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19 Avril 2005
 

Catéchèse de Benoît XVI : le sens particulier de la résurrection du Christ

 

Le 15 avril 2009  - (E.S.M.) - L'Audience Générale de ce matin, mercredi de l'octave de Pâques, s'est déroulée à 10h30 Place Saint-Pierre où le pape Benoît XVI - provenant en hélicoptère de la résidence pontificale de Castel Gandolfo - a rencontré des groupes de pèlerins et de fidèles venus nombreux pour pour écouter sa méditation.

Le pape Benoît XVI

Catéchèse de Benoît XVI : le sens particulier de la résurrection du Christ

Le 15 avril 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - L'Audience Générale de ce matin, mercredi de l'octave de Pâques, s'est déroulée à 10h30 Place Saint-Pierre où le pape Benoît XVI - provenant en hélicoptère de la résidence pontificale de Castel Gandolfo - a rencontré des groupes de pèlerins et de fidèles venus nombreux pour pour écouter sa méditation sur le sens particulier de la résurrection du Christ.
Après avoir repris ses catéchèses en différentes langues, Benoît XVI a adressé des salutations particulières  aux groupes de fidèles présents.
Au terme de l'Audience Générale, le Saint-Père est rentré à Castel Gandolfo.

Catéchèse du Saint-Père

Chers frères et sœurs,

L’Audience Générale habituelle du mercredi est aujourd'hui envahie de joie spirituelle, cette joie qu’aucune souffrance ni peine ne peuvent anéantir, parce que c’est la joie qui jaillit de la certitude que le Christ, par sa mort et sa résurrection, a définitivement triomphé sur le mal et sur la mort. « Le Christ est ressuscité ! Alléluia ! », chante l'Église en fête. Et ce climat joyeux, ces sentiments typiques à Pâques, se prolongent non seulement pendant toute cette semaine - octave de Pâques - mais s'étendent dans les cinquante jours qui vont jusqu'à la Pentecôte. Au contraire, nous pouvons dire : le mystère de la Pâques embrasse l'arc tout entier de notre existence.

En ce temps liturgique, nombreuses sont précisément les références bibliques et les encouragements à la méditation qui nous sont offerts pour approfondir la signification et la valeur de la Pâque. Le « chemin de croix », que dans le Saint Triduum nous avons parcouru avec Jésus jusqu'au Calvaire en revivant la douloureuse passion, dans la Veillée pascale  solennelle est devenu la consolante « via lucis ». Par la résurrection, nous pouvons dire que tout ce chemin de souffrance est un chemin de lumière et de renaissance spirituelle, de paix intérieure et de solide espérance. Après le pleur, après l’égarement du Vendredi Saint, suivi par le silence chargé d'attente du Samedi Saint, à l'aube du « premier jour après le samedi » a résonné avec force l'annonce de la Vie qui a vaincu la mort : « Dux vitae mortuus/regnat vivus - le Seigneur de la vie était mort ; mais maintenant, il vit, il triomphe ! » La nouveauté bouleversante de la résurrection est tellement importante que l'Église ne cesse pas de la proclamer, en prolongeant le souvenir surtout chaque dimanche : chaque dimanche, en effet, est le « jour du Seigneur » et la Pâque hebdomadaire du peuple de Dieu. Nos frères orientaux, presque en voulant mettre en évidence ce mystère de salut qui envahit notre vie quotidienne, appellent en langue russe le dimanche « jour de la résurrection » (voskrescénje).

Il est par conséquent fondamental pour notre foi et pour notre témoignage chrétien de proclamer la résurrection de Jésus de Nazareth comme un évènement réel, historique, confirmé par des  témoins nombreux et dignes de foi. Nous l'affirmons avec force parce que, même à notre époque, nombreux sont ceux qui cherchent à en nier la vérité historique en réduisant le récit évangélique à un mythe, à une « vision » des Apôtres, en reprenant et en présentant des théories comme vieilles et déjà consommées comme nouvelles et scientifiques. Certainement la résurrection n'a pas été pour Jésus un simple retour à la vie précédente. Dans ce cas, en effet, ce serait une chose du passé : il y a deux mille ans quelqu’un est ressuscité, est revenu à sa vie précédente, comme par exemple Lazare. La résurrection se place dans une autre dimension : c’est le passage à une dimension de vie profondément nouvelle, qui nous intéresse aussi, qui implique toute la famille humaine, l'histoire et l'univers. Cet évènement qui a introduit une nouvelle dimension de vie, une ouverture de notre monde vers la vie éternelle, a changé l'existence des témoins oculaires comme le démontrent les récits des évangélistes et les autres écrits des néotestamentaires ; c’est une annonce que des générations entières d'hommes et de femmes tout au long des siècles ont accueilli avec foi et ont témoigné souvent au prix de leur sang, en sachant que c’est vraiment ainsi qu’ils entraient dans cette nouvelle dimension de la vie. Cette année aussi, à Pâques, cette bonne nouvelle résonne inchangée et toujours nouvelle, dans chaque partie de la terre : Jésus mort sur la croix est ressuscité, il vit glorieux parce qu'il a vaincu le pouvoir de la mort, a conduit l'être humain dans une nouvelle communion de vie avec Dieu et en Dieu. Voici la victoire de la Pâque, notre salut ! Et donc nous pouvons chanter avec Saint Augustin : « La résurrection du Christ est notre espérance », parce qu'il nous introduit dans un nouvel avenir.

C’est vrai : la résurrection de Jésus fonde notre solide espérance et illumine entièrement notre pèlerinage terrestre, y compris l'énigme humaine de la douleur et de la mort. La foi dans le Christ crucifié et ressuscité est le cœur du message évangélique tout entier, le noyau central de notre « Credo ». De ce « Credo » essentiel nous pouvons trouver une expression remarquable dans un passage connu de Paul, contenu dans la Première Lettre aux Corinthiens (15.3-8) où, l'Apôtre, pour répondre à quelques uns de la communauté de Corinthe qui paradoxalement proclamaient la résurrection de Jésus mais niaient celle de sa mort - notre espérance -, transmet fidèlement ce que - Paul - avait reçu de la première communauté apostolique sur la mort et la résurrection du Seigneur.

Il commence par une affirmation presque péremptoire : « Je vous proclame, frères, l'Évangile que je vous ai annoncé et que vous avez reçu, dans lequel vous demeurez fermes et par lequel vous êtes sauvés, si vous le gardez comme vous je vous l’ai annoncé. À moins que vous n'ayez pas cru en vain ! » (vv. 1-2). Il ajoute tout de suite leur avoir transmis ce que lui-même avait reçu. Suit ensuite le péricope que nous avons écouté au début de notre rencontre. Saint Paul présente avant tout la mort de Jésus et place, dans un texte si bref, deux ajouts à la nouvelle que le « Christ est mort ». Le premier ajout est : il mourut « pour nos péchés » ; le deuxième est : « selon les Écritures » (v. 3). Cette expression « selon les Écritures » place l'évènement de la mort du Seigneur en relation avec l'histoire de l'alliance vétérotestamentaire de Dieu avec son peuple, et il nous fait comprendre que la mort du Fils de Dieu appartient au tissu de l'histoire du salut, et il nous fait même comprendre que cette histoire reçoit d’elle sa logique et sa véritable signification. Jusqu'à ce moment, la mort du Christ était restée presque une énigme, dont l’issue était encore incertaine. Dans le mystère pascal s’accomplissent les paroles des écritures, c'est-à-dire, cette mort accomplie « selon les Écritures » est un événement qui porte en lui un logos, une logique : la mort du Christ témoigne que la Parole de Dieu s’est faite jusqu'au bout « chair », « histoire » humaine. Comment et pourquoi cela est arrivé se comprend par un autre ajout que Saint Paul fait : le Christ est mort « pour nos péchés ». Par ces mots, le texte de Paul semble reprendre la prophétie d'Isaïe contenue dans le Quatrième Chant du serviteur de Dieu (cfr Is 53.12). Le serviteur de Dieu - ainsi dit le chant - « s’est dépouillé lui-même jusqu'à la mort », il a pris sur lui « tous nos péchés », et intercédant pour les « coupables » a pu apporter le don de la réconciliation des hommes entre eux et des hommes avec Dieu : sa mort est donc la mort qui met fin à la mort ; le chemin de la Croix conduit à la Résurrection.

Dans les versets qui suivent, l'Apôtre s'arrête ensuite sur la résurrection du Seigneur. Il dit que le Christ « est ressuscité le troisième jour selon les Écritures ». De nouveau : « selon les Écritures » ! De nombreux exégètes entrevoient dans l'expression : « il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures » un rappel significatif de ce que nous lisons dans le Psaume 16, où le psalmiste proclame : « Tu n'abandonneras pas ma vie aux enfers, tu ne laisseras pas ton fidèle voir la corruption » (v.10). C’est un des textes de l'Ancien Testament, cité le plus souvent dans le christianisme primitif, pour prouver le caractère messianique de Jésus. Puisque selon l'interprétation juive, la corruption commençait après le troisième jour, la parole des Ecritures se réalisa en Jésus qui ressuscite le troisième jour, c'est-à-dire avant que commence la corruption. Saint Paul, en transmettant fidèlement l'enseignement des Apôtres, souligne que la victoire du Christ sur la mort se réalise grâce à la puissance créatrice de la Parole de Dieu. Cette puissance divine apporte espérance et joie : voilà en définitive le contenu libérateur de la révélation pascale. Dans la Pâque, Dieu se révèle lui-même ainsi que la puissance de l'amour trinitaire qui anéantit les forces destructrices du mal et de la mort.

Chers frères et sœurs, conclut Benoît XVI,  laissons-nous éclairer par la splendeur du Seigneur ressuscité. Accueillons le avec foi et adhérons avec générosité à son Évangile, comme le firent les témoins privilégiés de sa résurrection ; comme fit, quelques années après, Saint Paul qui rencontra le divin Maître de manière extraordinaire sur le chemin de Damas. Nous ne pouvons pas garder seulement pour nous l'annonce de cette Vérité qui change la vie de tous. Et avec une confiance humble nous prions : « Jésus, qui en ressuscitant des morts, a anticipé notre résurrection, nous croyons en Toi ! ». Je voudrais conclure avec une exclamation qu’aimait répéter Silvain de Mont Athos : « Réjouis toi, mon âme. C’est toujours Pâques, parce que le Christ ressuscité est notre résurrection ! ». Que la Vierge Marie nous aide à cultiver en nous, et autour de nous, ce climat de joie pascale, pour être des témoins de l'Amour divin en chaque situation de notre existence. Encore une fois, Bonne Pâques à vous tous !

►  Le voyage anniversaire de Benoît XVI place Saint Pierre

Joyeux anniversaire au pape Benoît XVI de la part des pèlerins francophones

Texte original du discours du Saint Père UDIENZA GENERALE

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Italien
 

 

Sources :  www.vatican.va (© traduction E.S.M.)  
© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 15.04.09 - T/Catéchèse

 

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