Europe qui rit, Tiers-Monde qui
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Le 15 décembre 2008 -
(E.S.M.)
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Europe qui rit, Tiers-Monde qui pleure. Il semble bien pourtant, qu’une fois
encore, le réel succès de la lutte contre les changements climatiques
dépendra de la position qu’adopteront in fine les États-unis
d’Amérique.
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Europe qui rit, Tiers-Monde qui
pleure
ÉCOLOGIE : Climat encourageant
Le 15 décembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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« Ce qui se passe est historique, il n’y a pas un continent au monde qui
soit doté de règles aussi contraignantes que celles que nous avons adoptées
à l’unanimité », a déclaré Nicolas Sarkozy, Président en exercice de l’Union
européenne à l’issue du Conseil européen le 12 décembre, dont les membres
ont adopté le paquet énergie-climat. L’accord prévoit en particulier une
réduction de 20% des émissions des gaz à effet de serre produits par les 27
États membres de l’Union européenne d’ici 2020. Il est vrai que le Président
n’a pas ménagé sa peine pour arracher cet accord à ses partenaires dont
certains étaient réticents en raison de la pression exercée sur eux par
leurs industriels. Finalement l’Allemagne, l’Italie et la Pologne puis, in
extremis, la Hongrie, ont accepté de signer le document. Ainsi, une partie
de l’industrie européenne va devoir payer pour obtenir des droits à polluer
alors qu’elles les recevaient jusqu’ici gratuitement. Ce n’est sans doute
pas encore l’idéal, mais c’est incontestablement une étape. Comme tout
tremblement de terre, celui-ci, quelques heures plus tard, a connu une
réplique de plus faible ampleur. Les 190 pays réunis à Poznan pour la
Conférence mondiale sur le changement climatique organisée par
l’Organisation des Nations-Unies se sont, eux aussi, séparés sur un accord.
Les 8 000 délégués avaient en effet pour objectif de préparer le nouveau
traité sur le changement climatique appelé à succéder au Protocole de Kyoto
qui arrive à échéance en 2012. Après la Conférence de Bali en 2007 qui avait
lancé le processus, il revenait à la Conférence de Poznan de trouver un
accord politique en vue d’aboutir à un nouveau texte lors de la Conférence
de Copenhague prévue en 2009. Le calendrier de négociation a ainsi été
arrêté à la satisfaction du Secrétaire exécutif de la convention-cadre des
Nations Unies sur les changements climatiques, Yvo de Boer, qui s’est réjoui
également de l’entente trouvée qui va permettre au conseil d’administration
du Fonds d’adaptation pour les pays en voie de développement de financer
directement des mesures concrètes dans ces pays. En fait, les pays concernés
sont plus sceptiques car ils estiment que les 60 millions de dollars prévus
seront insuffisants pour faire face aux conséquences du réchauffement
climatique, alors que selon eux, ce sont plusieurs dizaines de milliards de
dollars qui seraient nécessaires pour construire les infrastructures
destinées à contrer la montée du niveau de la mer ou pallier les problèmes
de la sécheresse. Critique reprise par Greenpeace qui constate que « les
caisses restent vides » pour l’aide au développement et qui déplore
également l’absence d’avancée significative, selon elle, en matière de
réduction d’émissions de gaz à effet de serre et de protection des forêts.
Europe qui rit, Tiers-Monde qui pleure. Il semble bien pourtant, qu’une fois
encore, le réel succès de la lutte contre les changements climatiques
dépendra de la position qu’adopteront in fine les États-unis d’Amérique. Ce
n’est pas un hasard si, au cours de la Conférence de Poznan, le Secrétaire
général de l’Organisation des États-Unis, Ban Ki-Moon, a appelé les
États-Unis à jouer le rôle de chef de file sur le changement climatique, en
jugeant encourageante la position adoptée sur ce dossier par le Président
élu, Barak Obama, alors que son prédécesseur avait refusé de ratifier le
protocole de Kyoyo.
Cette déclaration réduit sans doute la portée du discours de notre
Président. Il n’est pourtant pas indifférent que l’Europe se soit portée aux
avants-postes de ce combat qui engage l’avenir de l’humanité. Et il est
encore moins indifférent que ce soit la France, que l’on dit si souvent dans
le doute sur elle-même, qui ait trouvée l’ardeur de mener la charge.
Fabrice de Chanceuil
Sources : francecatholique
Le document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 15.12.2008 -
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