Jean-Paul II présente le Royaume comme un «
banquet auquel tous sont conviés » |
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Rome, le 15 janvier 2008 -
(E.S.M.)
- Pour Jean-Paul II, l'histoire
humaine est marquée par une tragique et pathétique quête de quelque
chose ou de quelqu'un qui puisse délivrer l'homme de la mort et lui
conserver la vie. Il invite les fidèles à ne pas avoir une
conception trop terrestre de la vie et à placer Dieu au centre de leur
existence.
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Jean Paul II -
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Jean-Paul II présente le Royaume comme un « banquet auquel tous sont conviés
»
La mort et la vie éternelle
Pour Jean-Paul II, l'histoire humaine est marquée par une tragique et
pathétique quête de quelque chose ou de quelqu'un qui puisse délivrer
l'homme de la mort et lui conserver la vie. Le cœur humain aspire au bonheur
et à la joie sans fin. Alors que chacun connaît des moments de crise et de
peur, de découragement, de tristesse, le Christ est venu donner l'ultime
réponse à tous ceux qui aspirent à une vie éternelle. Pour le pape, Jésus
est le Seigneur de la Vie, l'auteur et la source de la Vie éternelle. Quand
il parle aux jeunes, Jean-Paul II cite souvent ces mots du Christ dans l'Evangile
de Jean : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. » Le Christ, vrai Dieu
et vrai homme, est venu sur terre pour montrer à l'humanité le chemin de
l'immortalité et pour l'y conduire.
Les premières paroles que prononça le nouveau pape après son élection furent
: « N'ayez pas peur ! », admonition qu'il a répétée à de nombreuses
occasions tout au long
de son pontificat et que le Christ lui-même adressa à ses apôtres.
Ne
craignons ni le mystère ni l'amour de Dieu. Tant d'hommes, déplore le pape,
traversent leur vie sans savoir que son but final est la vie et le bonheur
éternels. Quelques-uns recherchent leur bonheur dans l'éphémère, notamment
dans ce qu'il appelle « le paradis artificiel » de la drogue. « II y a aussi
ceux qui enseignent que le sens de la vie se définit par la recherche du
succès et l'accumulation des richesses, le développement des capacités
individuelles, sans égard pour les besoins des autres et le respect des
valeurs, écrit Jean-Paul II dans une lettre aux jeunes en 1992. Ceux-là et
d'autres sortes de faux maîtres de vie (...) proposent des buts qui
n'apportent aucune satisfaction mais le plus souvent intensifient et
exacerbent les besoins profonds du cœur humain. »
La lumière du Christ qui a brillé à Bethléem, dit le pape, illumine la route
de l'humanité, l'entraîne au-delà de ses limites terrestres et invite les
chrétiens à marcher dans la lumière de la foi.
L'espérance d'un bonheur éternel devrait donner à chacun le courage
d'affronter les difficultés de la vie quotidienne. Et le pape cite le Psaume
26 : « Une chose qu'au Seigneur je demande, c'est d'habiter la maison du
Seigneur tous les jours de ma vie » (...) « Je le crois, je verrai la bonté
du Seigneur sur la terre des vivants. » Cependant, ajoute le pape, notre
expérience quotidienne est marquée par le péché et menacée par la mort, en
dépit du désir de faire le bien qui est dans nos cœurs, et de notre amour de
la vie. La mort, dans l'enseignement chrétien, est le résultat du péché
originel. Pourtant, le Christ, dans le mystère de sa croix et de sa
résurrection, a détruit la mort et le péché. A travers la rédemption de
l'homme par la crucifixion du Christ, les portes du ciel sont ouvertes, et
nous avons accès à la gloire de la vie éternelle. « Mort, où est ta victoire
? Où est ton aiguillon ? » demande saint Paul.
Une vision chrétienne de la mort ne nie pas l'angoisse ni la souffrance de
la mort, comme la mort du Christ fut vécue par Marie et les apôtres.
Cependant, la mort est le passage qui introduit à la Vie éternelle, ce que
le pape appelle « le véritable horizon de tout cœur humain ».
Il invite les fidèles à ne pas avoir une conception
trop terrestre de la vie et à placer Dieu au centre de leur existence.
La phrase « Que Ton règne vienne » dans le Notre Père doit nous rappeler que
chaque jour sur terre doit être consacré par-dessus tout à la recherche du
Royaume. Ce Royaume, Jean-Paul II le présente symboliquement comme « un
grand et joyeux banquet auquel tous sont conviés ». Si tous sont invités,
tous ne choisissent pas d'y participer. Dieu seul juge des peines de
l'enfer. Cependant, le pape croit que « le Christ est un divin juge, avec un
cœur humain, un juge qui donne la vie ». Pour un chrétien, accéder aux joies
éternelles, « là où il n'y a plus de pleurs ni de grincements de dents »,
mérite tous les sacrifices. La mort est le commencement d'une vie nouvelle
qui dure toujours et apporte le bonheur infini.
Source: Jean-Paul II - Une invitation à la Joie
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 15.01.2008 -
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