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Benoît XVI: le Quirinal et le Vatican, symboles du respect de la souveraineté de l'Etat et de l'Eglise

 

Le 17 février 2009  - (E.S.M.) - Au cours des différentes périodes que l'Italie a vécues, s'est développée, au fil du temps, une collaboration effective dans le respect des différents ordres. Le président de la République italienne, M. Giorgio Napolitano, l'a souligné en s'adressant à Benoît XVI au cours de la Visite au Quirinal le 4 octobre 2008

La cité du Vatican - Pour agrandir l'image Cliquer

Benoît XVI: le Quirinal et le Vatican, symboles du respect de la souveraineté de l'Etat et de l'Eglise

Quatre-vingtième anniversaire des Accords du Latran et fondation de l'Etat du Vatican - 11 février 1929

Le 17 février 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Quatre-vingts ans: une durée relativement longue, la vie d'une génération. Pourtant, du laps de temps qui s'est écoulé depuis le 11 février 1929, l'on a une perception beaucoup plus étendue que celle mesurée par l'histoire. Et ce en raison des bouleversements et des profondes transformations qui ont conduit à la réalité actuelle d'un univers mondialisé.

En l'observant à présent, il faut reconnaître que la situation qui vit le jour le 20 septembre 1870 avec la prise de Rome par les Italiens et la fin de l'Etat pontifical, n'était pas facile à résoudre. Et ce non seulement en raison du poids de l'histoire, qui pèse toujours sur l'action des hommes, mais aussi de la complexité intrinsèque du nœud qui était en train de se former et qu'il allait falloir défaire. D'un côté, les légitimes aspirations de la nation italienne à trouver enfin son unité étatique, prenant en particulier pour capitale cette ville de Rome qui depuis des millénaires est une référence dans le monde; de l'autre, les exigences tout aussi légitimes du Saint-Siège de voir officiellement et substantiellement garanties, dans la nouvelle situation qui s'était créée, l'indépendance et la liberté absolument nécessaires au Souverain Pontife pour assurer, au niveau universel, sa mission spirituelle.

Il s'agissait d'un nœud complexe en raison également du lien intrinsèque entre deux dimensions, qui à première vue semblèrent inconciliables: les dimensions nationale et internationale. Car si la garantie du libre exercice du munus Petrinum est une question éminemment italienne, étant donné que le siège du Successeur de Pierre se trouve à Rome; d'autre part, la jouissance effective de cette liberté est, pour des raisons facilement compréhensibles, de l'intérêt de toute la Communauté internationale. Cette Communauté internationale au sein de laquelle le Saint-Siège est une autorité morale reconnue et écoutée.

Quoi qu'il en soit, la période qui s'est écoulée depuis le jour désormais lointain où furent signés les Accords du Latran est plus que significative pour attester de la justesse de la solution adoptée à cette époque, et pour mettre en évidence la vitalité des contenus des Accords au cours de l'histoire. C'est un test dont les diverses étapes ont été franchies avec succès: les développements promus dans l'Eglise par le Concile Vatican II, les changements institutionnels et politiques en Italie, l'évolution progressive du monde vers une situation de village global. C'est un test qui concerne les deux actes qui complètent les Accords du Latran: le Traité, destiné à garantir l'indépendance du Saint-Siège également à travers la reconstitution d'une souveraineté territoriale, même exiguë, l'Etat de la Cité du Vatican; le Concordat, considéré par les Accords comme le "complément nécessaire" du Traité, visant à réglementer la vie de l'Eglise qui est en Italie.

Par conséquent, du point de vue politique et juridique, il faut reconnaître à l'Italie d'avoir eu la capacité de défaire ce nœud de manière positive, à travers un instrument international mais avec une volonté nationale; une volonté confirmée et consacrée ensuite par la référence aux Accords du Latran dans la Constitution républicaine, une référence décidée à une très large majorité. Pour sa part, le Saint-Siège avait continué de souhaiter une solution exclusivement italienne de la "Question romaine", en refusant toujours toute autre possibilité. (©L'Osservatore Romano - 17 février 2009)

Du point de vue de leur contenu, ensuite, les Accords, non seulement tels qu'ils ont été écrits, mais aussi mis en pratique dans les relations qui se sont développées avec le temps entre les deux rives du Tibre, ont donné vie à un modèle de laïcité positive; une laïcité qui ne confond pas, mais qui distingue, qui ne combat pas, mais qui apprécie, qui n'ignore pas, mais qui collabore.

En effet, au cours des différentes périodes que l'Italie a vécues, s'est développée, au fil du temps, une collaboration effective dans le respect des différents ordres. Le président de la République italienne, M. Giorgio Napolitano, l'a souligné en s'adressant à Benoît XVI au cours de la Visite au Quirinal le 4 octobre 2008 lorsque, après avoir affirmé qu'"une active convergence des efforts au service du bien commun" ne voile pas la distinction entre religion et politique, il s'est référé à l'expérience italienne concrète. Si bien que, a-t-il souligné, "celle-ci conforte la conviction - qui s'est depuis longtemps affirmée en Italie - que le sens de la laïcité de l'Etat, que l'on retrouve également dans le texte de notre Constitution, implique la reconnaissance de la dimension sociale et publique du fait religieux, ainsi que non seulement le respect de la recherche qui meut l'univers des croyants et chacun d'eux, mais aussi le dialogue" (cf. orlf n. 40 du 7 octobre 2008).

A cette occasion, le Pape Benoît XVI a pu préciser que "le Quirinal et le Vatican ne sont pas des collines qui s'ignorent ou qui s'affrontent avec rancœur; ce sont plutôt des lieux qui symbolisent le respect réciproque de la souveraineté de l'Etat et de l'Eglise, prêts à coopérer ensemble pour promouvoir et servir le bien intégral de la personne humaine et le déroulement pacifique de la coexistence sociale" (ibid.).

Par conséquent, une laïcité, comme celle qui a mûri en Italie, qui surmonte les polysémies et les ambiguïtés dont le terme "laïc" s'est chargé au cours de l'histoire, et qui devient une expérience concrète, quotidienne à différents niveaux, de collaboration loyale, sans superpositions ni confusions des rôles et dans le respect des différents domaines. Une expérience de collaboration "pour la promotion de l'homme et le bien du pays", qui s'appuie sur les Accords de 1929 et l'article 7 de la Constitution italienne, et qui est explicitement mentionnée dans le premier article du Concordat révisé, il y a désormais vingt-cinq ans, à travers l'Accord de "Villa Madama" du 18 février 1984.

La collaboration, n'est pas un objectif que l'on atteint une fois pour toutes; c'est un programme appelé à se dérouler dans le temps, avec continuité, mais aussi avec ce changement des contenus concrets qui est nécessairement déterminé par le passage des époques et l'évolution des exigences. Et en effet, par rapport au passé, certaines questions requièrent aujourd'hui une attention particulière: l'urgence de l'éducation, la situation des personnes âgées, les immigrations, le chômage, les nouvelles pauvretés, le recul de l'éthique dans l'économie et dans la vie publique. Dans ces domaines, on ressent l'urgence d'une sana cooperatio selon les enseignements du Concile Vatican II, dans le respect de la diversité des titres, des responsabilités et des devoirs.

Les instruments juridiques qui régissent les relations entre l'Etat et l'Eglise en Italie peuvent, encore et à nouveau, contribuer de façon fructueuse à cet objectif.
 

Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
(©L'Osservatore Romano - 17 février 2009)
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 17.02.2009 - T/Benoît XVI

 

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