Église et fut le premier évêque occidental à vivre dans une communauté quasi monastique avec son clergé, selon un mode qu'adoptera plus tard saint Augustin et ses chanoines réguliers. Ce mode de vie le fit parfois considérer comme cofondateur des augustins.

Disgrâce et exil

En 354, il fut envoyé par le pape Libère auprès de l'empereur Constance pour lui demander de réunir un concile afin de résoudre le conflit entre catholiques et ariens. Le concile se réunit à Milan l'année suivante et Eusèbe déclencha un tollé quand il refusa de signer la condamnation d'Athanase [voir p. 33j et demanda que tous les présents signent leur accord avec le Credo de Nicée avant même de considérer le cas d'Athanase. Il demeura intraitable face aux menaces d'exécution de l'empereur, déclarant que le pouvoir séculier n'avait pas à intervenir dans les affaires de l'Église. Il fut finalement exilé en Palestine, à la garde de l'évêque arien Patrophilus.

Il semble qu'Eusèbe y subit de grandes humiliations et fut maltraité par ses geôliers. Une fois il fit une grève de la faim qui dura quatre jours pour protester contre: leurs mauvais traitements. Il fut emmené en Cappadoce, puis en Égypte. Il demeura inflexible à l'encontre de l'hérésie. Finalement, après la mort de Constance, il retourna à Verceil en36l, le nouvel empereur, Julien l'Apostat, ayant permis à tous les évêques exilés de retrouver leur siège.

Il repartit vers l'Orient, d'abord à Alexandrie pour un concile réuni en présence d'Athanase, puis à Antioche pour essayer de régler un conflit entre les partisans de saint Eustathius et ceux de l'évêque Meletius. Sur le chemin du retour, il visita les Églises d'Illyrie pour les enseigner et les encourager dans la foi. Il revint à Verceil en 363.

Jusqu'à la fin de sa vie, il resta fermement opposé à l'arianisme et collabora avec saint Hilaire de Poitiers, lire la catéchèse de Benoît XVI, le semaine dernière, pour s'opposer aux décisions de l'évêque arien de Milan, Auxence. On croit qu'il est l'un des auteurs du Credo, dit de saint Athanase. Il mourut paisiblement le 1er août à Verceil. Mais il avait enduré tant de souffrances durant sa vie qu'il fut tout de suite considéré comme un martyr par le calendrier romain.

Le Credo de saint Athanase

Le credo de saint Athanase dit à propos de la Trinité: "la foi catholique est que nous vénérons un seul Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'Unité, sans confondre les personnes ni séparer la substance. Autre est la personne du Père, autre la personne du Fils, autre la personne du Saint-Esprit, mais du Père, du Fils et du Saint-Esprit, la divinité est une, la gloire égale, la majesté éternelle. Le Père est tel, le Fils est tel, le Saint-Esprit est tel. Le Père est incréé, le Fils incréé, le Saint-Esprit incréé. Le Père est immense, le Fils immense, le Saint-Esprit immense. Le Père est éternel, le Fils éternel, le Saint-Esprit éternel. Il n'y a cependant pas trois éternités mais une seule éternité, comme il n'y a pas trois incréés, trois immenses, mais un seul incréé et un seul immense. De même, le Père est tout-puissant, le Fils tout-puissant, le Saint-Esprit tout-puissant, et pourtant il n'y a pas trois tout-puissants, mais un seul tout-puissant. De même le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu, mais il n'y a pas trois Dieux, mais un seul Dieu".


Le pape Jean-Paul II avait effectué un voyage apostolique à Verceil, le 23 mai 1998

Sources: www.vatican.va - E.S.M.

© Copyright 2007 du texte original - Libreria Editrice Vatican- traduction Zenit

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 17.10.2007 - BENOÎT XVI

 

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