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19 Avril 2005
 

Benoît XVI souhaite que l'Église réponde aux exigences missionnaires

 

ROME, le 15 Mai 2007 - (E.S.M.) - Les prêtres et les laïcs Fidei Donum sont un vrai don du Seigneur à l’Église pour renforcer la mission ad gentes au début du XXIe siècle”et l'Eglise soutien cette oeuvre a déclaré le pape Benoît XVI.

50è Anniversaire de "Fidei Donum"

Le pape Benoît XVI souhaite que l'Église réponde aux exigences missionnaires des populations

Congrès international au 50e anniversaire de l’encyclique “Fidei Donum” - “Arrêter de se préoccuper de la mission d’évangéliser et de partager ses ressources pour subvenir aux besoins du peuple de Dieu signifie cesser d’être l’Église de Jésus-Christ”

Partant de la Très Sainte Trinité, qui est le coeur et la source de la mission, le Card. Gaudencio B. Rosales, archevêque de Manille (Philippines), est intervenu le 9 mai aux travaux du Congrès international au 50e anniversaire de l’encyclique “Fidei Donum” présentant un rapport sur le thème “Urgence et nécessité de la mission “ad gentes” ad extra sur le modèle de communion entre les Églises - Le don de la foi - Un prêtre pour tous les besoins de la mission”.

“La communion et la mission sont les deux précieux dons que l’Église est toujours prête à partager avec les hommes - a affirmé le cardinal. Toutefois, Notre Seigneur Jésus ne peut continuer sa mission de diffuser la Bonne Nouvelle de l’amour du Père qu’à travers ses disciples. Il leur répète en effet : “Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie”. Il est clair que personne ne peut entreprendre pour son compte « sa mission ». Les prêtres et les missionnaires peuvent évangéliser seulement au nom et en la personne de Jésus-Christ; eux, donc, doivent avant tout être envoyés en mission par l’Église et au nom de l’Église, que le Seigneur Jésus a fondée. Mais comme c’est dans la condition de ceux que le Seigneur choisit comme ses disciples, de même les évangélisateurs doivent être formés à une profonde et intime union avec Jésus-Christ”. L'intention missionnaire du pape Benoît XVI est en parfaite concorde avec ce 50e anniversaire : "Pour qu'augmente le nombre des vocations sacerdotales et religieuses en Amérique du Nord et dans les pays de l'Océan Pacifique, afin de répondre adéquatement aux exigences pastorales et missionnaires de ces populations": Intention de prière du pape Benoît XVI pour le mois d'avril

Puis le card. Rosales a rappelé les trois moments importants qui “scandent le devoir confié aux apôtres de conduire leur vie selon la volonté du maître. Ces trois moments (comme les couleurs de la lumière dans un prisme), ne sont pas distincts l’un de l’autre, se succèdent et se fondent, se combinent en créant de nouvelles couleurs. Dans la vie chrétienne la vocation se fonde sur la mission, de même que par la mission de nombreuses fois on intègre la condition de disciple”. Ces trois étapes, indiquées par l’Évangéliste Marc, sont : l’appel de Jésus, qui correspond à la vocation sacerdotale; “Il en constitua Douze qui restèrent avec lui”, rester avec Jésus est le coeur de l’apostolat; le troisième moment est marqué par le “pour les envoyer prêcher”. “L’envoi à prêcher la Bonne Nouvelle définit l’action qui est explicitement appelée mission. C’est au moment où les apôtres sont envoyés prêcher, raconter la sagesse, l’amour et la compassion du Seigneur, parmi les peuples et les cultures, qu’ils sont envoyés évangéliser. L’évangélisation est donc la troisième étape dans la vie du disciple choisi, qui comporte autant le privilège de l’appel, que la pleine réalisation du fait d’être disciple, dans l’annonce du Royaume que seul le Seigneur peur inaugurer”.

Après avoir rappelé que l’évangélisation s’adressait à tous les peuples et à toutes les cultures, selon le mandat du Seigneur Jésus, l’archevêque de Manille s’est arrêté sur la nature missionnaire de l’Église : “Proclamer la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu, ou même l’évangélisation des peuples, constitue la mission essentielle, la grâce, la vocation, l’identité propre de l’Église. L’Église existe pour évangéliser, pour enseigner et pour être le canal du don de la grâce. L’Église donc ne serait pas pleinement elle-même s’il n’était pas de son devoir d’aller à la rencontre des autres (ou d’être envoyée en mission)... Pour l’Église, la mission d’évangéliser n’est pas, par conséquent une question de besoin ou d’urgence temporelle; mais c’est une partie de sa nature et de son identité”.

Dans la partie finale de son intervention, le Card. Rosales a montré dans le phénomène contemporain de la mobilité humaine un nouveau défi pour la mission de l’Eglise, et a conclu en rappelant qu’“appartenir à l’Eglise signifie se préoccuper non seulement de l’Église elle-même, mais aussi de tous ceux qui en font partie. Ce n’est pas une question d’urgence ou de nécessiter. Arrêter de se préoccuper de la mission d’évangéliser ou de partager ses ressources pour subvenir aux besoins du peuple de Dieu signifie cesser d’être l’Église de Jésus-Christ”.

Congrès international au 50e anniversaire de l’encyclique “Fidei Donum” - “Après cinquante ans nous croyons que l’expérience des Fidei Donum a encore beaucoup à dire et à donner à nos communautés”

Dans la seconde journée de travaux, jeudi 10 mai, les participants du Congrès international sur le 50e anniversaire de l’encyclique Fidei Donum ont pu écouter Son Exc. Mgr Giuseppe Betori, secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne, qui a parlé sur le thème “Coordination nationale des “Fidei Donum”, pour un projet missionnaire commun entre les Eglises d’envoi et de destination”.

“Les Fidei Donum, même en restant un des types missionnaires numériquement les plus limités (pas plus de 3-4% de tous les missionnaires présents dans le monde), ont offert à la vie de nos communautés des résultats surprenants” a souligné Mgr Betori, relevant que “les Églises de tradition ancienne, qui les années passées ont envoyé le plus grand nombre de Fidei Donum, vivent maintenant un moment grave de crise des vocations, tandis que les Églises les plus jeunes s’ouvrent seulement maintenant à ce service”. Le secrétaire général de la CEI a donc mis en évidence qu’aucun autre sujet missionnaire n’a contribué aussi minutieusement que les Fidei Donum “à apporter la coopération entre les Eglises, si proches de l’expérience directe des personnes et dans la vie des diocèses”.

Après avoir défini le phénomène des Fidei Donum à l’intérieur d’une ecclésiologie correcte, Mgr Betori a affirmé que “dans l’Église aujourd’hui il y une grande passion pour l’évangélisation, même si elle ne réussit pas à s’exprimer avec toutes les potentialités nécessaires. Là où est en jeu l’annonce de l’Évangile, ou bien le salut des âmes - comme on l’a dit une fois, les raisons humaines justifiant l’individualisme et les intérêts même institutionnels devraient disparaître. C’est seulement ainsi que l’annonce aura le visage et la force de l’Eglise, plus que celui de ses protagonistes”.

Vu qu’après cinquante ans l’expérience des Fidei Donum a encore “beaucoup à dire et à donner à nos communautés”, Mgr Betori a indiqué quelques perspectives concrètes à différents niveaux. Au niveau diocésain il est nécessaire de constituer un Bureau d’animation de la mission pour tout le diocèse, sous la responsabilité de l’évêque; de se doter d’un projet missionnaire diocésain; d’impliquer de façon plus entière et plus adaptée l’Eglise qui accueille. Au niveau interdiocésain et régional plusieurs formes de collaboration sont possibles pour soutenir et encourager l’expérience des Fidei Donum rentrés; promouvoir le laïcat missionnaire Fidei Donum, contribuant à définir plus précisément l’identité et les modalités de formation, d’accompagnement, de service; une plus grande réélaboration de l’expérience des Fidei Donum pour donner vie à des formes et à des expériences pastorales originales et partagées; favoriser la présence de prêtres provenant de pays de mission. Le secrétaire général de la CEI a ensuite conclu son intervention par deux propositions concrètes : instituer un lieu de formation pour ceux qui partent et pour ceux qui rentrent, et un Observatoire de la coopération entre les Eglises. “Après 50 ans les motivations qui suscitèrent le début de l’expérience Fidei Donum n’ont pas diminué - a enfin affirmé le Secrétaire général de la CEI. Les objectifs de charité pastorale, même avec le changement d’époque, restent encore valables et urgents. Aujourd’hui nous sommes invités à élargir encore plus nos horizons jusqu’à atteindre le grand continent asiatique”.

Congrès international au 50e anniversaire de l’encyclique “Fidei Donum” - “Par un encouragement continuel du magistère, puisse surgir dans les jeunes Eglises une nouvelle vague de missionnaires enthousiastes “Fidei Donum”, même si ce modèle ne pourra jamais devenir la norme de la future missio Ad Gentes”.

Son Exc. Mgr Hubert Bucher, évêque de Bethléem (Afrique du Sud) est intervenu pendant la seconde journée de travaux du Congrès, jeudi 10 mai, présentant un rapport sur les “Eléments pour reconfigurer l’identité des Fidei Donum” et sur les “Parcours de formation”; L’évêque de Bethléem a avant tout proposé quelques motifs de réflexion évaluant l’expérience des Fidei Donum, se demandant si ce type pourrait éventuellement devenir “la norme pour la missio ad gentes de l’Église”. “Les ordres et les congrégations religieuses, de même que les instituts missionnaires, recrutent massivement leurs membres dans les jeunes Églises - a dit Mgr Bucher. Quant aux instituts missionnaires en particulier, ils se sentiront certainement obligés de continuer à poursuivre le but pour lequel ils ont été fondés. Ainsi les dirigeants de l’Eglise continueront sans doute à s’appuyer sur eux pour diriger la missio ad gentes... Bien que je partage l’espérance de voir surgir l’aurore d’une nouvelle ère missionnaire... je considère toutefois qu’on ne peut fermer les yeux sur le terrible effondrement des vocations au sacerdoce et à la vie religieuse qui a frappé l’Eglise dans l’hémisphère Nord au cours des cinquante ans qui sont passés depuis la promulgation de l’encyclique Fidei Donum... Il existe naturellement une réalité consolante : une rapide augmentation des vocations en majorité dans les zones de l’hémisphère Sud, où l’Église dispose d’une présence significative, avec des chiffres vraiment surprenants dans certains pays, spécialement sur le continent africain. Cependant, il n’est pas encore certain que ce printemps de vocations conduira réellement un grand nombre de prêtres diocésains de ces pays à devenir d’enthousiastes missionnaires “Fidei Donum” ad gentes... On peut donc espérer qu’avec le continuel encouragement du magistère, pourra surgir dans les jeunes Eglises de l’hémisphère Sud une nouvelle vague d’enthousiastes missionnaires “Fidei Donum”, même si ce modèle ne pourra jamais devenir la norme de la future misso ad gentes”.

Puis Mgr Bucher a voulu prendre en considération trois termes qui devraient être soumis à un examen attentif, “afin de faire surgir à nouveau dans l’Eglise cet élan missionnaire qui en constitue une des caractéristiques essentielles, mais qui, de l’aveu même pape Jean-Paul II, s’est fortement affaibli”. Les trois termes sont : oecuménisme, dialogue et inculturation. Parmi les nombreuses observations à ce sujet, l’évêque de Bethléem a souligné la “grande quantité de groupes ecclésiaux qui pullulent dans les pays des jeunes Églises, et qui ne peuvent compter parmi les dites “églises principales”. L’Afrique du Sud en compte à elle seule six mille!” et qui demandent une préparation adéquate de la part des futurs prêtres; “Pour que l’Église retrouve son élan missionnaire, il sera absolument nécessaire que nos futurs missionnaires - autant Fidei Donum que les membres des congrégations religieuses et des instituts missionnaires, tandis qu’ils s’engagent dans une bonne mesure dans le dialogue interreligieux, croient cependant fermement que l’Église est sacrement universelle de salut qui a, dans le plan de Dieu, une rapport indispensable avec le salut de chaque être humain”; il sera nécessaire d’introduire des cours d’anthropologie sociale dans les programmes de nos séminaires. Au moins en Afrique, l’anthropologie sociale devrait, de cette façon, exercer le rôle d’une sorte de servante de la théologie”.

Congrès international au 50e anniversaire de l’encyclique “Fidei Donum” - “Le manque de structures dans les jeunes églises pour la formation, l’envoi et le soutien de leurs Fidei Donum”

Le président des Oeuvres missionnaires pontificales, l’Archevêque Henryk Hoser, est intervenu le dernier jour des travaux du Congrès, vendredi 11 mai, s’arrêtant sur le manque de structures dans les jeunes Eglises pour la formation, l’envoi et le soutien de leurs Fidei Donum, et formulant quelques propositions à ce sujet. Rappelons que  le Pape Benoît XVI avait reçu  les participants de la rencontre du Conseil Supérieur des Oeuvres Pontificales Missionnaires et au Congrès Mondial des Missionnaires "Fidei Donum", le 5 mai dernier. 

Avant tout, Mgr Hoser a souligné à l’ouverture de son exposé la dynamique de l’encyclique “Fidei Donum” qui se réalise “entre deux pôles, deux points d’orientation et de motivation” : le premier pôle est la foi (“l’évangélisation sans la foi n’existe pas”), le second est l’état du monde (dans l’Évangile nous rencontrons souvent le regard compatissant du Seigneur envers les situations concrètes de la foule). “Le texte de l’encyclique offre ce double regard : la motivation provenant de la réflexion théologique, et celle dérivant de la connaissance contextuelle de l’époque et du cadre de l’engagement missionnaire; en d’autres mots, de la lecture de la situation offerte, trouvée par la Providence Divine”.

Puis le Président des POM a proposé quelques suggestions concernant la formation à la mission, aussi dans les Églises de fondation récente. Une préparation “indirecte” prévoit des actions pastorales et de formation permanentes au niveau de la pastorale paroissiale ordinaire et au niveau des institutions consacrées à la formation (l’Union missionnaire pontificale peut offrir son soutien à travers la programmation de parcours catéchétiques et didactiques; les éléments de la missiologie peuvent être divulgués dans les séminaires, dans les noviciats, dans les écoles...). La préparation “directe” comprend au contraire 5 éléments : discernement des vocations et de l’esprit missionnaire des candidats; préparation linguistique; préparation spécifique sur le pays d’accueil (histoire, géographie, problèmes); problèmes d’ordre pratique (vaccinations, équipement nécessaire pour la mission...); préparation et signature du contrat avec l’évêque accueillant, anticipée par une visite des supérieurs ou responsables du missionnaire, dans les diocèses des territoires de mission.

“Le missionnaire envoyé par sa communauté ecclésiale doit savoir et sentir que le lien avec celle-ci existe toujours” a souligné Mgr Hoser, indiquant trois moyens de soutien : la prière de la paroisse, de la communauté religieuse, du diocèse; le support logistique et matériel (collecte, échange de correspondance, envoi de matériel et des équipements nécessaires...); l’échange d’informations sur les projets et sur la vie quotidienne du missionnaire et sur l’animation réalisée en sa faveur. "L'expérience missionnaire - avait déclaré Benoît XVI - laisse une marque indélébile parmi ceux qui la vive et contribue, en même temps, à nourrir cette communion ecclésiale qui fait que tous les baptisés se sentent membres d'une seule Église, Corps mystique du Christ".

“Depuis quelques dizaines d’années nous sommes témoins de la maturation rapide des jeunes Églises - a souligné le Président des POM. Cette maturité se manifeste dans le nombre croissant de missionnaires Sud-Sud, c’est-à-dire entre les Églises du Tiers Monde. Un nouveau courant de missionnaires - prêtres, religieux et laïcs - circule entre Asie, Océanie, Afrique et Amérique du Sud. On ne connaît pas les statistiques exactes, mais ce courant est déjà stable et de plus en plus important. Mais on note aussi un autre mouvement: de nombreux prêtres, consacrés, et laïcs abandonnent leurs pays pour se rendre et s’établir dans les pays du Nord de la planète, en Europe et en Amérique du Nord”. Ce dernier mouvement échappe souvent aux règles et aux contrôles, même si une partie des prêtres sont envoyés régulièrement travailler parmi leurs compatriotes émigrés ou aider les Églises plus anciennes qui ressentent la carence des vocations.

Par rapport aux missionnaires laïcs, “de plus en plus nombreux dans le monde entier”, Mgr Hoser a mis en évidence que “leur stabilité est de plus en plus fragile par rapport aux prêtres et aux religieux et religieuses”, qu’en outre ils manquent d’expérience et que leur préparation théologique et missiologique est souvent insuffisante. Dans ces cas le contrat écrit est encore plus nécessaire, car les laïcs sont moins liés par les dispositions du Droit canon.

Après avoir expliqué les éléments “qui font” un missionnaire, à la lumière du Magistère Conciliaire, Mgr Hoser a souligné combien a profondément changé “le modèle” du missionnaire, qui prévalait depuis le XVIe siècle jusqu’à la moitié du XXe siècle, et qui en arrivant “trouvait les représentants de l’administration européenne, souvent de son pays d’origine. Il proclamait certes l’Évangile, s’occupait de la formation et du développement des pauvres et des nécessiteux, fondait des paroisses, des écoles, des hôpitaux. Mais parallèlement il avait conscience d’être un exportateur des civilisations ou de la culture qu’il considérait comme supérieure. Il avait à sa disposition les moyens matériels provenant de son pays d’origine ou fournis par l’administration coloniale”. Aujourd’hui au contraire “l’échange des missionnaires entre les jeunes Églises dans les territoires dépendants de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples offre une figure bien différente. Le président des POM a conclu son intervention en soulignant l’importance que le missionnaire d’aujourd’hui ait soin de s’organiser et soigne de façon particulière sa préparation en vue d’un progrès sur la voie de l’inculturation. "L’Église vous soutient, affirmait le pape Benoît XVI lors de l'audience du 5 mai. La société, actuellement marquée par d’innombrables changements sociaux, attend votre apport pour construire une cohabitation commune moins égoïste et plus solidaire, qui soit réellement animée par les grands idéaux de la justice, de la liberté et de la paix".

Les conclusions : “Les prêtres et les laïcs Fidei Donum sont un vrai don du Seigneur à l’Église pour renforcer la mission ad gentes au début du XXIe siècle”

“C’est vraiment un Congrès international auquel étaient présentes les délégations de 50 Conférences épiscopales du monde entier, ce qui veut dire qu’il y a eu un échange d’expériences très grand. On a accordé une très grande attention à la mission, pour qu’elle plus vécue, plus objet de coresponsabilité. Les Églises locales ont vraiment repris courage pour revoir, remodeler et relancer leur activité d’évangélisation dans leurs territoires et aussi à l’extérieur, dans la communion entre les Églises. Pour cela je considère que ce Congrès a été certes une communication d’expériences, mais surtout a mis en lumière l’urgente nécessité de revoir tous les différents aspects du thème : d’une part la formation, l’ecclésiologie, et d’autre part il faut faire en sorte que les Fidei Donum acquièrent une pleine authenticité dans le contexte de l’évangélisation du monde d’aujourd’hui. Je pense que le Congrès a atteint cet objectif”: c’est par ces paroles que le P. Vito del Prete, secrétaire général de l’Union missionnaire pontifical (PUM), résume à l’Agence Fides les conclusions du Congrès international célébré du 9 au 11 mai pour le 50e anniversaire de l’encyclique “Fidei Donum”.

Dans la session finale du Congrès, dans l’après-midi de vendredi 11 mai, a été lue une première ébauche des principales conclusions et du message final du Congrès, aux soins de D. José Ramón Villar, Doyen de la Faculté de Théologie de l’Université de Navarre (Espagne), qui a affirmé entre autre que “cette ‘intuition prophétique’ de Pie XII (cfr RM n. 68) a été une semence qui a cru dans l’Église et qui s’est développé avec vigueur. Les prêtres et les laïcs Fidei Donum sont un vrai don du Seigneur à son Église pour renforcer la mission ad gentes au début du XXIe siècle”. En outre “l’envoi ecclésial en mission de prêtres et de laïcs Fidei Donum est un signe opératif de la communion des Églises” a continué le P. Villar, rappelant que “la spécificité de l’expérience Fidei Donum est d’être un envoi ecclésial comme coopération entre les Églises, qu’ils soient prêtres, religieux ou laïcs”. Pendant le Congrès on a pu constater que l’expérience des Fidei Donum a produit de grands bienfaits dans de nombreuses Églises, “a accru la communion fraternelle, concrète et profonde, entre les Églises, a promu l’esprit missionnaire et l’évangélisation dans les Églises locales, a sollicité une vie plus évangélique et riche dans les membres du peuple de Dieu, plus conscients de la dimension nécessaire dans la réalisation de la mission ad gentes”.

Vu que la mission ad gentes n’est pas quelque chose d’optionnel pour un chrétien, on a vu l’importance de renforcer la formation missionnaire de tout le peuple de Dieu, particulièrement des prêtres. “Bien que tous ne vont pas en mission, tous doivent vivre en état de mission” lit-on dans les conclusions. Après l’expérience de ces cinq décennies on a vu aussi la nécessité de prêter une attention renouvelée à quelques aspects essentiels de l’envoi des Fidei Donum, comme les motivations de l’envoyé, le discernement adapté et la préparation immédiate de tous ceux qui sont envoyés. Il convient aussi un processus d’insertion dans la nouvelle réalité locale, importante pour pouvoir connaître et aimer, un processus qui devra être facilité par l’évêque et par le prêtre local. Il est important aussi d’avoir un contact fluide et continu entre les évêques et les Églises d’origine et d’accueil. Enfin les participants du Congrès ont manifesté un désir : la possibilité de réaliser une assemblée ordinaire du Synode des évêques consacrée au thème de la mission.

Son Exc. Mgr. Henryk Hoser, Président des Oeuvres missionnaires pontificales, après avoir remercié tous ceux qui ont collaboré autant dans la préparation que dans la célébration du Congrès, a demandé à tous les participants “de transmettre au monde le résultat de ce Congrès, de porter là où ils iront les fruits de ce Congrès, d’être témoins de cet événement, qui a été fort et enrichissant”. Le Congrès s’est conclu par la messe présidée par Mgr Hoser.

Texte intégral du discours du saint Père: Benoît XVI commémore le 50è anniversaire de Fidei Donum

Repères:
Le Pape Benoît XVI reçoit les participants de la rencontre du Conseil Supérieur des Oeuvres Pontificales Missionnaires et au Congrès Mondial des Missionnaires "Fidei Donum", à l'occasion du 50° anniversaire de la Lettre Encyclique "Fidei donum" du Serviteur de Dieu le Pape Pie XII Benoît XVI rend hommage aux missionnaires "Fidei Donum"

"Le Saint-Père Benoît XVI a apprécié cette initiative et la considère avec confiance, souhaitant qu’elle contribue à relancer l’engagement missionnaire encouragé cinquante ans auparavant par le pape Pie XII avec l’encyclique Fidei Donum”: message du cardinal Bertone
Benoît XVI encourage les initiatives “Fidei Donum
 

Sources: Agence Fides -  www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 15.05.2007 - BENOÎT XVI - Eglise - T. Afrique

 

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