L'Église et "le Saint-Sacrement" |
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Rome, le 16 Juin 2007 -
(E.S.M.) - L'Église a insisté, pour que la nouvelle évangélisation implique de
retrouver et de renforcer certaines pratiques pastorales qui manifestent
la foi en la présence réelle du Seigneur sous les espèces eucharistiques. Et comme nous le rappelez le pape Jean Paul II, La Très
sainte Vierge Marie, associée au Rédempteur, nous aide à pénétrer ce
mystère.
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Notre-Dame du Saint Sacrement
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L'Église et "le Saint-Sacrement"
L'Église a insisté, au seuil du troisième millénaire, pour que la nouvelle
évangélisation implique de retrouver et de renforcer certaines pratiques
pastorales qui manifestent la foi en la présence réelle du Seigneur sous les
espèces eucharistiques (…) Une façon simple et efficace de faire une
catéchèse eucharistique est le soin matériel de tout ce qui se réfère à
l'église et, en particulier, à l'autel et au tabernacle: propreté et
noblesse, dignité des ornements et des vases sacrés, pratique fidèle de la
génuflexion, etc… (1)
Il ne faut pas manquer de lire et de relire le
Catéchisme sur le sacrement
de l'Eucharistie. Il rappelle qu'elle contient vraiment, réellement et
substantiellement le Corps, le
Sang, l'âme et la
divinité de notre Seigneur
Jésus-Christ (…) dans chacune de ses parties, de ses fractions
(C.E.C.1374
et 1377).
Au sujet de la communion, le document de la congrégation du Clergé demande
aux prêtres d'insister, sans jamais se lasser et sans crainte, sur
l'obligation de suivre le précepte dominical (2) et sur le grave devoir de
recevoir le Corps du Christ selon les conditions spirituelles et corporelles
requises, et donc de commencer par la confession sacramentelle individuelle…
Tous les efforts de chacun, prêtre célébrant et fidèles, mènent au sommet de
la Messe: à la consécration (qui réalise le sacrifice offert par le Christ,
in persona Christi, dans le prêtre, à Dieu le Père pour les vivants
et pour les morts) et à la communion (le sacrement de l'Eucharistie fruit du
sacrifice: le corps et le sang du Christ sur la Croix sont offerts et
répandus). La liturgie de la Parole (le prêtre est à son siège ou à l'ambon)
mène à la Présence au cœur de la Liturgie eucharistique (le prêtre est à
l'autel).
L'autel est à la fois le Golgotha et le Mont Thabor. Se réalisent à la Messe
les mystères de l'Incarnation (le Christ vient sur l'autel à la
consécration), de la Passion (le sacrifice est perpétué), de la
Résurrection (c'est le Christ glorieux qui est présent) et de la
Pentecôte (c'est
l'Esprit saint envoyé par le Père qui opère la transsubstantiation,
CEC 1353
et 1376).
Car pour qu'une célébration soit "réussie" ce n'est pas tant de sa réussite
pratique et matérielle qu'il s'agit (ce à quoi se réduit bien souvent
"l'animation"), mais de l'imprégnation des mystères célébrés dans les âmes.
Dans un sens, plus on s'efface humainement, plus la grâce divine agit et
sanctifie.
Il n'y a pas, en liturgie, de détails qui n'aient de l'importance car ils
ont un lien avec la Foi. Dans la Messe il s'agit de la Foi, exprimée
concrètement et visiblement, dans le Sacrifice et dans le Sacrement de
l'Eucharistie, dans le sacrement de l'Ordre. Ces signes ne sont pas
subjectifs mais manifestent "le Culte rendu à Dieu, extérieur, visible,
public et régulier" (St Thomas d'Aquin cité par le C.E.C. au n°2176). Ils
aident puissamment à la piété personnelle car elle est alors le fruit de
l'humilité et de l'obéissance qui furent celles du Christ et de la Vierge
Marie. Ils sont un facteur puissant de l'unité visible d'une communauté
rassemblée dans l'église paroissiale (dimension temporelle) et, en même
temps, dans l'Église universelle (dimension théologique et mystique).
Tout ce qui rompt ou diminue cet équilibre est destructeur des grâces venant
du Ciel, même si, apparemment, la cérémonie est "réussie". C'est au mystère
de la mort et de la résurrection, au mystère de la Rédemption que la
liturgie doit aider les fidèles à participer intérieurement.
Laissons au Pape JEAN-PAUL II le soin de conclure notre propos :
" La Très sainte Vierge Marie, associée au Rédempteur, nous aide à pénétrer
ce mystère, tant il est vrai que "lorsque nous célébrons la Sainte Messe, la
Mère du Fils de Dieu se tient au milieu de nous et elle nous introduit dans
le mystère de son offrande de rédemption. De cette manière, elle devient
médiatrice des grâces qui découlent de cette offrande en faveur de l'Église
et de tous les fidèles". En effet, Marie a été associée d'une manière unique
au sacrifice sacerdotal du Christ, partageant sa volonté de sauver le monde
par la Croix. Elle a été la première et la plus parfaite participante
spirituelle de son oblation de "sacerdos et hostia"…" (3)
abbé Christian LAFFARGUE
Sigles: CEC:
Catéchisme de l’Église Catholique
(1992) - CIC:
CODE DE DROIT CANONIQUE (1983)
(1) "Le prêtre maître de la Parole, ministre des sacrements", congrégation
pour le Clergé, 19 mars 1999, n°2.
(2) Jean-Paul II, L. apost. Dies Domini, 31 mai 1998, n°46.
(1)"Le prêtre, pasteur et guide de la communauté paroissiale", congrég. pour
le Clergé,
4 août 2002, n°13.
Source : Bulletin
paroissial du 10 juin 2007 - Paroisses de Tossiat-Certines (diocèse de
Belley-Ars)
Rubrique : Liturgie - Eucharistie
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 16.06.2007 - BENOÎT XVI -
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