Le pape Benoît XVI rappelle l’urgence
éducative |
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Rome, le 16 mai 2008 -
(E.S.M.) - Après la Lettre au diocèse et à la Ville de Rome,
du 21 janvier 2008 « Sur la Tâche urgente de l’éducation », le pape
Benoît XVI élargit le cadre de référence de l’analyse, sur l’état actuel
de l’éducation, à toute l’Italie, et il faut s’attendre à ce que ce chemin
se poursuive.
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Le pape Benoît XVI -
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Le pape Benoît XVI rappelle l’urgence éducative
Lors de sa rencontre avec
l'Action catholique, le 4 mai dernier, le Pape Benoît XVI a rappelé ceci
: « Dans une Église missionnaire, qui se trouve devant une urgence
éducative comme celle que l’on rencontre actuellement en Italie, vous, qui
l’aimez et qui la servez, sachez être des éducateurs infatigables, et des
éducateurs préparés et généreux ». Après la Lettre au diocèse et à la
Ville de Rome, du 21 janvier 2008 «
Sur la Tâche urgente de l’éducation », le Pontife élargit le cadre de
référence de l’analyse, sur l’état actuel de l’éducation, à toute l’Italie,
et il faut s’attendre à ce que ce chemin se poursuive.
En effet, la tâche de l’éducation est absolument centrale pour la vie de
l’Église et de la société tout entière : une
génération qui ne serait plus en mesure d’éduquer ses propres enfants, une
culture incapable de transmettre ses propres valeurs aux jeunes, est
irrémédiablement destinée à se dissoudre d’elle-même, à disparaître.
Une indication de méthode aussi lucide et claire, demande d’être entièrement
et immédiatement accueillie par la totalité du Corps ecclésial et,
particulièrement par ceux qui ont reçu du Christ le « munus grandi »,
la haute tâche d’enseigner, d’éduquer.
Au centre de l’éducation en général et de l’éducation chrétienne, et de
l’éducation à la foi en particulier, il ne pas y avoir les structures ou les
organisations, et moins encore les plans pastoraux ;
au centre, il y a nécessairement la personne. Le Saint-Père le rappelle : « Une éducation authentique (…) a besoin
avant tout de cette proximité et de cette confiance qui naissent de l’amour
: je pense à cette expérience première et fondamentale de l’amour, que font
les enfants, ou du moins qu’ils devraient faire, avec leurs parents. Mais
tout véritable éducateur sait que, pour éduquer, il doit donner quelque
chose de lui-même, et que c’est seulement ainsi qu’il peut aider ses élèves
à dépasser leurs égoïsmes et à devenir à leur tour capables d’un amour
authentique » (ibid.)
L’éducation, disait Don Bosco est « une question de cœur », citant ainsi
indirectement saint Thomas d’Aquin qui, dans sa théorie de la connaissance,
rappelle qu’elle est avant tout une question affective, et dans le même
temps, que l’homme est ce qu’il est dans l’affection qui le détermine.
Répondre à l’urgence éducative veut dire alors dépasser la préoccupation de
l’organisation et la gestion qui, souvent, trop souvent, occupe l’esprit
d’Évêques, de prêtres, et même de laïcs ; cela veut dire récupérer le
caractère central des rapports interpersonnels, qui, nécessairement, ne
peuvent être délégués, en mettant la personne au centre, et en s’occupant de
l’organisation uniquement si elle est une expression certaine d’une
appartenance libre et consciente, un instrument humble qui permet un geste
commun et partagé, expression du fait d’être changé par la rencontre avec
l’éducateur, et par la rencontre de l’œuvre éducative elle-même.
Au contraire, l’organisation sera, comme cela se produit souvent, un
récipient vide, qui exprime l’efficacité seulement en apparence, mais qui,
en réalité, ne « contient » pas réellement tout ce qu’il promet. Un
récipient, capable, à la limite, de remplir des places et de remplir des
meetings, mais inefficace sur le comportement réel des individus et de la
société.
Dans ce sens, il est nécessaire de l’admettre, les Mouvements, malgré les
limites qui parfois peuvent caractériser certaines de leurs expressions,
sont une prophétie pour l’Église tout entière : dans les Mouvements, et non
seulement grâce au fort sentiment d’appartenance élective qu’ils suscitent,
il est possible de voir en acte une œuvre
éducative réelle. Dans les Mouvements, la foi est transmise avec simplicité
et avec joie, de manière intègre et fidèle au Magistère, les vocations à la
virginité naissent en grand nombre dans les familles qui
sont généreuses pour donner la vie : ce sont ces « minorités créatives » dont on
peut apprendre
beaucoup, et grâce aussi auxquelles il est possible d’espérer pour l’avenir
de l’éducation. En Europe également.
par l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello
Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 16.05.08 -
BENOÎT XVI |