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Un splendide hommage à Benoît XVI
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Le 16 novembre 2021 -
(E.S.M.)
- Je voudrais que le livre qui suit soit une esquisse
populaire et accessible, d’un grand personnage historique, à mon
avis l’un des plus grands papes de l’histoire de l’Église, qui
devrait être plus populaire - Joseph Pearce.
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Un splendide hommage à Benoît XVI
Le 16 novembre 2021 - E.
S. M. -
Dans un moment pas facile (au moins pour moi…), c’était la « divine
surprise » de ce matin. Elle nous vient des Etats-Unis (enfin, de la
sphère anglophone) avec la sortie d’un livre-hommage édité par
Ignatius Press et intitulé
Benedict : Defender of the Faith enrichi des témoignages du
cardinal Pell et du cardinal Burke . Il éveillera des échos
nostalgiques et pleins d’émotion chez tous ceux qui comme moi se
souviennent d’un certain 19 avril 2005. Voici la traduction d’une
partie de la préface de l’auteur,
Joseph Pearce, grand spécialiste de Chesterton,
que l’irremplaçable
AM Valli reproduit en italien sur son site.
(Traduction
►
Benoit et moi)
Benoît XVI : nous lui devons des excuses
Comme la plupart des gens, ou du moins comme la plupart des
catholiques, je me souviens exactement où je me trouvais le 2 avril
2005, le jour de la mort de Jean-Paul II. Quelques minutes après
avoir appris la triste nouvelle, nous nous sommes réunis avec le
père Joseph Fessio [directeur des éd. Ignatius] et un petit groupe
d’étudiants sur le campus de l’université Ave Maria en Floride, en
plein air, pour prier pour le pape. Je ne me souviens pas des
prières qui ont été dites, mais je me rappelle que nous avons chanté
le Salve Regina, implorant l’intercession de la Sainte
Vierge pour le pape et pour l’Église.
Bien que nous ayons été attristés par le décès d’un pape, nos
esprits et nos prières se tournaient déjà vers son successeur.
L’Église était assiégée par ses ennemis séculiers de l’extérieur et
trahie de l’intérieur par les modernistes. Elle avait besoin
d’un berger fort et fidèle qui protégerait le troupeau des loups qui
hurlaient à l’extérieur de ses murs pour réclamer son sang, et des
loups déguisés en moutons dans ses propres rangs, ceux qui la
trahiraient avec un baiser. Bien que nous sachions que le
Christ protégerait son Épouse, il était difficile d’éviter un
sentiment d’anxiété dans l’attente de l’élection du successeur de
Jean-Paul et Pierre.
Comme la plupart des catholiques, je me souviens aussi de
l’endroit où je me trouvais le 19 avril 2005, jour de l’élection du
pape Benoît XVI. J’étais de retour sur le campus de
l’Université Ave Maria et, en union avec les catholiques du monde
entier, j’attendais avec impatience les nouvelles du conclave. Quand
la cloche de la chapelle de l’université a commencé à sonner, j’ai
su que l’attente était terminée. De la fumée blanche devait s’élever
de la cheminée au-dessus du Vatican. Nous avions un nouveau pape!
J’ai couru jusqu’à la cafétéria, où un grand groupe d’étudiants et
de professeurs s’était déjà rassemblé autour de l’écran de
télévision. L’espoir et l’anxiété ont envahi la pièce. L’attente
semblait interminable, la tension insupportable, le silence
assourdissant. Les émotions fortes étaient retenues par l’absence de
connaissance ; un tourbillon dans le vide. Les portes se sont
ouvertes. Une autre attente atroce avant que quelqu’un n’émerge.
Annuntio vobis gaudium magnum : habemus papam !
Lorsque le nom de Joseph Ratzinger a été proclamé comme nouveau
Vicaire du Christ, le ciel s’est déchaîné ! Tout le monde dans la
salle a explosé de joie et de jubilation, applaudi et dansé. Je me
suis retrouvé à faire une gigue impromptue avec le directeur, à
sauter dans les bras l’un de l’autre de façon inconvenante ! Le père
Fessio a éclaté en larmes de joie incontrôlable. Ancien élève de
Ratzinger et soutien de longue date du travail du cardinal, Fessio,
en tant que fondateur d’Ignatius Press, avait publié la
première traduction anglaise de nombreux ouvrages de Ratzinger. Pour
ce grand et fidèle jésuite, l’élection de son mentor à la Chaire de
Pierre n’était pas seulement une réponse à la prière, mais un rêve
devenu réalité. Sa joie personnelle était donc une raison
supplémentaire de ma joie, accentuant l’euphorie pure du moment.
On pourrait penser que les mêmes scènes de joie éclateraient dans le
monde entier, partout où deux ou trois catholiques fidèles se
réuniraient. Au contraire, l’élection de Ratzinger a été accueillie
avec douleur et horreur par ces théologiens hérétiques et ces
catholiques de cafétéria dont les hérésies et les malentendus
avaient été condamnés par le nouveau pape au cours de ses nombreuses
années en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la
foi. Comme d’habitude, ces loups déguisés en moutons ont hurlé à
l’unisson avec les loups des médias séculiers, rejoignant les
ennemis déclarés de l’Église dans leur haine du héros de
l’orthodoxie qui les avait contraints à battre en retraite pendant
ses années de serviteur intrépide de Jean-Paul II. Dans la guerre
des mots qui a suivi l’élection du pape, les ennemis de l’orthodoxie
ont discrédité le nouveau berger allemand en le qualifiant de
« Rottweiler de Dieu ».
Je ressens en présence de Benoît XVI ce que GK Chesterton ressentait
en présence du saint dominicain
Vincent McNabb : "Le père McNabb marche sur
un plancher de verre au-dessus de ma tête" , écrivait-il.
Je sens moi aussi que le pape Benoît marche sur un plancher de verre
au-dessus de ma tête, non seulement en termes de sainteté, mais
aussi en termes de sagesse et de culture. Comment pouvons-nous
espérer résumer quelqu’un qui est tellement plus grand et plus haut
que nous ? Ne serait-il pas plus sûr et plus approprié de
faire ce que TS Eliot a conseillé à propos du génie de Dante ?
« J’ai l’impression que tout ce que je peux dire sur un tel sujet
est trivial », écrit Eliot à un ami. « Je me sens tellement
inférieur en sa présence que j’ai l’impression qu’il n’y a rien
d’autre à faire que de le montrer par l’exemple et de se taire ».
Il est toutefois significatif qu’Eliot ait déjà fait fi de son
propre conseil, alors qu’il écrivait ses mots d’avertissement
d’inadéquation à son ami, car il venait de terminer la rédaction
d’un article sur Dante comme guide spirituel.
En suivant l’exemple d’Eliot et non la lettre de sa loi, en dépit de
mon propre sentiment d’inadéquation, je suis encouragé à jeter la
prudence au vent par le chemin que Chesterton a tracé dans son livre
sur Saint Thomas d’Aquin. On ne peut qu’imaginer ce que Chesterton a
dû ressentir lorsqu’il a commencé à écrire ce livre. Après tout, le
Docteur Angélique ne marchait pas seulement sur un sol de cristal
au-dessus de la tête de Chesterton, il marchait aussi sur un sol de
cristal au-dessus de la tête sacrée du Père McNabb.
En tant qu’humble dominicain, McNabb était un disciple de Thomas
d’Aquin, tout comme Dante, qui ont tous deux contemplé avec une
admiration stupéfaite le sol de cristal sur lequel Saint Thomas a
marché.
Conscient de l’énormité de la tâche et de l’insuffisance de ses
capacités à l’accomplir, Chesterton a habilement retourné la
situation contre ses détracteurs potentiels en associant sa folie à
celle de saint François d’Assise : « Il y a quelque temps, j’ai
écrit un petit livre de ce genre et de cette forme sur saint
François d’Assise ; et quelque temps après… j’ai promis d’écrire un
livre de la même mesure, ou de la même petitesse, sur saint Thomas
d’Aquin. La promesse n’était franciscaine que dans sa témérité… ».
En utilisant l’adjectif " franciscain " pour qualifier sa
témérité, Chesterton justifiait la folie d’un laïc, non équipé
formellement en philosophie et en théologie thomistes, d’écrire un
livre sur l’éminent philosophe et théologien de l’Église. Sa folie a
peut-être été celle de saint François, qui a sauté dans la foi là où
les anges déchus craignaient de marcher, mais son but a été celui de
saint Thomas, dont l’acuité a indiqué une aiguille sur laquelle les
anges déchus craignaient de danser.
Bien que je puisse affirmer que je partage la folie de Chesterton et
non son acuité, je suis consolé par son exemple de pionnier. Je ne
doute pas que le livre que j’ai écrit valait la peine d’être écrit
et que le temps passé à l’écrire a été bien utilisé. Comment
pourrait-il en être autrement ? C’était du temps passé avec le Pape
Benoît ! Et c’est pourquoi je peux vous promettre que le
livre vaut la peine d’être lu et que le temps passé à le lire sera
du temps bien employé. Chacun devrait passer plus de temps
avec cet homme, le plus sage et le plus saint, le meilleur des
enseignants. Nous avons beaucoup à gagner en sa présence et
rien à perdre que les chaînes de l’ignorance.
Après m’être excusé de l’insuffisance de ce volume en disant ce
qu’il n’est pas, je voudrais conclure ces remarques introductives en
disant sans ambages ce qu’il est, ou du moins ce qu’il devrait être.
Aussi inadéquat soit-il, il partage le même objectif louable que le
Saint Thomas d’Aquin de Chesterton : « Il ne prétend pas être autre
chose qu’une esquisse populaire d’un grand personnage historique qui
devrait être plus populaire ». Mon objectif est le même que celui de
Chesterton. Je voudrais que le livre qui suit soit une
esquisse populaire et accessible d’un grand personnage historique, à
mon avis l’un des plus grands papes de l’histoire de l’Église, qui
devrait être plus populaire. Au-delà de ce simple objectif,
il n’a pas la moindre prétention.
La justification ultime de ce livre est qu’il s’agit de lui demander
pardon. Il s’agit d’une apologie, d’une défense animée et sincère
des paroles et des œuvres du pape Benoît, d’un hommage à sa vie et à
son héritage, d’un hommage à sa santé mentale et à sa sainteté. Il
s’agit d’une défense vigoureuse d’un défenseur rigoureux et
vigoureux de la Foi. Pour cela, au moins, je ne m’excuse pas, car
aucune excuse n’est nécessaire.
Sources :
Benoit et moi- E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 16.11.2021
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