Le pape Benoît XVI à la conférence du CELAM - Pour agrandir l'image ► Cliquer

BENOÎT XVI À L’INAUGURATION DE LA CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES LATINO-AMÉRICAINS

Synthèse du discours du Saint Père Benoît XVI - (Texte intégral  ► Benoît XVI)

Pensée du jour:

"Dans le monde d'aujourd'hui, le phénomène de la mondialisation se manifeste comme un entrelacement de relations au niveau planétaire. Bien que pour certains aspects il représente un avantage pour la grade famille humaine et un signal de profonde aspiration à l'unité, il comporte sans aucun doute aussi le risque de voir se former de grands monopoles et de convertir le profit en valeur suprême. Comme dans tous les secteurs de l'activité humaine, la mondialisation elle aussi doit se fonder sur l'éthique, en mettant tout au service de la personne humaine, créée à l'image et ressemblance de Dieu" (Extrait du discours du Pape Benoît XVI à l'inauguration de la Vème Conférence de l'épiscopat latino-américain, hier à Aparecida)

Benoît XVI est de retour à Rome de son premier voyage apostolique en Amérique Latine, le "continent de l’espérance" comme il l’a défini au début et à la fin de son séjour au Brésil, conclu hier après-midi avec l’inauguration de la Vème Conférence générale du Conseil épiscopal latino-américain et des Caraïbes (Celam) au sanctuaire de l’Aparecida.

"L’option préférentielle pour les pauvres est implicite dans la foi christologique dans laquelle Dieu s’est fait pauvre pour nous, pour nous enrichir avec sa pauvreté" a dit le Pape, citant la seconde lettre de Saint Paul aux Corinthiens, devant 266 évêques du Celam réunis à Aparecida, après les conférences de Rio del Janeiro (1955), Medellín (Colombie, 1968), Puebla (Mexique, 1979) et Saint Domingue (1992).

La Pape a rappelé que l’encyclique Populorum Progressio de Paul VI, dont c’est cette année le 40ème anniversaire, "invite à supprimer les graves inégalités sociales et les énormes différences dans l’accès aux biens. Ces peuples (latino-américains, Ndlr) aspirent surtout à la plénitude de la vie que le Christ a apportée : « je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » (Jean, 10,10)".

Affrontant les défis posés par les problèmes sociaux et politiques du continent, Benoît XVI a notamment dit : "Le capitalisme tout comme le marxisme ont promis de trouver le chemin vers les justes structures, affirmant qu’une fois établies, elles auraient fonctionné seules. Cette promesse idéologique s’est démontrée fausse". Au contraire, a-t-il ajouté, "les justes structures doivent être cherchées et élaborées à la lumière des valeurs fondamentales, avec tout l’engagement de la raison politique, économique et sociale" ; mais "le travail politique ne relève pas immédiatement de la compétence de l’Église (…) Si l’Église commençait à se transformer directement en sujet politique, elle ne pourrait pas faire davantage pour les pauvres et pour la justice, mais elle ferait moins parce qu’elle perdrait de son indépendance et de son autorité morale, en s’identifiant à une seule voie politique et à des positions partiales discutables".

L’Église, a encore souligné Benoît XVI, "est avocat de la vérité, de la justice et des pauvres, parce qu’elle ne s’identifie pas aux politiciens ni aux intérêts de partis". En ce 90ème anniversaire des apparitions de la Vierge de Fatima, le pape a également confié tout spécialement à la Vierge "les peuples et les nations qui en ont particulièrement besoin", les "frères et sœurs qui souffrent de famine", en rappelant la "Marche contre la faim" promue par le Programme alimentaire de l’ONU qui s’est déroulée hier dans plusieurs villes du monde, comme Ribeirão Preto, au Brésil. "Nos prières – a-t-il ajouté – se sont aussi adressées à la communauté afro-brésilienne qui commémore ce dimanche l’abolition de l’esclavage".

En ce qui concerne les racines chrétiennes des nations de l’Amérique Latine, le Pape a rappelé que "la foi en Dieu a animé la vie et la culture de ces pays pendant plus de 5 siècles" affirmant que la rencontre avec la foi chrétienne des peuples originels ne fut pas une "aliénation des cultures précolombiennes ni l’imposition d’une culture étrangère" mais a signifié "connaître et accueillir le Christ, le Dieu connu que les ancêtres, sans le savoir, cherchaient dans leurs riches traditions religieuses". "L’utopie de redonner vie aux religions précolombiennes, en les séparant du Christ et de l’Église universelle – a souligné Benoît XVI – ne serait pas un progrès mais un recul (…) La sagesse des peuples originels a heureusement conduit à une synthèse entre leurs cultures et la foi chrétienne que les missionnaires ont offerte. D’où la riche et profonde religiosité populaire qui ressort dans l’âme des peuples latino-américains (…) l’amour pour le ‘Dieu proche des pauvres et de ceux qui souffrent’ ". Le Pape a donné cinq consignes aux évêques du Celam pour le "renouvellement de l’Église" : "les familles, les prêtres, les religieux et les religieuses, les laïcs, les jeunes et la pastorale des vocations".

Dans un monde qui "cherche le bien-être, la richesse et le plaisir comme objectif de vie", les religieux et les religieuses sont "témoins qu’il existe un autre mode sensé de vivre" tandis que les laïcs sont "co-responsables dans la construction de la société selon les critères de l’Évangile, avec enthousiasme et audace, en communion avec leurs pasteurs".

Texte intégral du discours du Saint Père  ► Benoît XVI inaugure la Conférence Générale du CELAM

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Sources:  www.vatican.va - Eglise et mission - E.S.M.

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 15.05.2007 - BENOÎT XVI - Table Brésil