Journée Mondiale du migrant, "Saint
Paul migrant, apôtre des peuples" |
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Le 15 janvier 2009 -
(E.S.M.)
- Dimanche 18 janvier, les chrétiens sont invités à célébrer dans
leurs paroisses la Journée Mondiale du migrant et du réfugié. Cette
journée, instaurée par Benoît XV pour sensibiliser l'Église dans son
ensemble sur la question des migrants et des réfugiés, est vécue comme
un temps de prière et d'animation au sein des paroisses, au plus proche
des communautés chrétiennes.
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Journée Mondiale du migrant, "Saint
Paul migrant, apôtre des peuples"
Le 15 janvier 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Dimanche 18 janvier, les chrétiens sont invités à célébrer dans leurs
paroisses la
Journée Mondiale du migrant et du réfugié. Cet événement, soutenu par le
Conseil Pontifical de la Pastorale des Migrants et des Itinérants, convie
cette année à s'imprégner de la vie de "Saint Paul migrant, apôtre des
peuples". Entretien avec le P. Stéphane Joulain, directeur adjoint du
Service National de la Pastorale des Migrants et des Personnes Itinérantes
(SNPMPI).
La journée mondiale du migrant et du réfugié est-elle
devenue un événement identifié ?
Aujourd'hui on ressent un vrai désir de vivre cet événement. On constate
d'ailleurs une augmentation du nombre de demandes de dossiers d'animation.
Cette année, près de 8000 dossiers, 20 000 signets et 10 000 cartes ont été
commandés. Cette journée s'inscrit progressivement dans la réalité du
calendrier liturgique.
Cette journée constitue un moment où la diversité est célébrée, fêtée.
Auparavant, seuls les convaincus y venaient. Aujourd'hui, la journée
s'organise au niveau paroissial, au plus près de la réalité des gens afin de
réveiller leur conscience. Cette journée, instaurée par Benoît XV pour
sensibiliser l'Église dans son ensemble sur la question des migrants et des
réfugiés, est vécue comme un temps de prière et d'animation au sein des
paroisses, au plus proche des communautés chrétiennes.
Elle représente l'occasion pour chacun d'entre nous de vivre un dimanche
autrement avec l'Eucharistie comme point central autour d'un moment plus
long. Cette impulsion est donnée par les migrants qui ont besoin d'un temps
de partage et de fraternité.
Cette journée est-elle célébrée sur les autres
continents ?
Très célébrée en Amérique latine, cette journée existe depuis peu de temps
en Afrique ou bien en Asie. En Corée du Sud, par exemple, on assiste à des
réunions où se retrouvent la population locale et les migrants : Philippins,
Colombiens, Péruviens, Japonais... Cette journée est l'occasion pour eux de
parler, raconter leur histoire, leur vie, d'évoquer leurs problèmes avec la
police de contrôle de l'immigration. Tout le monde vit cette journée avec
plaisir autour de jeux, de messes.
"Saint Paul migrant, apôtre des peuples" est le thème retenu cette année. En
quoi la figure paulienne constitue-t-elle un modèle ?
Paul est un personnage marqué avant l'heure par la mobilité. Citoyen romain,
juif né en Grèce Paul a voyagé, parcourant de nombreux kilomètres à la
rencontre d'hommes et de femmes de différentes cultures et conditions :
juifs, païens, Grecs, Arabes, maîtres et esclaves, etc.
En tant que migrant, Paul est un homme à l'identité transnationale qui s'est
construit grâce à toutes ses traversées. Paul est le signe de cette Église
faite de communautés différentes, d'identités variées. Il est un homme qui
invite à ne jamais se considérer comme installer, à toujours bouger. Saint
Paul est contraire à tout ce qui considérerait la foi comme installé dans
une culture particulière. Selon lui, l'Esprit ne nous attend pas, il nous a
précédés, il se trouve dans chaque culture.
par Stéphane Laforge
(eglise.catholique)
ETATS UNIS - Le Président du Comité pour les
migrations de la Conférence des évêques catholiques demande au Mexique et
aux Etats-Unis de travailler ensemble pour “assurer des politiques adaptées
permettant aux immigrants de déménager et de travailler de manière sûre et
contrôlée”
Mgr John C. Wester, évêque de Salt Lake City et président du Comité pour les
migrations de la conférence des Evêques catholiques des Etats Unis
(USCCB), a exhorté le président américain élu,
Barack Obama et celui du Mexique, Felipe Calderón, à travailler ensemble
pour protéger les immigrés et mettre fin aux abus qu’ils subissent.
Dans le Message que l’évêque a envoyé aux deux présidents avant la réunion
qu’ils ont eu lundi 12 janvier, il est signalé que “le thème de
l’immigration illégale dépasse les frontières et doit donc être abordé au
niveau régional. Les Etats-Unis et le Mexique doivent coopérer pour assurer
que les politiques adoptées permettent aux immigrés d’émigrer et de
travailler de manière sûre et contrôlée”.
Comme l’explique Mgr Wester, ces immigrés ont fréquemment “fait l’objet
d’abus et d’exploitation de la part de personnes sans scrupules, de voleurs
et autres criminels, et se retrouvent parfois des détentions non méritées
dans les prisons”. L’évêque rappelle par ailleurs que “beaucoup sont
morts tristement dans le désert américain et mexicain”. En effet, depuis
1994, ils sont plus de 4.000 à avoir perdu la vie en essayant de passer la
frontière.
C’est pourquoi, selon le président du Comité pour les migrations, “la
solution à long terme à l’immigration illégale ne réside pas dans la
militarisation des frontières USA-Mexico mais dans le développement
économique des zones pauvres”. Ensemble, les pays devraient travailler
pour le développement des régions pauvres du Mexique et d’autres pays
d’Amérique Latine, pour que “les immigrés et leurs familles puissent
rester dans leur pays d’origine et y avoir un travail et une vie dignes”.
Normalement, continue l’évêque dans son message, les immigrés “risquent
leur bien être et leur vie pour émigrer et trouver ainsi un travail et
soutenir leurs familles”, une décision qui naît d’une situation de
besoin, et non d’un choix libre. “Les deux nations doivent construire des
ponts de coopération, non des murs de séparation”, précise le prélat.
Dans cette situation tragique, l’Eglise catholique des deux pays “répond
quotidiennement aux nécessités humanitaires de base des immigrants et des
familles restées à la frontière”. Le président du Comité pour les
migrations signale enfin que “la réforme de la loi sur l’immigration des
Etats-Unis est cruciale pour assurer l’unité familiale et protéger la
dignité humaine. La majorité des familles immigrées aux Etats-Unis ont un ou
plusieurs membres en situation illégale ou qui risquent la séparation”.
Au Mexique aussi, il faut “réexaminer et réformer les lois migratoires
afin que tous ceux qui viennent du sud et d’Amérique Centrale ne fassent pas
l’objet d’exploitation”. (RG)
►
Message du pape Benoît XVI pour la 95e Journée Mondiale des migrants
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la vidéo ►
Saint Paul, le migrant modèle
Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 15.01.2009 -
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