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Message de
Benoît XVI pour la journée mondiale de prière pour les vocations
2013
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Le 15 décembre 2012 -
(E.S.M.)
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Le message du Pape Benoît XVI pour la journée mondiale de prière pour les vocations
du 21 avril 2013, a
été publié ce samedi.
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Message de
Benoît XVI pour la journée mondiale de prière pour les vocations
2013
Le 15 décembre 2012 - E.
S. M. -
Le message du Pape Benoît XVI pour la journée mondiale de prière pour les vocations a
été publié ce samedi. Elle sera célébrée le 21 avril prochain, quatrième
dimanche de Pâques. A l’occasion de cette 50ème édition, Benoît XVI invite à
une réflexion sur le thème « Les vocations, signe de l’espérance fondée sur
la foi ». Un thème qui s’inscrit dans le contexte de l’Année de la Foi et du
cinquantenaire de l’ouverture du Concile Vatican II.
JOURNÉE MONDIALE DE PRIÈRE POUR LES VOCATIONS
21 AVRIL 2013 – IVe DIMANCHE DE PÂQUES
Thème: Les vocations, signe de l’espérance fondée sur la foi
Chers frères et sœurs,
En cette 50ème Journée Mondiale de Prière pour les Vocations, célébrée le 21
avril 2013, quatrième dimanche de Pâques, je voudrais vous inviter à
réfléchir sur le thème: «Les vocations, signe de l’espérance fondée sur la
foi», qui s’inscrit bien dans le contexte de l’Année de la Foi et dans le
50ème anniversaire de l’ouverture du Concile Œcuménique Vatican II. Le
Serviteur de Dieu Paul VI, pendant l’Assemblée conciliaire, institua cette
Journée d’invocations unanimes adressées à Dieu le Père pour qu’il continue
d’envoyer des ouvriers pour son Eglise (cf. Mt 9,38). «Le problème du nombre
suffisant de prêtres – soulignait alors le Pontife – touche de près tous les
fidèles: non seulement parce que l’avenir religieux de la société chrétienne
en dépend, mais aussi parce que ce problème est le signe précis et
indéniable de la vitalité de la foi et de l’amour des communautés
paroissiales et diocésaines particulières, et le témoignage de la santé
morale des familles chrétiennes. Là où l’on vit généreusement selon
l’Evangile, là jaillissent de nombreuses vocations à l’état clérical et
religieux» (PAUL VI, Radio message, 11 avril 1964).
Ces dernières décennies, les diverses communautés ecclésiales répandues dans
le monde entier se sont retrouvées spirituellement unies chaque année, le
quatrième dimanche de Pâques, pour implorer de Dieu le don de saintes
vocations et pour proposer à nouveau à la réflexion de tous l’urgence de la
réponse à l’appel divin. Ce rendez-vous annuel significatif a favorisé, en
effet, un engagement fort pour mettre toujours plus au centre de la
spiritualité, de l’action pastorale et de la prière des fidèles,
l’importance des vocations au sacerdoce et à la vie consacrée. L’espérance
est attente de quelque chose de positif pour l’avenir, mais qui en même
temps doit soutenir notre présent, souvent marqué par les insatisfactions et
les insuccès. Où se fonde notre espérance? En regardant l’histoire du peuple
d’Israël racontée dans l’Ancien Testament, nous voyons émerger, même dans
les moments de plus grande difficulté comme ceux de l’exil, un élément
constant, rappelé en particulier par les prophètes: la mémoire des promesses
faites par Dieu aux Patriarches; mémoire qui requiert d’imiter l’attitude
exemplaire d’Abraham, rappelée par l’Apôtre Paul, «espérant contre toute
espérance, il crut et devint ainsi père d'une multitude de peuples, selon
qu'il fut dit: telle sera ta descendance» (Rm 4,18). Une vérité éclairante
et consolante qui émerge de toute l’histoire du salut est la fidélité de
Dieu à l’alliance, dans laquelle il s’est engagé et qu’il a renouvelée
chaque fois que l’homme l’a trahie par l’infidélité, le péché, de l’époque
du déluge (cf. Gn 8,21-22) à celle de l’exode et de la traversée du désert
(cf. Dt 9,7); fidélité de Dieu qui est allée jusqu’à sceller la nouvelle et
éternelle alliance avec l’homme, à travers le sang de son Fils, mort et
ressuscité pour notre salut.
A tout moment, surtout dans les moments les plus difficiles, c’est toujours
la fidélité de Dieu, authentique force motrice de l’histoire et du salut,
qui fait vibrer les cœurs des hommes et des femmes et qui les confirme dans
l’espérance de rejoindre un jour la «Terre promise». Là se trouve le
fondement sûr de toute espérance: Dieu ne nous laisse jamais seuls et il est
fidèle à la parole donnée. Pour cette raison, en toute situation, heureuse
ou défavorable, nous pouvons nourrir une solide espérance et prier avec le
psalmiste: «En Dieu seul repose-toi, mon âme, de lui vient mon espoir»
(Ps
62,6). Espérer signifie donc se confier dans le Dieu fidèle, qui garde les
promesses de l’alliance. Foi et espérance sont ainsi étroitement unies. «De
fait ‘espérance’ est un mot central de la foi biblique – au point que, dans
certains passages, les mots ‘foi’ et ‘espérance’ semblent interchangeables.
Ainsi, la Lettre aux Hébreux lie étroitement à la ‘plénitude de la foi’
(10,
22) ‘l'indéfectible profession de l'espérance’ (10, 23). De même, lorsque la
Première Épître de Pierre exhorte les chrétiens à être toujours prêts à
rendre une réponse à propos du logos – le sens et la raison – de leur
espérance (cf. 3, 15), ‘espérance’ est équivalent de ‘foi’»
(Enc.
Spe Salvi,
n. 2).
Chers frères et sœurs, en quoi consiste la fidélité de Dieu à laquelle nous
devons nous confier avec une ferme espérance? En son amour. Lui, qui est
Père, répand son amour dans notre être le plus profond, par l’Esprit Saint
(cf. Rm 5,5). Et cet amour précisément, manifesté pleinement en Jésus
Christ, interpelle notre existence, requiert une réponse sur ce que chacun
veut faire de sa propre vie, sur ce qu’il est disposé à mettre en jeu pour
la réaliser pleinement. L’amour de Dieu suit parfois des chemins
impensables, mais rejoint toujours ceux qui se laissent trouver. L’espérance
se nourrit donc de cette certitude : «Et nous, nous avons reconnu l'amour
que Dieu a pour nous, et nous y avons cru» (1 Jn 4,16). Et cet amour
exigeant, profond, qui dépasse la superficialité, nous donne courage, nous
fait espérer dans le chemin de la vie et dans l’avenir, nous fait avoir
confiance en nous-mêmes, dans l’histoire et dans les autres. Je voudrais
m’adresser tout particulièrement à vous les jeunes et vous redire: «Que
serait votre vie sans cet amour? Dieu prend soin de l’homme de la création
jusqu’à la fin des temps, lorsqu’il mènera à bien son projet de salut. Dans
le Seigneur ressuscité nous avons la certitude de notre espérance!»
(Discours aux jeunes du diocèse de San Marino-Montefeltro, 19 juin 2011).
Comme il advint dans le cours de son existence terrestre, aujourd’hui encore
Jésus, le Ressuscité, marche au long des routes de notre vie, et nous voit
plongés dans nos activités, avec nos désirs et nos besoins. C’est justement
dans le quotidien qu’il continue de nous adresser sa parole; il nous appelle
à réaliser notre vie avec Lui, le seul qui soit capable d’étancher notre
soif d’espérance. Aujourd’hui encore, Vivant dans la communauté des
disciples qui est l’Eglise, il appelle à le suive. Et cet appel peut nous
rejoindre à n’importe quel moment. Aujourd’hui encore Jésus répète: «Viens!
Suis-moi!» (Mc 10,21). Pour accueillir cette invitation, il faut ne plus
choisir soi-même son propre chemin. Le suivre signifie immerger sa propre
volonté dans la volonté de Jésus, lui donner vraiment la priorité, le mettre
à la première place par rapport à tout ce qui fait partie de notre vie: la
famille, le travail, les intérêts personnels, soi même. Cela signifie Lui
remettre notre propre vie, vivre avec Lui dans une intimité profonde, entrer
à travers Lui en communion avec le Père dans l’Esprit Saint et, en
conséquence, avec les frères et sœurs. Cette communion de vie avec Jésus est
le «lieu» privilégié où l’on fait l’expérience de l’espérance et où se
réalisera une vie libre et remplie!
Les vocations sacerdotales et religieuses naissent de l’expérience de la
rencontre personnelle avec le Christ, du dialogue sincère et confiant avec
Lui, pour entrer dans sa volonté. Il est donc nécessaire de grandir dans
l’expérience de la foi, comprise comme relation profonde avec Jésus, comme
écoute intérieure de sa voix, qui résonne en nous. Ce chemin, qui rend
capable d’accueillir l’appel de Dieu, peut advenir à l’intérieur de
communautés chrétiennes qui vivent un intense climat de foi, un témoignage
généreux d’adhésion à l’Evangile, une passion missionnaire qui conduit au
don total de soi pour le Royaume de Dieu, alimenté par la fréquentation des
Sacrements, en particulier de l’Eucharistie, et par une fervente vie de
prière. Cette dernière «doit, d'une part, être très personnelle, une
confrontation de mon moi avec Dieu, avec le Dieu vivant. D'autre part,
cependant, elle doit toujours être à nouveau guidée et éclairée par les
grandes prières de l'Église et des saints, par la prière liturgique, dans
laquelle le Seigneur nous enseigne continuellement à prier de façon juste»
(Enc.
Spe Salvi, n. 34).
La prière constante et profonde fait croître la foi de la communauté
chrétienne, dans la certitude toujours renouvelée que Dieu n’abandonne
jamais son peuple et qu’il le soutient en suscitant des vocations spéciales,
au sacerdoce et à la vie consacrée, pour qu’elles soient signes d’espérance
pour le monde. Les prêtres et les religieux, en effet, sont appelés à se
donner d’une manière inconditionnée au peuple de Dieu, dans un service
d’amour de l’Evangile et de l’Eglise, un service de cette ferme espérance
que seule l’ouverture à l’horizon de Dieu peut donner. Ainsi, avec le
témoignage de leur foi et avec leur ferveur apostolique, ils peuvent
transmettre, particulièrement aux nouvelles générations, le vif désir de
répondre généreusement et promptement au Christ qui appelle à le suivre de
plus près. Quand un disciple de Jésus accueille l’appel divin pour se dédier
au ministère sacerdotal ou à la vie consacrée, se manifeste un des fruits
les plus mûrs de la communauté chrétienne, qui aide à regarder avec une
particulière confiance et espérance vers l’avenir de l’Eglise et vers sa
mission d’évangélisation.
Cela nécessite toujours en effet de nouveaux ouvriers pour la prédication de
l’Evangile, pour la célébration de l’Eucharistie, pour le Sacrement de la
Réconciliation. Par conséquent, que ne manquent pas les prêtres zélés, qui
sachent accompagner les jeunes comme «compagnons de voyage» pour les aider à
reconnaître, sur le chemin souvent tortueux et obscur de la vie, le Christ,
Voie, Vérité et Vie (cf. Jn 14,6); pour leur proposer, avec courage
évangélique, la beauté du service de Dieu, de la communauté chrétienne, des
frères! Des prêtres qui montrent la fécondité d’un engagement
enthousiasmant, donnant un sens plénier à leur propre existence, parce que
fondé sur la foi en celui qui nous a aimés le premier (cf. 1 Jn 4,19)! Je
souhaite également que les jeunes, au milieu de tant de propositions
superficielles et éphémères, sachent cultiver l’attrait pour les valeurs,
les buts élevés, les choix radicaux, pour un service des autres sur les pas
de Jésus. Chers jeunes, n’ayez pas peur de le suivre et de parcourir les
voies exigeantes et courageuses de la charité et de l’engagement généreux!
Ainsi vous serez heureux de servir, vous serez témoins de cette joie que le
monde ne peut donner, vous serez les flammes vives d’un amour infini et
éternel, vous apprendrez à «rendre raison de l’espérance qui est en vous»
(1
P 3, 15)!
Du Vatican, le 6 octobre 2012
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 15.12.2012- T/Benoît XVI
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