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La mentalité relativiste, précise Benoît XVI, peut s'insinuer dans la communauté ecclésiale 

 

Le 16 septembre 2007 - (E.S.M.) - Le pape Benoît XVI précisait à l'occasion de l'inauguration solennelle de l'Année judiciaire comme il l'avait déjà rappelé à d'autres occasions : "la mentalité relativiste, sous des formes plus ou moins ouvertes ou insidieuses, peut s'insinuer dans la communauté ecclésiale.

L'Église catholique romaine -  Pour agrandir l'image: C'est ici

La mentalité relativiste, précise Benoît XVI, peut s'insinuer dans la communauté ecclésiale

Le pape Benoît XVI précisait à l'occasion de l'inauguration solennelle de l'Année judiciaire comme il l'avait déjà rappelé à d'autres occasions : "la mentalité relativiste, sous des formes plus ou moins ouvertes ou insidieuses, peut s'insinuer dans la communauté ecclésiale. Benoît XVI déclarait qu'il faut réagir contre cette tendance avec courage et confiance, en appliquant constamment l'herméneutique du renouveau dans la continuité et en ne se laissant pas séduire par des possibilités d'interprétation qui impliquent une rupture avec la tradition de l'Église".

DOCTRINE

Les précisions de Rome sur l'Église

Le 10 juillet a été rendu public un document de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur « la doctrine sur l'Église ». Il répond très clairement à ceux qui pensent que Vatican II a marqué un changement dans la doctrine en la matière, soit pour s'en réjouir, soit pour s'en offusquer.

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a publié, le 10 juillet 2007, des « Réponses à des interrogations concernant certains aspects de la doctrine sur l'Eglise ». Le même jour, la même Congrégation fournissait un « commentaire officiel » du document en question. Les deux textes se liront aisément de façon synoptique.

Les « Responsa ad questiones » relèvent d'une fonction de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi : « la défense des points de la Tradition chrétienne et du magistère qui sont mis en péril par des doctrines neuves et inacceptables ». Comme les « Notifications » qui visent un ouvrage particulier, le ton des Responsa consiste en des énoncés brefs qui, rappelant des interventions magistérielles antérieures, entendent canaliser la recherche théologique, parfois non exempte d'erreurs et d'ambiguïtés, sans articuler davantage des argumentations en vue d'exposer ou d'illustrer une doctrine.

Les Réponses qui nous sont ici apportées visent le thème, central à Vatican II, de l'Église. Ce concile, à la suite du reste de Vatican I, a déporté de façon réflexive son attention de l'objet cru (les mystères de Dieu) au sujet croyant (l'Église), dans une perspective cependant résolument théologique et christocentrique.

La réponse à la première question - Vatican II a-t-il changé la doctrine antérieure sur l'Église ? - a une portée générale qui nous renvoie au grand dessein de Benoît XVI : « l'herméneutique de réforme, de renouveau dans la continuité de l'unique sujet-Église » (1). Pour le pape, il s'agit de mettre en lumière la croissance organique (l'évolution homogène) de la doctrine catholique quand le Magistère, assisté par l'Esprit-Saint, s'attache à parvenir à une meilleure intelligence du mystère. Benoît XVI récuse fermement une interprétation qui conduirait à envisager une « révolution copernicienne », c'est-à-dire une rupture, opérée à la faveur de Vatican II. Certaines expressions, cependant, ont été sollicitées dans un sens qui ne consonne pas avec la foi. D'où ces Responsa. (ndlr : lien : Vatican II "entend transmettre la doctrine pure et intégrale, sans atténuation ni déformation")

Les deuxième et troisième Réponses traitent de la question du « subsistit in ». Selon la Constitution conciliaire Lumen gentium, « l'Eglise du Christ [...] subsiste dans l'Église catholique » (n. 8). Pourquoi ne pas simplement identifier l'Église du Christ et l'Église catholique en disant que l'une est l'autre ? Le jésuite Leonardo Boff soutint que l'unique Église du Christ peut aussi exister en d'autres Églises chrétiennes. Ce relativisme ecclésiologique fut condamné en son temps (11 mars 1985) par une Notification de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Les Réponses maintiennent évidemment cette position de la Congrégation en précisant deux aspects :

1) L'expression « subsister dans » est plus forte que « être » car subsister, c'est exister historiquement dans un sujet (un suppôt) individuel concret, par définition incommunicable, donc l'Église du Christ n'existe que dans l'Église catholique.

2) Hors de l'Église catholique, cependant, il n'y a pas de « vide ecclésial » mais on trouve (inveniantur) des éléments d'Église. Le Commentaire officiel, ici, emprunte beaucoup à une conférence de J. Ratzinger donnée en février 2000.

Les Réponses, en tant qu'elles émanent de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et qu'elles ont été ratifiées et confirmées par le pape Benoît XVI, tranchent par conséquent la question que le théologien W. Kasper pensait devoir « laisser ouverte »: de savoir « si subsistit est employé dans le sens aristotélisque-scolastique de "hypostase-subsistentia" ou dans un sens plus général » de façon « à gagner de la marge sur le "est" en faveur des Églises et des communautés ecclésiales en dehors de la structure catholique » (2).

Sur la base précisément de l'ecclésialité des autres communautés chrétiennes, les Réponses 4 et 5 s'intéressent au terme « Église » attribué aux Églises orthodoxes mais non aux communautés issues de la Réforme. Là encore, la Congrégation ne fait que reprendre des positions antérieures. Ce qui fait une « Église », c'est un épiscopat et une eucharistie valides, ce dont peuvent effectivement se prévaloir les Églises orientales qui ne sont pas en pleine communion avec l'Église catholique.

De telles Églises peuvent être appelées « sœurs » d'Églises catholiques particulières. Le document précise ici que « étant donné que la communion avec l'Église catholique [...] n 'est pas un complément extérieur à l'Église particulière, mais un de ses principes constitutifs internes, la condition d'Église particulière dont jouissent ces vénérables communautés chrétiennes souffre d'une déficience ».

On est renvoyé ici à la très importante Lettre Communionis notio de la même Congrégation (1993) qui affirme l'antériorité ontologique (comme la cellule vivante précède ses composantes) et même chronologique (car l'Église fut fondée comme une unité-totalité destinée à se répandre partout et non comme des parties qui doivent se fédérer) de l'Église universelle sur les Église locales.

Quant aux autres communautés chrétiennes, qui n'ont pas maintenu la succession apostolique ni conservé l'Eucharistie valide, « elles ne sont pas des Églises au sens propre mais des communautés ecclésiales ».

Les Réponses ont valeur d'interprétation authentique concernant les expressions ou la doctrine sur lesquelles elles se prononcent. En l'espace de trois jours (qui a dit que nous avions un pape inactif ?), les fidèles catholiques auront donc reçu du pape Benoît XVI le Motu proprio Summorum pontificum, qui élargit l'accès à la forme traditionnelle de la messe, et de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi les Responsa, soit précisément une interprétation du Concile - sur l'Église - par le Magistère à la lumière de la Tradition. Que l'on veuille bien voir là, s'il m'est permis de le dire, des grâces insignes pour ne pas différer de travailler avec et sous le Successeur de Pierre !

Homélie de l'Abbé Christian Gouyaud

(1) Discours du pape Benoît XVI à la Curie romaine, du 22 décembre 2005, allocution abondamment citée ces derniers temps  : Analyse 2005, orientations 2006. Texte intégral
(2) Conférence donnée à Strasbourg en 2001.
I
Table Doctrine catholique sur l'Église
 

Sources:  www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 16.09.2007 - BENOÎT XVI - T/Oecuménique

 

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