La “révolution communicative” du Pape
Jean-Paul II |
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Rome, le 17 mai 2008 -
(E.S.M.) - Les papes ont toujours eu un rapport privilégié
avec les milieux de la communication : de la lettre, le télégramme, la
radio, à la télévision avec laquelle l’Église a cependant encore tout
un rapport à construire.
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Le pape Jean Paul II
La “révolution communicative” du Pape Jean-Paul II
“Si je me trompe vous me corrigerez”
est la fameuse phrase que le Card. Wojtyla, à peine élu Pape Jean-Paul II, a
prononcé de la loge de la Basilique Vaticane le 16 octobre 1978, entrée
depuis ce moment dans le coeur de tous les fidèles, et pas seulement.
L’expression du Pape a fourni le titre du livre de la journaliste Elisabetta
Lo Iacono, publié par OCD, et présenté lors d’un symposium sur « Les médias
et le nouvel humanisme », organisé par la Faculté pontificale théologique S.
Bonaventura-Seraphicum. Le volume retrace les vingt-six années de pontificat
sous l’angle de la communication, du rapport étroit que le Pape avait avec
les médias, et avec les jeunes.
Dans la préface du livre l’auteur définit le pape comme « un phénomène
médiatique, perpétuellement objet d’attention, capable d’attirer le regard
du monde ». Comme l’a rappelé le Symposium, Jean-Paul II ne cherchait pas un
dialogue avec les laïcs, mais avec le monde entier, avec la société
contemporaine, conscient que, pour apporter son message, il fallait se
mélanger aux personnes, au peuple. Il a rencontré environ 700 journalistes,
avec lesquels il a passé plusieurs heures, quelques jours après son élection
au siège pontifical : signe non seulement de la valeur que le Pape
reconnaissait aux médias, mais aussi d’une volonté de se confronter
ouvertement à l’opinion publique, en acceptant les questions et les
provocations.
Le rôle que le Pape accordait aux médias se déduit de ce qu’il a affirmé
dans son message pour
la 37e Journée des communications sociales, en 2003 : «
Les médias servent la liberté en servant la vérité ». Et
Jean-Paul II en a utilisé, de manière spontanée, mais incisive, toutes les
potentialités. La confrontation avec ce monde qu’il voulait connaître de
près avait lieu certainement d’une manière privilégiée pendant ses voyages,
dont on lui a reproché le nombre excessif : mais il était nécessaire
d’entrer et de comprendre le monde globalisé et de parler à toutes les
catégories de la société : c’est pourquoi, dans tout voyage, le Pape
faisait, parfois la même journée, des discours différents selon les réalités
sociales qu’il rencontrait.
Exceptionnel fut aussi l’incessant dialogue interreligieux instauré par le
Pape Jean-Paul II, dans la conviction que les diverses méthodes qu’ont les
hommes d’approcher Dieu avaient la même dignité. Son magistère accordait une
place centrale à la défense des droits de l’homme, à la repentance pour les
erreurs commises par l’Église dans le passé, à la valorisation de la femme
et de son rôle. Jean-Paul II a été capable d’entrer dans le monde moderne et
de témoigner de son message. Le dernier signe de ce témoignage est la foule
- environ quatre millions - qui a salué une dernière fois son corps. Les
papes ont toujours eu un rapport privilégié avec les milieux de la
communication : de la lettre, le télégramme, la radio, à la télévision avec
laquelle l’Église a cependant encore tout un rapport à construire.
(P.C.)
Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
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un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 17.05.08 -
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