Benoît XVI : la crise de la foi
est aussi une crise de l'espérance chrétienne |
|
Cité du Vatican, le 14 novembre 2008 -
(E.S.M.)
-
Que la question de la vie, pour dépasser les « zones d’ombre » et pour
récupérer son caractère absolument intangible, soit le champ de bataille de
cette confrontation réelle, entre époque moderne et christianisme porteur
d’espoir.
|
L'Espérance ! -
Pour
agrandir l'image ►
Cliquer
Benoît XVI : la crise de la foi
est aussi une crise de l'espérance chrétienne
Au-delà des « zones d’ombre »
Le 14 novembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Les récentes discussions sur les possibilités d’un
règlement d’État pour légiférer, concernant les questions très délicates de
la vie, et de la décision, éventuelle, de reconnaître, ou pis encore, de
déclarer « non-vie » les états permanents appelés « végétatifs », imposent
plusieurs réflexions.
Avant tout, nous ne croyons pas dans les zones d’ombre. Nous ne croyons pas
que, dans une question, aussi délicate, comme celle de la vie, on puisse
s’attarder, allant parfois même jusqu’à « cacher », derrière des
incertitudes qui, à force de nuancer les positions, en les réduisant à des
opinions, finissent par jeter une confusion grave dans l’opinion publique,
et même chez les fidèles catholiques.
Il ne peut y avoir de zones d’ombre, pour une simple raison : sur la
question de la vie, il est absolument nécessaire d’être « tutioristes » ;
c’est-à-dire, donner la priorité, sans hésitation, à la vie elle-même, à la
« favor vitae » : une vie est vie, et doit absolument être respectée comme
telle, tant que, avec une certitude scientifique et morale, on n’a pas
prouvé le contraire. S’il subsiste même le plus petit doute, c’est la vie,
et elle reste telle, et personne ne peut décider de l’interrompre. En
appliquant ce simple critère, les zones d’ombre disparaissent, et tout, à
l’improviste, devient plus clair.
Nous sommes dans un cas évident dans lequel les connaissances
médico-scientifiques se sont développées plus rapidement que la conscience
morale qui, au contraire, est obscurcie par plusieurs équivoques
historico-philosophiques, à commencer par la paresse « quasi naturelle »
(après le péché des origines) des hommes, jusqu’à penser et à vérifier le
fondement réel de leurs propres opinions, ce qui dépend d’une distraction
fondamentale de soi-même et des ses propres et ultimes questions.
Comme l’a rappelé avec force le Pape Benoît XVI dans l’encyclique «
Spe Salvi » : « …Nous devons jeter un regard sur les composantes
fondamentales des temps modernes…la récupération de ce que l'homme, dans
l'exclusion du paradis terrestre, avait perdu était à attendre de la foi en
Jésus Christ, et en cela se voyait la « rédemption ». Maintenant, cette «
rédemption », la restauration du « paradis » perdu, n'est plus à attendre de
la foi, mais de la relation à peine découverte entre science et pratique…
Cette vision programmatique a déterminé le chemin des temps modernes et
influence aussi la crise actuelle de la foi qui, concrètement, est surtout
une crise de l'espérance chrétienne » (n. 16-17 pss).
Une idée de progrès, comme facteur « rédempteur de l’homme, a amené avec
elle une « nouvelle » (et non pas, seulement pour cela, bonne), et une
interprétation réductrice des deux catégories fondamentales qui
caractérisent l’homme, dans son essence : la raison et la liberté. La
première s’est transformée en simple mesure de toutes les choses, alors que
la seconde, libérée du problème du vrai et du bien, est réduite à un simple
arbitre subjectif, ou pire, d’État. Nous connaissons tous quelle dérive de
l’humain a eu comme conséquence, y compris dans l’histoire récente, l’État
arbitre, et quelles monstruosités cela a apporté.
A la lumière de tout cela, il faut dire : « Une autocritique de l'ère
moderne dans un dialogue avec le christianisme et avec sa conception de
l'espérance est nécessaire » (Benoit XVI - Spe
Salvi, n° 22).
Que la question de la vie, pour dépasser les « zones d’ombre » et pour
récupérer son caractère absolument intangible, soit le champ de bataille de
cette confrontation réelle, entre époque moderne et christianisme porteur
d’espoir.
par l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello
Sources : www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 14.11.2008 -
T/Méditation |