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Benoît
XVI récite l'Angélus en la fête de l'Assomption |
Castel Gandolfo, Mardi
15 août 2006. A 12H aujourd'hui, en la Solennité de l'Assomption
de la Bienheureuse Vierge Marie, le Saint Père Benoît XVI s'est
montré au balcon de la Cour intérieure du Palais Apostolique de
Castel Gandolfo et a récité l'Angélus devant les nombreux fidèles
et pèlerins présents. |
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Benoît XVI - Angélus en la
Solennité de l'Assomption
Benoît XVI récite l'Angélus en
la fête de l'Assomption
Synthèse de la prière de
l'Angélus de Benoît XVI
A l'occasion de la
célébration de la fête de l'Assomption, le pape Benoît XVI a récité la
prière de l'Angélus depuis sa résidence d'été à Castel Gandolfo,
devant plusieurs milliers de pèlerins. Le Saint Père a d'abord expliqué que
la tradition chrétienne a placé au coeur de l'été une des fêtes mariales la
plus ancienne, la solennité de l'Engagement de la Bienheureuse Vierge Marie.
"Comme Jésus ressuscité d'entre les morts et monté à la droite du Père,
Marie, une fois le cours de son existence sur la terre terminée, est aussi
montée au ciel."
Benoît XVI a ensuite souligné que "la liturgie nous
rappelle aujourd'hui cette vérité consolatrice de la vérité de la foi, en
chantant les éloges de Celle qui a été couronnée d'une gloire incomparable.
En cette femme resplendissante de lumière, les Pères de l'Église ont reconnu
Marie. Dans son triomphe, le peuple chrétien pèlerin dans l'histoire
entrevoit l'accomplissement de ses attentes et le signe de son espérance", a
ajouté Benoît XVI. " Marie est un exemple et un soutien pour tous les
croyants : elle nous encourage à ne pas perdre confiance devant les
difficultés et les inévitables problèmes de tous les jours. "Pris par des
occupations quotidiennes, n'oublions pas que nous sommes seulement de
passage ici, dans le monde dans lequel nous sommes. Par contre, le Paradis
est le vrai but de notre pèlerinage terrestre.
Le pape Benoît XVI a ensuite
confié à Marie les "angoisses de l'Humanité" face à "tous les endroits du
monde déchirés par la violence". Le Saint Père a prié ce mardi pour
la "victoire de la paix" au Proche-Orient, alors que son envoyé spécial au
Liban, le cardinal français
Mgr Roger Etchegaray, présidait des
prières au pays du Cèdre, où le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
semblait tenir au lendemain de son entrée en vigueur.
Benoît XVI a observé que son représentant en Israël et
dans les territoires palestiniens, Antonio Franco, priait également mardi
pour la paix avec des fidèles dans la Basilique de l'Annonciation à
Nazareth.
Outre le Liban, le Saint Père a
évoqué "la chère nation du Sri Lanka, menacée" par une aggravation de "la
guerre ethnique" et l'Irak "où "les effusions de sang quotidiennes"
mettent à distance "la perspective de réconciliation et de reconstruction".
Benoît XVI a précisé que ses pensées allaient vers le Sri Lanka,
"menacé par la détérioration" du conflit entre Tigres tamouls et forces
gouvernementales. Des affrontements dans plusieurs secteurs du Sri Lanka au
cours des quatre dernières semaines ont sapé le cessez-le-feu en vigueur.
Après l'Angélus, le pape Benoît
XVI s'adresse aux pèlerins francophones
Chers pèlerins de
langue française, je vous salue cordialement. En cette fête de l'Assomption
de la Vierge Marie, patronne de la France, je vous invite à vous tourner
avec confiance vers celle qui este entrée pour toujours dans la gloire de
Dieu. Qu'elle vous aide à trouver, alinéas elle, dans unes fidélité
généreuse à le volonté du Seigneur, le source de votre joie ! Avec la
Bénédiction apostolique !
Texte intégral de l'angélus de Benoît XVI
Chers frères et soeurs,
Comme nous le savons, la tradition
chrétienne a placé au coeur de l'été l'une des fêtes mariales les plus
anciennes et suggestives, la solennité de l'Assomption de la Bienheureuse
Vierge Marie. De même que Jésus ressuscita après sa mort et s'éleva à la
droite du Père, ainsi, Marie, au terme de son existence terrestre, fut
élevée au ciel. La liturgie nous rappelle aujourd'hui cette réconfortante
vérité de foi, tandis qu'elle chante les louanges de Celle qui a été
couronnée d'une gloire incomparable. "Un signe grandiose - lisons-nous
aujourd'hui dans le passage de l'Apocalypse proposé par l'Eglise à notre
méditation - apparut au ciel: une Femme! Le soleil l'enveloppe, la lune est
sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête" (12, 1). En cette
femme éblouissante de lumière, les Pères de l'Eglise ont reconnu Marie. Dans
son triomphe, le peuple chrétien pèlerin dans l'histoire entrevoit
l'accomplissement de ses attentes et le signe certain de son espérance.
Marie est un exemple et un soutien
pour tous les croyants: elle nous encourage à ne pas perdre confiance face
aux difficultés et aux problèmes inévitables de tous les jours. Elle nous
assure de son aide et nous rappelle que l'essentiel est de chercher et de
penser aux "choses d'en haut, non à celles de la terre" (cf. Col 3,
2). Pris par les occupations quotidiennes, nous risquons en effet de penser
que c'est ici, dans ce monde où nous ne sommes que de passage, que réside le
but ultime de l'existence humaine. Au contraire, le Paradis est le véritable
objectif de notre pèlerinage terrestre. Comme nos journées seraient
différentes si elles étaient animées par cette perspective! Ainsi en a-t-il
été pour les saints. Leurs existences témoignent du fait que lorsque l'on
vit avec le coeur constamment tourné vers Dieu, les réalités terrestres sont
vécues selon leur juste valeur, car elles sont illuminées par la vérité
éternelle de l'amour divin.
A la Reine de la paix, que nous
contemplons aujourd'hui dans la gloire céleste, je voudrais confier une fois
de plus les préoccupations de l'humanité pour chaque lieu du monde déchiré
par la violence. Nous nous unissons à nos frères et soeurs qui, en ces mêmes
heures, sont rassemblés dans le sanctuaire de Notre-Dame du Liban à Harissa,
pour une Célébration eucharistique présidée par le Cardinal Roger Etchegaray,
qui s'est rendu au Liban en tant que mon Envoyé spécial, pour apporter le
réconfort et la solidarité concrète à toutes les victimes du conflit et
prier pour la grande intention de la paix. Nous sommes également en
communion avec les Pasteurs et les fidèles de l'Eglise qui est en Terre
Sainte, qui sont réunis dans la Basilique de l'Annonciation à Nazareth,
autour du Représentant pontifical en Israël et en Palestine, Mgr Antonio
Franco, pour prier pour les mêmes intentions. Ma pensée va également vers la
chère nation du Sri Lanka, menacée par l'aggravation du conflit ethnique;
vers l'Irak, où l'effroyable et quotidienne effusion de sang éloigne la
perspective de réconciliation et de reconstruction. Que Marie obtienne pour
tous des sentiments de compréhension, de volonté d'entente et de désir de
concorde!
***
Plus tôt dans la matinée, Benoît
XVI a célébré la messe dans la petite église San Tommaso de Castel Gandolfo
où se trouve sa résidence d'été et a commenté à cette occasion un passage de
l'Apocalypse pour affirmer "à la fin, c'est Dieu
qui triomphe et non le Dragon, même si le Dragon (...) incarne toutes les
puissances de la violence du monde et que celles-ci paraissent invincibles".
Le pape a appelé à l'espérance parce "qu'à la fin
l'amour vaincra et non la haine, et qu'à la fin vaincra la paix".
Lors de son homélie, Benoît XVI a invoqué Marie, lui
demandant de contribuer à "la victoire de la paix aujourd'hui".
Texte intégral de l'homélie de Benoît XVI:
Homélie en la fête de l'Assomption
Sources: Vatican
01146-01,01 Texte original : Italien - traduction E.S.M.
Eucharistie sacrement de la miséricorde
- 15.08.2006 - BENOÎT XVI