Jésus nous appelle par notre nom |
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VATICAN, le 17 avril 2008 -
(E.S.M.) - Les prêtres sont vraiment
des « gardiens » qui ouvrent la voie au Seigneur qui vient, qui savent
qu’ils sont des instruments de grâce et qu’ils sont entourés de
l’affection de tous ceux qui trouvent le Christ grâce à eux.
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Le Bon Pasteur entre
ses brebis, Cimetière de Priscille, IIIe siècle, Rome -
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Jésus nous appelle par notre nom
par Mgr Luciano Alimandi
« Celui qui entre par la porte est le pasteur des brebis. Le portier lui
ouvre et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle une à
une et les fait sortir. Et quand il a mis dehors ses bêtes, il marche devant
elles, et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix »
(Jean 10, 2-4).
Le temps pascal que nous vivons fait approfondir le lien avec Jésus
Ressuscité, le Bon Pasteur de nos âmes. Il est ainsi parce qu’il a donné sa
Vie pour chacun d’entre nous, il a versé son Sang pour notre salut. Quelle
merveille, et quelle reconnaissance ne devons-nous pas lui porter dans notre
cœur pour cette Œuvre de Salut !
Nous avons vraiment besoin de ce long temps pascal, pour approfondir les
dons de la Rédemption : pour les présenter au Père en action de grâces, pour
conformer notre vie, et pour en témoigner auprès des autres qui ne les
connaissent pas encore. Ces dons jaillissent de la Pâque de Résurrection du
Christ, et se répandent sur toute l’Église.
Que l’on pense, par exemple, au
Dimanche de la Divine Miséricorde Sainte Faustine Kowalska déclare que
le Seigneur lui a révélé ceci : « En ce jour, se sont ouverts tous les
canaux par lesquels s’écoulent les grâces divines. Qu’aucune âme n’ait peur
de s’approcher de Moi, même si ses péchés étaient comme l’écarlate »
Pour se plonger dans toutes ces « grâces pascales », il faut avoir une
disposition quotidienne ouverte à l’action du Saint-Esprit, qui pénètre dans
le cœur de ceux qui croient et qui mettent leur confiance en Jésus. Lors de
fêtes particulières, comme celle de la Divine Miséricorde, que l’Église
Universelle célèbre le Dimanche in Albis, où le Ciel fait descendre sur la
terre une cascade de grâces, l’âme habituée à rester
ouverte à Dieu, aura beaucoup de facilité à les accueillir, alors que
celui qui est distrait, inconstant, voire même indifférent, comment
pourra-t-il vraiment s’ouvrir au don de Dieu ?
Et voici dévoilée l’importance qu’il y a à suivre le Bon Pasteur, jour après
jour, de prendre à cœur et de mettre en pratique ses enseignements. Comme le
dit Jésus, dans le passage d’Évangile cité ci-dessus, il faut apprendre «
à connaître sa voix ».
Quand nous venons au monde, nous reconnaissons comme d’instinct, la voix de
notre Maman. Plus nous l’écoutons, et plus elle nous devient familière. Elle
engendre aussitôt la confiance et la sérénité, dès qu’elle effleure nos
oreilles. « Cette » voix suffit, et notre cœur s’ouvre sereinement à
l’écoute. Une voix étrangère, en revanche, engendre une toute autre
réaction. Il est de même avec le Pasteur de nos âmes. Plus nous L’aimons,
plus Sa « Voix » nous devient familière : Son silence est plus éloquent que
de nombreuses paroles, quand, dans notre cœur, nous vivons
l’amitié avec Lui. Pour
ceux qui croient en Jésus et s’abandonnent à Lui, la réalité du monde et
leur propre histoire personnelle, deviennent intelligibles, parce qu’elles
sont éclairées par Sa Voix. On découvre en nous un projet divin
précis, on s’achemine sur un parcours déterminé, parce Celui qui guide sait
exactement là où conduire chacune de Ses brebis.
Il est beau de réfléchir sur le fait que Jésus, qui est la « Porte des
brebis » (Jean 10, 7), nous parle du « gardien
» (Jean 10, 3) de ces mêmes brebis, qui Lui
ouvre la porte. Ce « gardien » nous fait penser à notre conscience, mais
surtout au rôle des prêtres vis-à-vis des âmes qui lui sont confiées. En
effet, seul Jésus guide l’âme, alors que Ses prêtres sont les « serviteurs »
de Sa Parole et de Son Autel. En effet, le prêtre donne aux âmes non pas ce
qui est sien, mais ce qui est du Christ : la Parole, le Corps et le Sang, le
pardon des péchés, la bénédiction… Il n’est pas le protagoniste de la
liturgie et la pastorale, mais toujours et seulement Jésus qui se sert de
Son ministre, comme le Pasteur se sert de son gardien. Comme Jean Baptiste,
de même le prêtre peut se dire « l'ami de l’époux » (Jean
3, 29), « il faut que je diminue et que Lui il grandisse »
(Jean 3, 30), le Seigneur, bien sûr, être la «
voix » (Marc 1, 3) qui se met elle-même au
service de la Parole.
Les prêtres sont vraiment des « gardiens » qui ouvrent la voie au Seigneur
qui vient, qui savent qu’ils sont des instruments de grâce et qu’ils sont
entourés de l’affection de tous ceux qui trouvent le Christ grâce à eux. Ils
réalisent, dans leur propre vie, ce que le Saint-Père Benoît XVI déclara le
jeudi Saint, 13 avril 2006 : « Le Seigneur nous a imposé les mains et
veut à présent les nôtres afin qu'elles deviennent les siennes, dans le
monde. Il veut qu'elles ne soient plus des instruments pour prendre les
choses, les hommes, le monde pour nous, pour en faire notre possession, mais
que, au contraire, elles transmettent son action divine, se mettant au
service de son amour. Il veut qu'elles soient des instruments de service et
donc une expression de la mission de la personne tout entière qui devient
garante de Lui et l'apporte aux hommes… Nous plaçons aujourd'hui à nouveau
nos mains à sa disposition, et nous le prions de nous prendre toujours à
nouveau par la main et de nous guider » (Benoît
XVI, 13 avril 2006, Messe Chrismale).
Comment répandre la dévotion au Christ Miséricordieux
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