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Benoît XVI évoque la mémoire de Saint Albert le Grand
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ROME, le 15 novembre 2006 -
(E.S.M.) - Le pape Benoît XVI évoque aujourd'hui la mémoire de
l'évêque Saint Albert le grand, docteur de l'Eglise.
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Saint Albert le Grand
Benoît XVI évoque
la mémoire de Saint Albert le Grand
Le pape Benoît XVI s'est adressé aux pèlerins italiens en leur rappelant la
grande figure de Saint Albert le grand (1193-1280), un évêque médiéval "qui
ne cessa de favoriser la paix entre les peuples de son époque".
"Mon
salut va, finalement, aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés. Nous
célébrons aujourd'hui la mémoire de l'évêque Saint Albert le grand, qui
s'efforça continuellement à établir la paix entre les populations de son
temps, a rappelé Benoît XVI. Que son exemple soit une stimulation pour vous,
chers jeunes, à être opérateur de justice et d'auteurs de réconciliation.
Qu'il soit, chers malades, un encouragement à vous confier en le Seigneur,
qui jamais ne nous abandonne dans l'épreuve. Qu'il vous aide à persévérer,
chers jeunes mariés, à trouver dans l'Évangile la joie d'accueillir et
servir généreusement la vie, don incommensurable de Dieu."
Aujourd'hui, fête du saint dominicain Albert le Grand, Docteur de l'Eglise
et co-patron de l'Université pontificale St. Thomas d'Aquin, s'ouvre l'année
académique de cette institution surnommée Angelicum.
Après une brève
introduction du P.Joseph Agius, OP, Recteur de l'Angelicum, Mgr. Angelo
Amato, OP, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de le foi, a
prononcé un discours consacré à l'ecclésiologie de la communion à la lumière
de la lettre Communionis Notio sur l'Eglise comme communion.
Les
sujets majeurs abordé par ce document de la Congrégation pour la doctrine de
la foi (1992) sont l'Eglise universelle et les Eglises particulières, la
Communion ecclésiale, l'Eucharistie et l'épiscopat, la Communion ecclésiale
et l'ocuménisme.
Texte intégral de la catéchèse du pape Benoît
XVI :
Audience du Saint Père
Benoît XVI cite Saint Hyacinthe, patron des missions
Benoît XVI rappelle la fête de la dédicace des Basiliques des Apôtres Pierre
et Paul
Benoît XVI développe le côté théologique de la
pensée de st Paul
SAINT ALBERT LE GRAND Docteur de
l'Église (1193-1280)
Saint Albert le Grand naquit aux
environs d'Augsbourg, de parents riches des biens de la fortune. Dès son
enfance, il montra dans ses études une rare perspicacité; le goût des
sciences lui fit abandonner les traditions chevaleresques de sa famille et
le conduisit à l'université de Padoue, alors très célèbre, où il sut
tempérer son ardeur pour l'étude par une vive piété. À l'âge de trente ans,
encore incertain de son avenir, mais inspiré par la grâce, il alla se jeter
aux pieds de la très Sainte Vierge, et crut entendre la céleste Mère lui
dire: "Quitte le monde et entre dans l'Ordre de Saint-Dominique." Dès lors,
Albert n'hésita plus, et malgré les résistances de sa famille, il entra au
noviciat des Dominicains. Tels furent bientôt ses progrès dans la science et
la sainteté, qu'il dépassa ses maîtres eux-mêmes.
Muni du titre de
docteur en théologie, il fut envoyé à Cologne, où sa réputation lui attira
pendant longtemps de nombreux et illustres disciples. Mais un seul suffirait
à sa gloire, c'est saint Thomas d'Aquin. Ce jeune religieux, déjà tout
plongé dans les plus hautes études théologiques, était silencieux parmi les
autres au point d'être appelé par ses condisciples: "le Boeuf muet de
Sicile". Mais Albert les fit taire en disant: "Les mugissements de ce boeuf
retentiront dans le monde entier." De Cologne, Albert fut appelé à
l'Université de Paris avec son cher disciple. C'est là que son génie parut
dans tout son éclat et qu'il composa un grand nombre de ses ouvrages.
Plus tard l'obéissance le ramène en Allemagne comme provincial de son
Ordre; il dit adieu, sans murmurer, à sa cellule, à ses livres, à ses
nombreux disciples, et voyage sans argent, toujours à pied, à travers un
immense territoire pour visiter les nombreux monastères soumis à sa
juridiction. Il était âgé de soixante-sept ans quand il dut se soumettre à
l'ordre formel du Pape et accepter, en des circonstances difficiles, le
siège épiscopal de Ratisbonne; là, son zèle infatigable ne fut récompensé
que par de dures épreuves où se perfectionna sa vertu. Rendu à la paix dans
un couvent de son Ordre, il lui fallut bientôt, à l'âge de soixante-dix ans,
reprendre ses courses apostoliques. Enfin il put rentrer définitivement dans
la retraite pour se préparer à la mort.
On s'étonne que, parmi tant
de travaux, de voyages et d'oeuvres de zèle, Albert ait pu trouver le temps
d'écrire sur les sciences, la philosophie et la théologie des ouvrages qui
ne forment pas moins de vingt et un volumes in-folio, et on peut se demander
ce qui a le plus excellé en lui du savant, du saint ou de l'apôtre.
Il mourut âgé de quatre-vingt-sept ans, le 15 novembre 1280; son corps fut
enterré à Cologne dans l'église des Dominicains. Il lui a fallu attendre
jusqu'au 16 décembre 1931 les honneurs de la canonisation et l'extension de
son culte à l'Église universelle. En proclamant sa sainteté, le pape Pie XI
y ajouta le titre si glorieux et si bien mérité de docteur de l'Église. Sa
fête a été fixée au 15 novembre, jour de sa mort. De temps immémorial, il
était connu sous le nom d'Albert le Grand.
Sources: VIS 061115 (120) -
E.S.M.
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 15.11.2006 - BENOÎT XVI |