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La proposition de Benoît XVI à la fraternité de Mgr Fellay, une chance !

 

Le 16 février 2009  - (E.S.M.) -  la proposition de Benoît XVI à la fraternité de Mgr Fellay pourrait constituer une chance, plus que la catastrophe annoncée par certains.

La fraternité St Pie X

La proposition de Benoît XVI à la fraternité de Mgr Fellay, une chance !

Editorial de Gérard Leclerc - Touche à mon Concile

Le 16 février 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Parmi les interrogations que laisse entières la crise violente où l’Église catholique s’est trouvée prise en otage, celle qui concerne le contenu du concile Vatican II apparaît essentielle. Les intégristes expriment des « réserves » - et parfois beaucoup plus - à l’égard de ce dernier, et la panique semble se propager à l’autre bord : « Ne touchez pas au concile ! » Où est donc le danger ? Que l’on accorde trop aux rebelles, au point que « les acquis » de Vatican II seraient remis en cause et que prévaudrait désormais une sorte d’intransigeantisme borné, qui empêcherait tout dialogue fécond avec les interlocuteurs que les ouvertures du catholicisme postconciliaire avaient permis ? C’est manquer, singulièrement, de confiance en soi et dans les vertus d’une conversation - aurait dit Paul VI - qui, par ailleurs, s’adresserait à tous, sauf à un groupe exclu ad aeternum ! C’est à se demander s’il n’y a pas également une crispation de type progressiste, dont Vatican II pourrait être la première victime.

Car il ne suffit pas de crier à hue et à dia en affirmant que l’on assassine le Concile ! Il serait peut-être temps enfin de parler du contenu du dit concile, et plutôt que d’organiser une palissade étanche pour qu’il reste indemne de tout projectile et de toute attaque de commando, il serait urgent enfin de toucher à Vatican II ! Non pas pour le laisser démolir de façon absurde, mais pour le mieux saisir, le mieux problématiser, le mieux assimiler… Et, dans ce cas, la proposition de Benoît XVI à la fraternité de Mgr Fellay pourrait constituer une chance, plus que la catastrophe annoncée par certains.

Cela nous obligerait à travailler sérieusement pour aller au-delà des slogans faciles et équivoques, afin de nous nourrir de la vraie substance doctrinale et spirituelle du Concile. Le Père de Lubac le disait sur le moment (en 1964 !) : « Réforme, aggiornamento, ouverture au monde, œcuménisme, liberté religieuse, etc. : tout cela est à comprendre dans la foi, comme une exigence actuelle de l’esprit chrétien purifié et approfondi. » La volonté de Jean XXIII était d’offrir au monde le trésor même de la foi, pour que le monde s’en saisisse dans son éclat, selon le dessin d’amour d’un Dieu totalement engagé pour notre salut. Il est absurde de dire que ce concile n’était pas doctrinal dans son intention et sa réalisation. Il l’était au contraire, avec une intensité singulière, voulant accomplir une présentation générale du message du Christ, notamment au travers de l’Église comme sacrement et lumière des nations.

Les remous que nous venons de vivre devraient nous inviter puissamment à revenir à cette substance de Vatican II, non pour nous lancer mutuellement des invectives, mais pour nous enrichir de sa force et de sa puissance de renouvellement intérieur.

Une analyse girardienne de la crise intégriste

Fort heureusement, les crises finissent par s’estomper. Parfois elles laissent des traces. Que restera-t-il dans quelques mois de celle que nous venons de vivre ? Ce qui est sûr, c’est que nous avons intérêt à analyser ce qui vient de se passer au-delà même des faits et des controverses, longuement rapportés par les médias. C’est pourquoi je me permettrai d’utiliser la méthode de René Girard, parce qu’elle me paraît appropriée pour saisir le dynamisme d’un mouvement qui ne cesse de monter en puissance jusqu’à une sorte d’exaspération maximum.

Au point de départ il y a un scandale, le scandale Williamson, mais il serait de peu de portée émotionnelle à lui seul. Pour qu’il acquière une véritable force évocatrice, propre à entraîner l’indignation, il faut qu’il soit associé au pape lui-même. Le scandale, c’est bien que Benoît XVI réintroduise un négationniste dans l’Église. Peu importe que l’information soit complètement manipulée, qu’elle résulte, comme l’a dit Laurent Joffrin, d’un hasard médiatique. C’est elle qui va entraîner une énorme poussée d’adrénaline à laquelle à peu près personne n’est capable de se soustraire.

C’est le mécanisme mimétique qui fait monter la puissance, chaque média débordant l’autre pour mieux s’insérer dans la vague de plus en plus gigantesque. Et toujours selon René Girard, un tel mécanisme est toujours en rapport avec une victime émissaire, contre laquelle, toute la violence se concentre. Williamson était un trop petit personnage pour être cette victime, bien qu’authentique coupable. C’est Benoît XVI qui concentre en sa personne toute la vindicte, quoi qu’évidemment non coupable. Mais Girard l’a toujours dit : le bouc-émissaire est toujours incarné par l’innocent. Toutes les censures de la conscience tombent, empêchant de voir les choses avec lucidité. D’autres facteurs jouent également pour stigmatiser la cible. Mais ici il faut faire intervenir le facteur proprement allemand.

Toute l’affaire a été montée en Allemagne. C’est le Spiegel qui est à l’origine de la manipulation. C’est cet hebdomadaire qui fut le premier au courant de l’interview de Williamson à la télévision suédoise au mois de novembre. C’est lui qui tout à fait consciemment lança l’attaque la plus violente contre le pape allemand, en le rendant arbitrairement et indûment coupable du scandale. A la une, il exhibait la photo de Benoît XVI avec un titre d’une rare agressivité : Un pape allemand qui fait du mal à son Église. On ne se rend peut-être pas compte suffisamment chez nous de la force symbolique d’une telle attaque. C’est l’inconscient criminel de la nation allemande qui est en cause, c’est aussi la fracture de la Réforme avec l’hostilité farouche d’une moitié de l’Allemagne à l’égard de Rome. L’intervention de la chancelière Angela Merkel, elle-même fille d’un pasteur luthérien, a profondément blessé une partie de l’opinion du pays et déclenché les réactions les plus vives des responsables catholiques de la C.D.U. Le germaniste Édouard Husson remarque à ce propos qu’une telle attaque contre le pape était inimaginable de la part d’Helmut Kohl, a fortiori de Konrad Adenauer. Ajoutons enfin que l’élection de Joseph Ratzinger a provoqué dans le pays des phénomènes étranges, qui relèvent d’une sorte de psychanalyse collective. Comment dire ? C’est à la fois de l’amour-haine, de difficiles transactions de l’âme allemande avec elle-même.

C’est la violence allemande qui a porté la contagion à travers toute l’Europe et même le monde, d’une façon qui paraîtra disproportionnée, lorsque l’émotion se sera émoussée. Car, qui a cru un seul instant sérieusement qu’il pouvait y avoir chez le pape la moindre complaisance pour le négationnisme ? Il n’empêche que le soupçon a couru, s’est insinué jusqu’à se révéler clairement chez certains caricaturistes comme Plantu dans le Monde ou certains amuseurs comme Stéphane Guillon. Alors là l’inconscient se révélait dans toute sa crudité, et Joseph Ratzinger n’était que l’héritier des jeunesses hitlériennes dont il fut membre dans sa jeunesse. Ignominie, avait dit le cardinal Lustiger au moment de l’élection de Benoît XVI, lorsque certains médias s’étaient aventurés sur ce terrain douteux. Qu’importe. La violence mimétique permet tout, on s’en sera aperçu une nouvelle fois avec cette crise extrêmement révélatrice.
 

Sources : francecatholique

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 16.02.2009 - T/Benoît XVI

 

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