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19 Avril 2005
 

Benoît XVI avec la finesse du théologien et la fermeté douce du professeur

 

Rome, le 15 juillet 2007 - (E.S.M.) - Face à l’ivresse d’un XXIe siècle entrant dans sa carrière sous les auspices d’un nouveau scientisme, face aux attaques d’un fanatisme islamiste faisant de la violence le lieu de l’accomplissement religieux, voilà qu’un Benoît XVI incarne, au nom du Christ, la raison spirituelle.

La barque de Pierre, insubmersible sur l’océan, attire tout le monde parce que Jésus est dedans.  -  Pour agrandir l'image: C'est ici

Benoît XVI avec la finesse du théologien et la fermeté douce du professeur

« Le pape, combien de divisions ? » disait bêtement Joseph Staline, laissant clairement entendre qu’il ne redoutait en rien l’influence que pouvait avoir l’Église catholique qui avait condamné les totalitarismes de son siècle. Et pourtant... le nazisme et l’URSS ont disparu, l’Église catholique demeure, seule puissance internationale, à la fois dans le monde sans être de ce monde, capable à la fois de donner un message d’espoir à l’homme de notre temps et de mobiliser des millions de jeunes sur tous les continents pour entendre son enseignement.

Quel charivari, en vingt ans, sur la scène mondiale ! Chute du Mur de Berlin en 1989, implosion de l’URSS deux ans plus tard, fin de la bipolarisation de la guerre froide, recomposition de l’Europe, émergence de grandes puissances comme la Chine, l’Inde, le Brésil. Puis, au tournant de l’an 2000, développement prodigieux, via Internet et la téléphonie mobile, d’une communication sans frontières, et, sur le terrain politique, percée violente, avec les attentats du 11 septembre 2001 à New York, d’un islamisme de combat utilisant précisément l’explosion de l’image et le rétrécissement des distances pour créer un choc à l’échelle planétaire. Et l’Église, dans ce tohu-bohu ?

L’Église croit et espère. Rien, dans les problématiques qui l’assaillent, ne ressemble aux questions des années 70. Mais, forte de son expérience, l’Église ne manque pas de raisons - légitimes, étayées par l’Histoire, éclairées par la Foi - d’avoir confiance en l’avenir.

Prenez le concile Vatican II. Pour la première fois lors d’un concile œcuménique, ce sont les évêques de cinq continents qui se pressent au rendez-vous. En plein marxisme triomphant, l’Église, comme si elle pressentait la mondialisation qui s’annonce, ouvre portes et fenêtres pour clamer l’Évangile aux nations.

Un bloc de prière et de foi
Certains diront que les courants d’air ont alors emporté les vitres. Avec le recul, constatons que ni le vent glacé du communisme ni les tourbillons de Mai 68 soufflant sur l’après Concile n’ont empêché - au contraire ! Ils semblent l’avoir suscité - le surgissement d’un Jean-Paul II, ce bloc de prière et de Foi qui fit trembler l’empire soviétique et entraîna, sur les chemins de conversion des JMJ, des centaines de milliers de « jeunes hommes riches » qui n’attendaient qu’un signe pour le suivre.

L’histoire nous apprend qu’après chaque concile l’Église connut des déchirements, des turbulences, des anathèmes. Sans remonter aux querelles byzantines du premier millénaire chrétien, il n’est qu’à évoquer Vatican I, à la fin du XIXe siècle. A chaque fois, pourtant, la barque de Pierre est repartie parmi les vagues, plus forte, plus hardie, aguerrie.

La délicatesse de la Providence
Il en est de même aujourd’hui. Succédant à Jean-Paul II, Benoît XVI parachève, avec la finesse du théologien et la fermeté douce du professeur, la mise en ordre et l’approfondissement des repères de la Foi. Mesurons la délicatesse de la Providence : en réponse à un XXe siècle dominé par l’hypertrophie d’une raison devenue folle au point d’enfanter les totalitarismes rouge et brun, voilà qu’un Jean-Paul II incarne, au nom du Christ, la raison politique. Face à l’ivresse d’un XXIe siècle entrant dans sa carrière sous les auspices d’un nouveau scientisme (notamment dans le domaine de la biologie), face aux attaques d’un fanatisme islamiste faisant de la violence le lieu de l’accomplissement religieux, voilà qu’un Benoît XVI incarne, au nom du Christ, la raison spirituelle. L’Église, avec Vatican II, voulait s’ouvrir au monde ? Quarante ans plus tard, constatons qu’elle sait parler à ce monde avec les mots justes et forts qui font mouche et rendent l’espérance aux hommes.

Elle le fait dans un contexte religieux qui a lui-même profondément changé. Durant des siècles, civilisations et religions étaient étroitement liées, voire confondues. Occident chrétien, Extrême-Orient hindouiste et bouddhiste, terres conquises par l’islam du Maghreb à l’Indonésie à partir du VIIe siècle, animisme africain...etc. Certes, dès ses premiers martyrs, le christianisme, répondant à l’appel de son Seigneur : « Allez, enseignez toutes les nations... », s’est voulu missionnaire. La puissance de l’amour étant ce qu’elle est, et les hommes, sous tous les cieux, ayant le goût de l’espérance, il y eut dans l’histoire de grands moments d’évangélisation. La procession d’ouverture de Vatican II, avec sa foule bariolée d’évêque, en a donné plusieurs siècles plus tard une émouvante image en retour.

Il reste que l’Occident chrétien, fait de main d’hommes, n’a pas échappé aux tentations du pouvoir, du savoir et des richesses. Au temps des caravelles, l’heure de Dieu sur le Nouveau Monde n’a pas été seulement l’heure de Dieu. Et l’on sait que les colonisations des XIXe et XXe siècles, de même d’ailleurs que les décolonisations qui ont suivi, n’ont pas toujours respecté la logique de l’Évangile. L’Occident chrétien, au cœur même de sa force matérielle, a pu faire l’expérience de sa faiblesse spirituelle : le « vieil homme » ne cesse de ressurgir en soi, alors même qu’on souhaite témoigner de « l’homme nouveau » jusqu’aux confins de la terre !

L’Église possède les réponses aux questions du temps présent
D’où le grand intérêt de notre situation présente, et la confiance nouvelle qu’elle doit faire naître au coeur des chrétiens. Oui, la communication mondialisée, la perméabilité des frontières, l’interpénétration des cultures ont engendré un changement de paradigme religieux. Nous ne sommes plus dans la situation de mondes fermés où nous aurions à introduire le ferment de l’Évangile, en étant nous-mêmes protégés sur nos bases. Le pluralisme religieux est un fait, lié aux échanges internationaux et à l’émergence, sur la scène planétaire, de pôles de civilisation qui ont, à leur tour, l’esprit conquérant. Mais le Christ, lui, n’a pas changé. Et son Église prouve, par le geste comme par le verbe, que l’Esprit persiste à lui inspirer les bonnes réponses au bon moment.

Ainsi ‘Pierre’ a-t-il rapidement montré, face à ce pluralisme religieux, qu’il tenait fermement les clés confiées par Jésus à sa sagacité. La réunion tenue à Assise, en 1986, aura fait grincer bien des dents parmi les « serviteurs fidèles ». Et pourtant. Qui d’autre que le pape de Rome aurait eu l’autorité - spontanément reconnue par tous les chefs religieux du monde, présents à Assise - de convier les autres à cette démarche de prière, d’amour et de paix ? D’où venait cette autorité naturelle ? Ne tirait-elle pas sa force du fait que, pour tout chrétien, la Vérité est une personne ? Le Christ, vrai Dieu et vrai homme, aimant tous les hommes et respectant infiniment la liberté de leur esprit et de leur cœur, n’exerce-t-il pas un invincible attrait ? Le monde moderne est comme une mer où voguent des religions diverses. Personne ne veut plus de vaisseau-amiral. Mais la barque de Pierre, insubmersible sur l’océan, attire tout le monde parce que Jésus est dedans. N’oublions pas que ce n’est jamais la gloriole et la domination qui convertissent, mais l’abaissement, l’abandon et l’amour plus fort que la mort. Remercions Dieu de ce pluralisme ambiant qui nous ramène à l’essentiel !

Nos points forts
Et sachons discerner nos vrais points forts. J’en citerai deux. Face à l’islam, d’abord. Le bloc politico-religieux que l’islam représente appelle certes un traitement politique de la question, pour sauver la cohérence de nos sociétés. Ce n’est pas le sujet d’en parler ici, sauf pour dire qu’au bout du compte, en raison même de son absence de distinction entre le spirituel et le temporel, l’islam politique tire toute sa force du religieux. Eh bien, croit-on que dans le monde où nous vivons, où l’on ne conquiert durablement que les peuples que l’on convainc, le message brûlant du Christ, la folie de la Croix, la merveille de l’Eucharistie, l’amour inconditionnel des pauvres et des petits, le témoignage de tant de saints et de martyrs ne peuvent pas bouleverser des cœurs musulmans ? Souvenons-nous de l’émotion soulevée, chez nombre d’entre eux, par les martyrs de Tibbirhine et la beauté du testament du P. de Chergé. Soyons des chrétiens passionnés et fidèles, et le reste viendra par surcroît.

Le second point concerne la maîtrise de la vie. Inconscient de la grâce d’avoir été créé « à l’image et ressemblance de Dieu », l’homme moderne rêve de façonner un homme à l’image de l’homme. Les perspectives de la biologie à l’orée du XXIe siècle - manipulations d’embryons, clonage...etc - viennent rajeunir la tentation de Prométhée. Elles montrent que la vieille suggestion du Tentateur de la Genèse : « Vous serez comme des dieux » garde son pouvoir de fascination. Rien ne prouve toutefois que cette fascination aura le dernier mot. Au contraire.

Par sa défense inconditionnelle de l’être humain, l’Église apparaît en effet, à un nombre croissant de nos contemporains déboussolés, comme le rempart de leur espérance. Ils ne croient pas forcément au Ciel. Mais ils constatent que sur le respect de la terre et de la vie, sur « l’écologie humaine » comme sur le développement durable, le sens de la Création - belle en son origine et restaurée dans sa beauté première par le sacrifice de la Croix -, inspire aux chrétiens les solutions de sagesse et de vraie dignité. De là à remonter jusqu’à la source divine de ces intuitions, il n’y aura peut-être un jour qu’un pas.

Car la ferveur s’empare du vieil Occident. Les gens attentifs notent que les ‘communautés nouvelles’, malgré les turbulences inévitables de leur jeunesse, s’installent durablement dans le paysage chrétien, et qu’elles sont spontanément ‘en phase’ avec les modes de communication de notre temps. Les mêmes gens attentifs voient les églises se remplir à nouveau, les pèlerinages refleurir partout, les vocations de prêtres s’affirmer, les monastères attirer des grappes de fidèles sans cesse plus compactes à leurs offices. Est-ce si étonnant ? « On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne, écrivait Bernanos dans La France contre les robots, si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure ». La conspiration, depuis cette remarque, a accompli des pas de géants. Mais la soif spirituelle de l’être humain n’a pas changé. Et le Christ est toujours là, qui dit à chacun : « Viens, suis-Moi ». Et notre pape à nous, notre pape contemporain Benoît XVI, n’a pas peur de co-signer, avec son double Ratzinger, son propre témoignage sur Jésus de Nazareth, qu’on trouve jusque dans les halls de gare. Quelle époque passionnante !

Extrait du Permanences n°442. La revue du laïc catholique !
 

Sources:  Permanences - E.S.M.

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 15.07.2007 - BENOÎT XVI - Méditations

 

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