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Le calvaire médiatique de Benoît XVI
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Le 16 mars 2013 -
(E.S.M.)
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Il persiste, honteusement, après sa démission. Teresa partage mon indignation... Et elle ressort une
interview du Cardinal Bergoglio, de février 2012, peu flatteuse
pour les medias, mais bizarrement occultée
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Le pape Benoît XVI et
le card. Bergoglio
Le calvaire médiatique de Benoît XVI
Derniers outrages par "Benoit-et-moi"
Le 16 mars 2013 - E.
S. M. -
Si l'on suit les medias (j'inclus dans ce mot les blogs, y
compris cathos), avant Benoît XVI, il y a eu le pape géant, le
pape charismatique, le pape voyageur, le pape du geste:
Jean-Paul II.
Après Benoît, nous avons le pape humble, le pape simple, le pape
ami des pauvres, le pape "cool", qui va enfin dépoussiérer le
"Vatican", voire nettoyer "les écuries d'Augias" de la Curie .
Et même (dixit Patrice de Plunkett) "décaper le rituel et
appeler à une foi exigeante".
Plus encore, on lit sous des plumes dont la papophilie ne
pouvait jusqu'à présent pas être mise en doute (cf.
www.les7sources.eu): "Avec notre pape François,
l'Evangile est de retour".
Entre les deux, un petit Pape étriqué, un pape bling-bling
(entendu ce matin) une sorte de trou noir dans l'histoire de
l'Eglise, à oublier très vite. L'Evangile, connais pas. La foi
exigeante, connais pas. La purification, connais pas.
J'hallucine.
Une fois de plus, il convient de le répéter, le pape François
n'y est pour rien.
Mais je regrette infiniment que, parmi les catholiques, il y
en ait qui se laissent abuser par cette manoeuvre de division.
Va-t-on laisser se propager cette infamie sans réagir?
En tout cas, pas moi! Ni Teresa, qui depuis 8 ans, et sans
faillir, défend Benoît avec bec et ongles.
Le calvaire médiatique de Benoît XVI continue - et
il a peut-être empiré
(Teresa, 14/3/2013, en anglais
ici)
La dernière chose que je désirais, c'était que que ce site
devienne un recueil de reproches pour les injustices faites - la
plupart du temps, volontairement, et parfois peut-être, sans le
vouloir - à Benoît XVI, à travers les reportages de médias
irresponsables et les bavardages d'experts; mais je sens qu'il
est nécessaire de contrer immédiatement une telle injustice ou
pire, les mensonges et les fausses représentations.
Si c'était déjà déplorable quand il était pape, je n'imaginais à
quel point ce serait terrible maintenant qu'il y a un nouveau
pape qui est considéré par les médias comme le parangon de
toutes les vertus - et c'est peut-être le cas - que les
médias présentent d'une manière qui implique qu'il est tout ce
que Benoît XVI n'était pas.
Les vertus fraîchement découvertes d'un homme n'annulent pas
d'un seul coup les vertus connues et éprouvées d'un autre homme,
surtout quand ces vertus étaient, jusqu'à récemment,
plébiscitées par certains de ceux qui aujourd'hui semblent
penser - ou transmettre par leurs paroles inconsidérées - que
Benoît XVI n'a aucune vertu. Plus que l'habituelle simple
amnésie opportuniste, ce qui est ici à l'œuvre, c'est un besoin
pathologique de voir toute ce qui est nouveau comme «bon», et
tout ce qui est ancien comme «mauvais» et digne de rien d'autre
que l'oubli total.
Lorsque Benoît XVI a été élu, l'opprobre jeté sur lui par
les MSM (main stream media) était indicible, parce qu'il
était vu par eux comme le successeur faible et très inférieur
d'un homme qui était SANTO SUBITO. La plupart de ceux qui le
voyaient ainsi ont continué à le faire pendant les huit
dernières années, et ont été, bien sûr, les premiers à le clouer
sans pitié pour n'avoir pas souffert jusqu'à la fin de ses jours
en tant que Pape comme son saint prédécesseur - même s'ils
n'aimaient pas ce qu'avait fait ce dernier et s'opposaient à
tout ce qu'il incarnait - surtout prêcher Dieu à un monde
sécularisé et insister sur le bien-fondé de certains principes
non négociables ne reposant pas sur l'enseignement catholique,
mais seulement sur la loi naturelle.
L'on aurait pensé qu'après qu'il se soit retiré, ils cesseraient
d'en faire un punching ball et un paillasson. Mais non,
ils continuent à le «malmener».
Après que le Pape François ait été présenté au monde, hier,
j'avais déjà remarqué les choses terribles qui étaient
implicites à propos de Benoît XVI dans le choeur des hosannas
pour le nouveau Pape. Comme quelqu'un qui était un parfait
inconnu dans les médias, ce dernier n'a pas derrière lui les
idées préconçues et les caricatures que les médias avaient
construites durant plus de deux décennies autour de Joseph
Ratzinger avant qu'il ne devienne pape. Le Pape François arrive
avec une ardoise vierge, sur laquelle ils sont libres d'écrire
ce qu'ils veulent.
Mais l'image de l'Eglise qu'ils ont construite est si noire
- sur la base des prêtres pédophiles, de Vatileaks et de la
corruption présumée du Vatican - qu'ils sont prêts à voir en
n'importe qui, sauf Benoît - ou quiconque aurait pu être hier
élu à la place de François - quelqu'un qui pourra en quelque
sorte affronter ces problèmes et rétablir l'« Eglise en ruines »,
comme si Benoît XVI n'avait rien fait au sujet du problème, ou
pire, comme s'il avait lui-même causé la ruine.
Ils ont fait du pontificat de Benoît un trou noir dans lequel
ils ont jeté tout ce qui était déjà mauvais dont il avait hérité
(et contre quoi il avait mis en garde durant deux décennies) -
en plus de tous les maux mineurs avec lesquels ils ont pu le
tourmenter, tels que Williamson et Ratisbonne - et c'est
littéralement un trou noir comme en physique, où pas le moindre
point de lumière ne survit, toute la lumière est absorbée et
éteinte.
Considérons les mèmes (cf.
fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A8me) terriblement stupides qui
ont été répétés sans cesse sur les deux chaînes de télévision
que je regarde - EWTN et Fox News - mèmes qui commencent
avec les prêtres, les évêques et les prélats, et sont ensuite
amplifiés par la presse laïque et les commentateurs.
Par exemple, le Père Jonathan Morris, sur Fox News, un prêtre
Légionnaire du Christ, se répand - et c'est typique de tout le
reste - sur le fait que le nouveau Pape va enfin « nettoyer tous
les dysfonctionnements et la corruption au Vatican», parce
qu'«il faut d'abord avoir une maison propre, avant de se
présenter au monde »
Morris ne réalise-t-il pas combien il est déplacé que lui,
qui appartient à l'ordre du Père Maciel, puisse s'exprimer
ainsi? Qui a nettoyé la maison de Maciel, à commencer - ce
qui a été l'une des plus grandes taches sur le visage de
l'Eglise que le cardinal Ratzinger a tant décriée dans les
méditations du Vendredi Saint et les prières de l'année 2005 -
par la saleté qu'il n'a cessé de nettoyer, car il n'a obtenu
qu'en 2001 l'autorité pour faire face aux cas d'abus sexuels?
Il se répand aussi sur l'humilité du pape François, «l'image
même du christianisme que ce Pape va projeter sur le monde»,
selon Morris. Quelle image du christianisme Benoît XVI a-t-il
projeté sur le monde? Arrogant? Triomphaliste? Faux? Honteux?
Ou sur le fait qu'en tant que cardinal, le nouveau pape avait
mis en garde contre «le carriérisme dans l'Église», dont Morris
ajoute: «C'est exactement ce qui ne va pas avec la Curie
romaine».
Plusieurs livres ont été publiés en italien, compilant les
homélies de Benoît XVI et les exhortations aux prêtres et aux
évêques contre le carriérisme et d'autres pratiques qui minent
la vie spirituelle des prêtres.
En ce qui concerne ce que le nouveau pape pensait de la Curie -
et des médias - lorsqu'il avait été interrogé à ce sujet dans
une interview de Février 2012, au moment où les Vatileaks
soulevait de la vapeur dans les nouvelles, voyons ceci:
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- Pouvez-vous nous dire comment la Curie romaine est perçue
de l'extérieur?
- Je la vois comme un corps qui rend un service, un organisme
qui m'aide et me sert. Parfois, des nouvelles négatives nous
arrivent, mais elles sont souvent exagérées et manipulées pour
répandre le scandale.
Les journalistes risquent parfois de devenir malade de
coprophilie (i.e. attirance morbide pour les
excréments!) et de fomenter ainsi la coprophagie: ce qui est un
péché qui entache tous les hommes et les femmes, c'est la
tendance à se focaliser sur les aspects négatifs plutôt que les
aspects positifs.
La curie romaine a ses mauvais côtés , mais je pense que
l'accent est trop mis sur les aspects négatifs et pas assez sur
la sainteté des nombreux consacrés et laïcs qui y travaillent.
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Venant de celui qui est aujourd'hui le pape François, est-ce que
cela ne démolit pas toutes les implacables corrections contre la
curie dans les derniers mois, par tout le monde? Mais qui s'en
soucie - je parie que personne ne va même ressusciter
l'interview, encore moins la citer, parce qu'elle n'est pas le
récit qu'ils ont construit!
Les médias réalisent-ils que le nouveau pape considère leur
pires éléments comme des coprophiles (éprouvant une obsession
morbide pour les matières fécales) fomentant la coprophagie
parmi leurs consommateurs? Que chacun en prenne note! Si le
cardinal Ratzinger avait utilisé ces termes, il aurait été
irrévocablement condamné à la damnation éternelle et absolue par
les médias internationaux en masse!
Teresa cite l'intégralité de l'interviewe de
Bergoglio par Tornielli, qu'elle a traduite en anglais. Je ne retrouve pas
le texte original]
Interviewe de Bergoglio,
février 2012, Tornielli
Cardinal Bergoglio on careerism and vanity among men of the Church, and
the affliction of journalistic coprophilia
by ANDREA TORNIELLI
February 29, 2012
VATICAN CITY - In the recent consistory, held in the midst of polemics over
leaked confidential files from the Vatican Secretariat of State, Benedict
XVI had intended to discuss the New Evangelization with the College of
Cardinals.
He also called them back to the spirit of service and humility.
The Archbishop of Buenos Aires, Jesuit Jorge Maria Bergoglio, whose family
came from Turin, is one of the leading figures of the Latin American
episcopate. In his diocese, the Church has for some time now gone out into
the streets, the public squares, bus and train stations, in order to
evangelize and administer the sacraments. Vatican Insider asked him for an
interview, to comment on the work of the consistory and the words of the
Holy Father.
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- What do you think of the Pope's decision to decree a Year of Faith and to
insist on the New Evangelization?
- Benedict XVI insists on priority for the renewal of the faith, and
presents the faith as a gift to be handed on, a gift to offer, to be shared
in an act of free giving.
It is not a possession but a mission. This priority indicated by the Pope
has a dimension of remembrance. With the Year of Faith, we remember the gift
we have received. It rests on three pillars: remembrance of having been
chosen, the memory of the promise that has been made to us, and the Covenant
that God made with us.
We are called to renew that Covenant, our belonging to the people who are
faithful to God.
- What does evangelization mean in a context like that of Latin America?
- The context is that which emerged in the fifth conference of Latin
American bishops in Aparecida in 2007 [keynoted by Benedict XVI, who defined
the continental mission] which called us to a continental mission. So the
entire continent is in a state of mission. Programs are being carried out
for this, but above all there is the paradigmatic aspect. all the ordinary
activities of the Church are framed in this spirit of mission.
This implies a very strong tension between the center and the periphery,
between the parish and the neighborhood. The Church must go out of itself
towards the periphery. It must avoid the affliction of a self-referential
Church - she becomes sick when that happens.
It is true that by going out into the street, as it is for a person, we can
meet with an accident. But of the Church remains closed in herself, self-referential,
she ages. Between a Church exposed to risks which is out in the streets, and
a Church afflicted with self-reference, we can only choose the first.
- What has been your experience in Argentina, and particularly, in Buenos
Aires?
- We seek to reach out to those families who do not take part in parish
life. Instead of being just a Church which receives those who come to us, we
want to be the ones to go out towards the people, those who do not know the
Church or who have stopped coming, who have gone away. in fact, or those who
are simply indifferent.
We organize missions in the public squares, where people usually gather
anyway - and we pray, we celebrate Mass. We offer Baptism which we
administer after a suitable brief preparation. This is what we do in the
parishes, in the entire diocese. We also seek to reach more people through
digital communications and the Internet.
- In addressing the consistory and later in his homily the next day, the
Pope emphasized that the cardinalate is a service, and also that the Church
is not built in isolation. What did you think of his words?
- I was struck by the image evoked by the Pope, who spoke of James and John
and the internal tensions among the first followers of Jesus over who among
them should be first. This indicates that certain attitudes, certain
discussions, have always been present in the Church, from her very
beginnings, And this should not scandalize us.
The cardinalate is a service, not an honorific to boast about. Vanity, being
vain about oneself, is an attitude of the worldly spirit, which is the worst
sin in the Church. This is an affirmation that we find in the final pages of
Henri de Lubac's Méditation sur l’Église.
Spiritual worldliness is religious anthropocentrism which has gnostic
aspects. Careerism, the search for self-advancement, is very much part of
that worldliness. I often say, to exemplify the fact of vanity: "Look at the
turkey - how beautiful it is when you see it from the front. But if you take
a few steps and look at it from behind, you see the reality". So whoever
yields to self-referential vanity fundamentally hides a deep misery. [Mons.
Vigano and so many other self-promoting prelates, are you reading this?]
- What must the authentic service of a cardinal consist of?
- Cardinals are not the agents of an NGO [non-governmental organization].
They are servants of the Lord, under the inspiration of the Holy Spirit, who
creates the distinctions among the various charisms, but leads them all to
unity within the Church.
The cardinal should enter into this dynamic of the differences between
charisms, and at the same time, look at their unity, knowing that the author
of the differences as well as the unity is the same Holy Spirit. And I think
a cardinal who does not get into this dynamic is not the kind of cardinal
that Benedict XVI means.
- This consistory took place during a difficult time of great tension
because of the documents leaked from the Vatican. How do the Pope's words
help to deal with this reality?
- The words of Benedict XVI help us to live through this reality from the
perspective of conversion, changing heart. I was glad that the consistory
was held on the threshold of Lent. It is an invitation to look at the Church
who is both holy and sinful, to look at her shortcomings and sins, without
losing sight of the holiness of so many men and women who are within the
Church even today.
I should not be scandalized because the Church is my mother: I should look
at her failings and faults as I look at my mother's failings and faults. And
when I think of the Church, I remember above all the beautiful and good
things she has done, not so much her failings and defects. We defend our
mother with a heart full of love more than with words. And so I ask whether
those who get too much into these 'scandals' have any love for the Church at
all.
- Can you tell me how the Roman Curia is perceived from the outside?
- As far as I am concerned, I see and experience it as an organ of service,
an organ that helps and serves me. Sometimes, one gets news that's not good,
often amplified and even manipulated for scandal's sake.
Newsmen often run the risk of becoming afflicted with coprophilia [a morbid
fondness for excrement], and thus encouraging coprophagia [literally, eating
crap, excuse the language!] and that's a sin that afflicts many men and
women today. Which is, to prefer to concentrate on the bad things and not
the good. - [Thank God! Cardinal Bergoglio has hit upon the precise term for
the worse-than-muckrakers, without the vulgarity of describing their muck as
'crap'!]
The Roman Curia has its faults, but it seems to me that only the bad is
underscored, while ignoring the holiness of so many consecrated persons and
laymen who work there.
Sources :Benoit-et-moi
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 16.03.2013 - T/Benoît XVI
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