Benoît XVI nous invite à regarder le
Christ transpercé sur la Croix |
 |
CITE DU VATICAN, le 15 Février 2007 -
(E.S.M.) -
Benoît XVI rappelle qu’il a consacré au thème de l’amour l’encyclique «Deus Caritas
Est», mettant en relief ses deux formes fondamentales :
l’agapè et l’éros.
|
Le Saint-Père Benoît XVI
Benoît XVI nous invite à regarder le Christ transpercé sur la Croix
Le Message pour le Carême du Souverain Pontife n'est pas facile à méditer,
aussi nous vous donnons une synthèse qui peut en améliorer la
compréhension.
Dans son Message pour le Carême, le Pape Benoît XVI nous invite à
tourner notre regard « vers le Christ crucifié qui, en mourant sur le
Calvaire, nous a révélé pleinement l’amour de Dieu. Contempler ‘Celui qu’ils
ont transpercé’ nous incitera de cette façon à ouvrir notre cœur aux autres
»
« Le Carême est un temps propice pour
apprendre à rester avec Marie et Jean, le disciple préféré, auprès de Celui
qui sur la Croix consomme pour l’humanité entière le sacrifice de sa vie »,
c’est pourquoi le Saint-Père Benoît XVI a choisi comme thème biblique pour
son Message de carême le verset « Ils regarderont Celui qu’ils auront
transpercé » (Jn 19,37). Le Pape nous invite : « Avec la plus vive
participation, tournons par conséquent notre regard, en ce temps de
pénitence et de prière, vers le Christ crucifié qui, en mourant sur le
Calvaire, nous a révélé pleinement l’amour de Dieu ».
Benoît XVI rappelle qu’il a consacré au thème de l’amour l’encyclique «Deus Caritas
Est», mettant en relief ses deux formes fondamentales : l’agapè et
l’éros, et affirme : « Le terme agapè, présent de nombreuses fois dans le
Nouveau Testament, indique l’amour oblatif de ceux qui recherchent
exclusivement le bien de l’autre ; le mot éros dénote au contraire l’amour
de ceux qui désirent posséder ce qui leur manque et aspirent à l’union avec
l’aimé. L’amour dont Dieu nous entoure est certainement agapè. Mais l’amour
de Dieu est aussi éros, l’éros fait partie du cœur même de Dieu : le
Tout-puissant attend le « oui » de ses créatures comme un jeune époux celui
de son épouse. Malheureusement depuis ses origines l’humanité, séduite par
les mensonges du Malin, s’est fermée à l’amour de Dieu, dans l’illusion
d’une impossible autosuffisance. Dieu, cependant, ne s’est pas donné pour
vaincu, et même le « non » de l’homme a été comme l’impulsion décisive qui
l’a conduit à manifester son amour dans toute sa force rédemptrice ».
Pour reconquérir l’amour de sa créature, Dieu a accepté de payer un prix
très élevé : le sang de son Fils Unique. « C’est dans le mystère de la Croix
que se révèle pleinement la puissance incommensurable de la miséricorde du
Père céleste. La mort, qui pour le premier Adam était un signe extrême de
solitude et d’impuissance, s’est ainsi transformée en un suprême acte
d’amour et de liberté du nouvel Adam ». Le Pape Benoît XVI nous invite donc dans son
Message à regarder le Christ transpercé sur la Croix : « Il est la
révélation la plus bouleversante de l’amour de Dieu, un amour dans lequel
éros et agapè, loin de s’opposer, s’éclairent à tour de rôle. Sur la Croix
c’est Dieu lui-même qui mendie l’amour de sa créature : Il a soif de l’amour
de chacun de nous. L’apôtre Thomas reconnut Jésus comme « Seigneur et Dieu »
quand il mit la main dans la blessure de son côté. Il n’est pas surprenant
que, parmi les saints, beaucoup aient trouvé dans le Cœur de Jésus
l’expression la plus émouvante de ce mystère d’amour. Jésus a dit : « Quand
je serai élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi »
(Jn 12,32). La
réponse que le Seigneur désire ardemment de nous, est avant tout que nous
accueillions son amour et que nous nous laissions attirer par Lui. Accepter
son amour, cependant, ne suffit pas. Il faut correspondre à cet amour et
s’engager ensuite à le communiquer aux autres : « le Christ ‘m’attire à lui’
pour s’unir à moi, pour que j’apprenne à aimer mes frères avec son amour
même ».
Regardant le côté transpercé de Jésus, dont jaillirent « du sang et de l’eau
», considérés par les Pères comme les symboles des sacrements du Baptême et
de l’Eucharistie, nous entreprenons le chemin du carême, en nous remémorant
notre Baptême. « Le sang, symbole de l’amour du Bon Pasteur, coule en nous
spécialement dans le mystère eucharistique. Nous vivons alors le Carême
comme un temps ‘eucharistique’, dans lequel nous accueillons l’amour de
Jésus, nous apprenons à le diffuser autour de nous par chaque geste et
parole. Contempler « Celui qu’ils ont transpercé » nous incitera de cette
façon à ouvrir notre cœur aux autres en reconnaissant les blessures
infligées à la dignité de l’être humain ; nous incitera, en particulier, à
combattre toute forme de dépréciation de la vie et d’exploitation de la
personne, et à alléger les drames de la solitude et de l’abandon de
nombreuses personnes. Que le Carême soit pour tout chrétien une expérience
renouvelée de l’amour de Dieu qui nous a été donné dans le Christ, amour que
chaque jour nous devons à notre tour « redonner » au prochain, surtout à
ceux qui souffrent le plus et qui sont le plus démunis. C’est seulement
ainsi que nous pourrons participer pleinement à la joie de Pâques ».
Texte intégral:
Message de sa Sainteté Benoît XVI pour le
carême 2007
Sources:
www.vatican.va
- (S.L.) -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 15.02.2007 - BENOÎT XVI - Méditations |