L’enseignement des vacances du Pape Benoît XVI |
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Le 16 septembre 2009 -
(E.S.M.)
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“Chers malades, puissiez-vous trouver en Marie réconfort et soutien pour
apprendre du Seigneur crucifié la valeur salvifique de la souffrance”, a dit
le pape au terme de l’audience de ce mercredi.
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Le pape Benoît XVI -
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L’enseignement des vacances du Pape
Benoît XVI
Lu sur France catholique
Le 16 septembre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Regarder les choses par le petit bout de la lorgnette : pourquoi pas ? On
change de perspective, on se déshabitue de prendre de la hauteur, du recul,
on entre dans le concret de la vie et les grandes leçons des anecdotes. Gros
plan sur la fracture du poignet droit du pape Benoît XVI.
Au terme de l’audience de ce mercredi matin, 16 septembre, en la salle Paul
VI du Vatican, comme la semaine dernière d’ailleurs, il semblait que les
personnes qui venaient saluer le pape et embrasser avec affection et
dévotion la main qui porte l’anneau du pêcheur, oubliaient, dans leur
émotion, que le ce poignet a été cassé le 17 juillet dernier, au début du
séjour de Benoît XVI au chalet des Combes, dans la Vallée d’Aoste, et qu’il
est encore légèrement enflé.
(...)
A sa sortie de l’hôpital, le pape a salué les journalistes, de la main
gauche en souriant, le poignet droit plâtré. Le pape est rentré en voiture
au chalet des Combes en milieu d’après-midi. Un contrôle a montré, le 25
juillet, que la convalescence se passait bien.
Le lendemain, le pape souriait, à l’angélus en disant : « Je rends grâce
à Dieu qui m’a accordé la joie de ces journées marquées par une vraie
détente - malgré le petit accident que vous savez et qui est visible ».
Pour bénir les milliers de personnes accourues aux Combes, le pape avait
enlevé son écharpe médicale dès le premier angélus après l’accident.
Et au moment de quitter Les Combes d’Introd où il avait passé plus de deux
semaines de vacances, le Pape a évoqué la chute en disant que son ange
gardien – qui ne l’a pas empêchée - avait certainement suivi des « ordres
supérieurs » : « Peut-être que le Seigneur voulait-il m’enseigner à être
plus patient, plus humble, me donner plus de temps pour la prière et la
méditation », a dit Benoît XVI.
Le Pape a également remercié, lors de l’angélus du 2 août, les personnes qui
lui ont témoigné de l’affection : “Merci pour la proximité spirituelle que
de nombreuses personnes m’ont manifestée lorsque j’ai eu le petit accident
au poignet de la main droite aux Combes. » Mais il n’a pas pu écrire comme
il l’avait prévu pendant ses vacances.
Un peu plus d’un mois après, le 21 août, son médecin personnel, le Dr
Patrizio Polisca, lui a retiré son plâtre, à l’infirmerie du palais
apostolique de Castelgandolfo. Une radiographie de contrôle a mis en
évidence « la consolidation de la fracture ». La rééducation a
ensuite commencé.
Visiblement, le Pape a évoqué sans cesse cet accident avec distance et
humour, et comme en minimisant. Je me demande pourtant qui prendrait le
temps de dire les laudes, de participer à la messe et de prendre son petit
déjeuner, avant d’aller à l’hôpital, s’il se fracture le poignet pendant la
nuit. On dira que le pape Ratzinger est fait de l’étoffe solide des
habitants des Alpes bavaroises, soit. On comprendra surtout une exquise
délicatesse du cœur alliée à une maîtrise de soi peu comune : il n’a voulu
déranger personne, de nuit.
Pas une plainte, et Dieu premier servi. Pourtant aussi, à côté de la
souffrance physique, c’est une souffrance quotidienne pour un musicien de ne
plus pouvoir toucher le piano – sauf à jouer le concerto pour une main de
Ravel – et pour un théologien et auteur spirituel de ne plus pouvoir écrire.
Que de renoncements.
“Chers malades, puissiez-vous trouver en Marie réconfort et soutien pour
apprendre du Seigneur crucifié la valeur salvifique de la souffrance”, a dit
le pape au terme de l’audience de ce mercredi.
N’en déplaise à cet humoriste qui s’est lancé dimanche dernier, sur France
2, invité de Michel Drucker, dans une caricature de la bénédiction du pape,
le bras droit dans le plâtre. Monsieur Gerra, vous nous aviez habitués à
affiner vos imitations, celle-ci était grossière et on regrette les rires
qui l’ont saluée. On voit que vous n’avez pas pris le temps d’étudier la
personnalité du Pape et que vous ne le connaissez pas.
Revenons à l’audience de ce mercredi. Une fanfare italienne a offert au Pape
l’hymne européen – de la 9e de Beethoven – déchaînant l’enthousiasme de
toute la salle Paul VI : jamais peut-être l’atmosphère n’est aussi bon
enfant que lorsque la salle – comble – rassemble ainsi en « petit comité
» les visiteurs du monde, leurs chorales et leurs ensembles musicaux autour
du Successeur de Pierre.
Le Pape a invité les jeunes notamment à suivre l’enseignement spirituel de
S. Syméon le Nouveau Théologien, à chercher comme lui un guide spirituel, et
à laisser jaillir de leur cœur, pour les autres, l’amour même du Cœur du
Christ. « L’amour de Dieu grandit en nous si nous demeurons unis à lui par
la prière et par l’écoute de sa parole », a dit Benoît XVI.
NB
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Audience générale : Benoît XVI nous parle de Syméon le Nouveau Théologien
Sources : Francecatholique
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 16.09.09 -
T/Benoît XVI |