Le motu proprio a été signé par
Benoît XVI |
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Rome, le 15 Juin 2007 -
(E.S.M.) - Le "Motu Proprio" pontifical pour
la libéralisation de la Messe en latin de Saint Pie V selon le rite
tridentin est prêt, il est en train d'être traduit dans les différentes
langues et sera publié peu avant le départ du pape Benoît XVI pour ses
vacances d'été.
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La Messe en latin
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C'est ici
Le motu proprio a été signé par Benoît XVI
Table :
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Motu Proprio
Texte intégral du Motu
Proprio: ►
Publication du "Motu Proprio Summorum Pontificum"
Motu
Proprio Summorum Pontificum
(doc. word)
Lettre explicative: ►
Lettre du pape Benoît XVI aux évêques
Lettre du pape Benoît XVI accompagnant le motu proprio
(doc. word)
Une nouvelle publiée par le site "Petrus", et qui cette fois semble
fiable: Le "Motu Proprio" signé par le Pape, libéralisation imminente de la
Messe Saint Pie V.
Le "Motu Proprio" pontifical pour la libéralisation de la Messe en latin de
Saint Pie V selon le rite tridentin est prêt, il est en train d'être traduit
dans les différentes langues et sera publié peu avant le départ du pape
Benoît XVI pour ses
vacances d'été.
Le texte a été déjà signé par le Souverain Pontife, qui a même rédigé un
long document explicatif à caractère théologique, "adressé
à tous les évêques du monde", ainsi qu'on peut le lire dans
l'introduction, "afin qu'ils puissent accueillir ce document dans la
sérénité et la patience".
Le Pape demande donc aux évêques, au clergé et aux fidèles d'accepter le
"Motu proprio" avec une humeur sereine; il sera présenté lors d'une
conférence de presse par les Cardinaux Francis Arinze (Préfet de la
Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements), Dario
Castrillon Hoyos (Président de la Commission Ecclesia Dei), et Julian
Herranz (Président du Conseil Pontifical pour les textes législatifs). Le
retard dans la publication du document semble dû à de fortes résistances
dans quelques secteurs du clergé (notamment de la part de la Conférence
épiscopale française).
Le théologien et collaborateur de la Congrégation pour la Doctrine de la
foi, Don Nicola Bux (ami personnel du Saint Père) qui est aussi un
théologien et un collaborateur de la Congrégation pour la Doctrine de la
Foi, affirme : "Vous pouvez l'écrire en toute confiance, le Pape Benoît XVI
apprécie la concertation et la collaboration et ne veut pas décider tout
seul, c'est pourquoi il a écouté des avis variés et répétés, mais le Motu
proprio pour la libéralisation de la Messe Saint Pie V a été signé et sa
publication est imminente, disons que c'est une question de jours".
Bruno Volpe - Article original en
italien sur le site Petrus:
http://www.papanews.it/ - traduction Béatrice Bolhy
Qu'est-ce que "la Messe Saint Pie V" ?
La Messe tridentine est célébrée entièrement en latin, à l'exception de
quelques mots et phrases en grec ancien et en hébreu ; elle est entrecoupée
de longues périodes de silence, pour permettre aux fidèles de pouvoir
méditer de façon adéquate autour de la grandeur du mystère eucharistique
auquel ils sont appelés à assister. Les fidèles suivent la liturgie en
lisant le missel - ou le feuillet - bilingue, qui reproduit côte à côte, le
texte latin, et la traduction intégrale dans les différentes langues
nationales.
La différence entre la Messe tridentine et la Messe dite moderne ne consiste
pas seulement dans l'emploi de la langue ecclésiastique et universelle
("catholique" signifie justement universel)
Le prêtre, contrairement à ce qui se produit avec le nouveau rite, tourne le
dos aux fidèles, puisqu'il célèbre tourné vers le tabernacle, et l'autel qui
constitue une représentation du Calvaire, l'image est celle du célébrant qui
guide le peuple. L'Évangile est toujours lu sur le côté droit de l'autel,
tandis que l'Épître sur le côté gauche (d'"où les expressions «in cornu evangelii» e «in cornu epistulae»).
La communion - uniquement l'hostie, pour les fidèles - est reçue à genoux,
et dans la bouche. On assiste à la plus grande partie de la messe à genoux,
parce qu'on croit à son très grand mystère, parce qu'on croit à la présence
réelle de Jésus en son corps, son sang, son âme et sa divinité, et parce que
la position à genoux est celle de l'humble pécheur qui implore la
miséricorde
de Dieu. La limitation de la Messe tridentine par le Concile Vatican II a
été la cause principale du schisme entre les disciples de l'évêque français
Marcel Lefebvre et l'Église de Rome (C'est l'arbre qui cache la forêt:
oecuménisme, dialogue interreligieux, liberté religieuses, idées politiques,
voilà des vraies raisons...). Un schisme douloureux, né sous le
Pontificat de Jean-Paul II, et qui avec le "Motu proprio" de
Benoît XVI
semble destiné à être définitivement mis en retrait.
Un aimable lecteur nous a fait remarquer que
l'article qui précède contient de nombreuses inexactitudes. Il a eu
l'amabilité d'apporter des précisions que nous reproduisons ci-dessous.
Qu'est-ce que "la Messe
de Saint Pie V" ?
La Messe tridentine dite aussi
"messe de St Pie V", est ainsi nommée parce qu'elle fut codifiée et
généralisée dans tout l'occident après le Concile de Trente sous
l'autorité du Pape St Pie V. Elle est célébrée
(...) en latin, à l'exception de quelques
mots et phrases en grec ancien et en hébreu, mais
les lectures de la Sainte Ecriture peuvent être faites en langue
vernaculaire.
Son rite est celui de l'antique
messe romaine telle qu'elle était célébrée au sortir des persécutions,
avec quelques ajouts de la période médiévale. Il a été en vigueur dans
toute l'Eglise jusqu'en 1969.
Ce qui différencie en profondeur le missel dit de St Pie V du missel de
Paul VI tient essentiellement dans les textes des oraisons des dimanches
et des fêtes, dans les lectures choisies, dans l'agencement et dans les
prières de l'ordinaire de la messe, et dans l'ordonnancement du calendrier.
Dans le missel de St Pie V, les
prières de l'offertoire et du canon sont immuables, et elles sont récitées
à voix basse par le prêtre, ce qui laisse aux fidèles de longues
périodes de silence, qui leur permettent de
s'associer à la prière du prêtre avec davantage d'intériorité.
La langue latine n'est pas un
obstacle dès lors que les fidèles peuvent suivre
la liturgie dans leur missel - ou
grâce au feuillet
habituellement mis à leur disposition - bilingue, qui reproduit
côte à côte, le texte latin, et sa traduction
en langue vernaculaire. Le latin permet une plus
grande rigueur théologique.
Pour la plupart des gens c'est l'usage du latin qui
fait la seule différence entre la
Messe tridentine et la Messe dite moderne
(promulguée par Paul VI en 1969) ce
qui est inexact car la nouvelle messe a en effet été promulguée en latin
et le concile Vatican II n'a pas abrogé mais a confirmé l'usage du latin
dans la liturgie romaine, il a seulement permis de recourir davantage à la
langue vernaculaire.
Une autre
chose frappe les personnes qui ne sont pas habituées à la
liturgie tridentine: le prêtre, contrairement à
l'usage le plus répandu depuis la fin du concile Vatican II, tourne
le dos aux fidèles, d'où les expressions couramment
employées de "célébration face au peuple" ou "dos au peuple". S'il est
vrai que l'institution du nouveau rite a favorisé la célébration "face au
peuple", il faut noter que le missel promulgué par Paul VI montre
en plusieurs endroits que le rite promulgué en 1969 était prévu pour être
célébré "dos au peuple" selon l'usage séculaire. Par ailleurs, la messe de
St Pie V peut également être célébrée "face au peuple", et c'est ainsi que
les Papes ont toujours célébré à la basilique St Pierre du Vatican. Cette
question de la position du célébrant n'est pas une question de position
relative à l'assistance, mais elle est liée à la dimension cosmique de la
liturgie: l'assemblée n'est pas repliée sur elle-même, mais elle est
tournée vers la Croix, et vers l'Est, vers le soleil levant, symbole de la
Résurrection et de l'attente du retour glorieux du Christ Sauveur. La
célébration "dos au peuple" exprime mieux une réalité souvent oubliée de
la liturgie: sa dimension cosmique et eschatologique.
Cette même
dimension cosmique se retrouve dans le fait que, alors que l'épître est
lue à droite de l'autel, l'Evangile est proclamé du côté gauche, mais
tourné vers le Nord: cette position exprimant l'annonce du salut à ceux
qui "sont dans les ténêbres et l'ombre de la mort".
La communion - uniquement l'hostie (la communion
sous les deux espèces n'est prévue que pour des cas exceptionnels dans le
rite de 1969, même si elle est abusivement généralisée, n'est jamais
permise dans le rite traditionnel) - est reçue à genoux, et
directement sur la langue (mais c'est aussi la règle
générale pour le nouveau rite: la communion dans la main est un usage
permis mais non la règle commune): c'est un signe de respect qui exprime
davantage la foi eucharistique et limite les risques de profanation.
L'agenouillement est plus fréquent parce que la position à genoux
est celle de l'humble pécheur qui implore la miséricorde de Dieu.
La Messe tridentine
n'a pas été interdite par le Concile Vatican II
contrairement à une opinion largement répandue: d'abord parce que le dit
concile s'est achevé en 1965 et que la nouvelle messe a été promulguée en
1969! Le Pape Paul VI a promulgué le nouveau
rite sans interdire l'ancien, mais de fait celui ci s'est retrouvé mis à
l'écart voire pourchassé dans nombre de lieux... Le rite n'était que la
partie émergée d'un iceberg bien plus important que le simple fait
liturgique et ce n'est pas sur ce seul point
que l'évêque français Marcel Lefebvre s'est
opposé aux réformes consécutives au Concile. C'est l'arbre qui
cache la forêt: oecuménisme, dialogue interreligieux, liberté religieuses,
idées politiques, voilà les vraies raisons...
En 1988, Mgr Lefèbvre sacrera 4 évêques sans
l'autorisation du Saint Siège pour continuer l'oeuvre qu'il avait initié,
créant ainsi une situation de schisme douloureux.
Ce "Motu
proprio" de Benoît XVI
si attendu (on en parle depuis des mois!) pourrait
être un préalable à la réconciliation et à une pacification à l'intérieur
de l'Eglise catholique...
Rappel:
Interrogé sur le Motu Proprio pour la libéralisation de la messe tridentine,
le secrétaire d’État du Saint-Siège a confié qu’il "ne faudrait pas attendre
beaucoup de temps pour le voir publier", car le pape Benoît XVI était
"personnellement intéressé“ par sa publication : ►Le
card. Bertone annonce la publication du Motu Proprio de Benoît XVI
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 15.06.2007 - BENOÎT XVI -
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