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19 Avril 2005
 

FAO : Famine et malnutrition dans le monde Un sommet et contre sommet à Rome

 

Le 16 novembre  2009  - (E.S.M.) - Inaugurés par le pape Benoît XVI et le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, les travaux du Sommet de la Fao se poursuivront jusqu'à mercredi 18 novembre par différents débats et interventions de chef d'État et de gouvernement.

Le pape Benoît XVI et Monsieur Jacques Diouf, Directeur général de la FAO - Pour agrandir l'image Cliquer

FAO : Famine et malnutrition dans le monde Un sommet et contre sommet à Rome

Synthèse

Le 16 novembre 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Si au Sommet de la Fao (Organisation pour l'Alimentation et l'Agriculture de l'Onu), qui a débuté ce lundi, l'absence de personnalités prestigieuses monopolise avant tout l'attention, "les étoiles sont toutes là" au contre-sommet parallèle, le Forum de la Société Civile, comme l'indique Gustavo Duch Guillot, un des organisateurs de la rencontre. Des délégations des communautés indigènes latino-américaines à celles des pêcheurs de la Guinée et des Masaïs de la Tanzanie expulsés de leurs terres ancestrales au profit des grandes multinationales, plus de 500 représentants de la société civile venus du monde entier sont rassemblés depuis vendredi dernier dans la capitale italienne avec pour objectif de "discuter aujourd'hui pour être prêts à imposer un changement demain", pour reprendre les termes de Yeko Etienne Sede, membre de la Coalition des organisations paysannes de la République du Congo.

Inaugurés par le pape Benoît XVI et le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, les travaux du Sommet de la Fao se poursuivront jusqu'à mercredi 18 novembre par différents débats et interventions de chef d'État et de gouvernement. Une Déclaration finale devrait être adoptée dès mardi ; récemment mis au point, le document contient, selon le projet en circulation, des déclarations d'intention et des engagements destinés à prendre des mesures urgentes pour éradiquer la famine dans le monde. Le texte fait déjà l'objet de virulentes critiques de la part de maintes organisations non gouvernementales (ong) et associations, qui déplorent l'absence de chiffres et d'engagements précis pour atteindre l'objectif commun de combattre la faim et la malnutrition.

Tant les experts de la Fao que ceux des ong exhortent à de massifs investissements dans le domaine rural et agricole pour relever le défi de la sous-alimentation. Les aides versées par le Nord au Sud du monde s'élèveraient à 44 milliards de dollars par an, auxquels devrait s'ajouter un chiffre plus ou moins équivalent correspondant aux investissements publics locaux. De tels sommes permettraient par ailleurs de mettre en œuvre la "Révolution verte" qui avait permis à de nombreux pays d'Asie et d'Amérique Latine dans les années 1970 et 1980 de se relever de la crise alimentaire. Mais si la demande économique représente actuellement un cinquième de celle qui a permis au cours des dernières décennies de contenir dans certaines régions le problème de la malnutrition, c'est la volonté politique qui semble faire défaut aujourd'hui. De nombreux observateurs ont dernièrement souligné l'absence au Sommet de la Fao des présidents des économies occidentales les plus riches (entre autres des États-Unis, de l'Allemagne, de l'Angleterre et de la France), qualifiant de "fiasco" la rencontre avant même le début de ses travaux.

Pour les participants du Forum alternatif de la Société Civile, un changement d'attitude radical s'impose, en substituant le local au mondial et le petit au transnational. Les récents débats du Forum de la Société Civile indiquent clairement que les petits producteurs représentent la seule solution à la crise alimentaire mondiale. Les participants du contre-sommet exposeront mardi cette certitude devant le siège du Sommet officiel de la Fao, où se tiendront une manifestation et une conférence de presse. Les petits paysans et autres producteurs d'aliments, comme les communautés indigènes, s'élèvent à plus de 1,5 milliard de personnes dans le monde et produisent plus de 75% de la demande alimentaire de la planète, observe un communiqué du Forum, qui estime que la totalité des besoins pourrait être satisfaite à travers une agriculture durable et un élevage à échelle réduite. Selon les chiffres courants, en effet, 80% des personnes souffrant de famine et de malnutrition - qui s'élèvent à un milliard au total - sont précisément composées de petits producteurs agricoles et d'habitants des zones rurales qui, grâce à des politiques publiques adaptées et à des financements ciblés, pourraient entre autres assurer leur propre alimentation.

Les participants du Forum de la Société Civile de Rome sont également convaincus, comme l'a affirmé dimanche Nettie Wiebe, membre de l'organisation Via Campesina, que c'est en misant sur l'agriculture et les marchés locaux que l'on peut parvenir à une solution. Des politiques justes et appropriées destinées à soutenir l'agriculture familiale, en promouvant par exemple de véritables réformes agraires au profit des petits producteurs plutôt que des grands propriétaires et des multinationales, profiteraient bien plus à l'environnement et aux impacts du réchauffement de la planète que tout accord issu de la prochaine Conférence de Copenhague, a déclaré Mme Wiebe. Se référant dans une récente interview aux innombrables personnes victimes de la famine, Jean Ziegler, vice-président de la Commission des Droits de l'Homme de l'Onu et ancien rapporteur spécial pour le Droit à l'Alimentation, a dénoncé l'absurdité d'une telle situation, précisant que l'agriculture planétaire était en mesure d'alimenter 12 milliards de personnes, soit le double de la population mondiale, avant d'ajouter : "Sur n’importe quel marché en Afrique, vous pouvez trouver des fruits, des légumes et du poulet français, grec ou espagnol, à la moitié ou au tiers du prix des productions locales équivalentes. Et vous avez, quelques kilomètres plus loin, un paysan wolof sénégalais et sa femme travaillant douze heures par jour, sous un soleil brûlant, qui n’a aucune chance d’arriver un jour au minimum vital !".

LES ENGAGEMENTS GÉNÉRIQUES DU SOMMET DE L'ONU

La Déclaration adoptée lundi au Sommet de la Fao ne contient ni chiffres concrets ni contrainte pour les gouvernements mais juste un engagement générique à "éradiquer la faim dans le monde" et à augmenter leurs financements dans le domaine agricole. Conformément aux attentes, le document n'est que de nature politique. Les chefs d'État et de gouvernement et les délégués présents au Sommet se sont engagés à "veiller à ce que des mesures urgentes soient prises (...) pour réduire de moitié respectivement le pourcentage et le nombre de personnes souffrant de la faim et de la malnutrition d'ici à 2015". Parmi les autres principes énoncés figure la nécessité d'"inverser la tendance à la diminution des financements nationaux et internationaux consacrés à l'agriculture, à la sécurité alimentaire et au développement rural des pays en développement".

L'absence dans la Déclaration de tout type de contrainte pour les gouvernements a contribué à déconcerter les pays du Sud du monde. Le président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a déclaré que la famine représentait "l'arme de destruction massive la plus dévastatrice de la planète" en ce qu'elle tue principalement des enfants âgés de moins d'un an. Les contradictions du Nord du monde et du système capitaliste, enclins à promettre des aides mais non pas à renoncer à la logique du profit, ont été dénoncées par Mouammar Kadhafi, qui assure actuellement la présidence tournante de l'Union africaine (UA). Le colonel libyen a en effet condamné les pays riches qui "dépouillent" les Africains de leurs terres et de leurs droits, dénonçant les "nouveaux pouvoirs féodaux" exercés par des compagnies sises en Europe, dans le Golfe Persique ou en Asie pour s'accaparer les terres du continent.
 

Sources : misna

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 16.11.2009 - T/International

 

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