Quand Benoît XVI nous parle des racines de la
culture européenne |
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Le 14 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- Au cœur de la nuit, moines et moniales chantent
les louanges à Dieu. Ils nous disent ainsi que même dans le noir, entre
le commencement et la fin, on peut rencontrer Dieu et le glorifier.
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Nous
sommes là, c’est tout -
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Quand Benoît XVI nous parle des racines de la culture européenne
UN CHANT DANS LA NUIT
Le 14 novembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Notre société actuelle est assoiffée d’une nouvelle
histoire qui donne un sens à notre identité. Je crois que le sens de la
vie religieuse consiste à répondre à cette question : “La vie humaine,
quel sens a-t-elle aujourd’hui ?”. Les gens doivent pouvoir reconnaître
dans nos vies une invitation à une nouvelle manière d’être homme.
La vocation qui met le plus radicalement en lumière cette ouverture sur
l’avenir est celle des moines ou des moniales contemplatifs. Leur vie
n’a aucun sens s’ils ne sont pas sur le chemin du
Royaume. Le cardinal Basil Hume
(† 1999)
est le chrétien le plus respecté d’Angleterre, en partie parce qu’il est
moine. Et il a écrit ceci des moines : “Nous ne considérons pas que
nous ayons une mission ou une fonction particulière dans l’Église. Nous
ne nous destinons pas à changer le cours de l’Histoire.
Nous sommes là, c’est tout, presque par
accident d’un point de vue humain. Et heureusement,
nous continuons à être là, c’est tout”.
Les moines sont là, c’est tout, et leur vie n’a donc aucun sens, sinon
d’annoncer l’achèvement des temps, cette rencontre avec Dieu. Ils sont
comme ces gens qui attendent à l’arrêt du bus. Le seul fait qu’ils
soient là indique que le bus doit sûrement arriver. Il n’y a pas de
sens provisoire ou de sens partiel. Pas d’enfants, pas de carrière, pas
de réalisations, pas de promotion, pas d’utilité. C’est par une absence
de sens que leur vie révèle une plénitude de sens que nous ne pouvons
définir. Tout comme la tombe vide annonce la Résurrection, ou le
scintillement dans l’orbite d’une étoile indique l’invisible planète. (Ndlr
: Nous rappelons pour ceux qui ne l'auraient pas lu, le discours du
pape Benoît XVI prononcé aux Bernardins. Ce lieu, demandait le pape,
évoque-t-il pour nous encore quelque chose ou n’y
rencontrons-nous qu’un monde désormais révolu ? Vient
ensuite le discours du pape sur la nature même du
monachisme occidental,
racines de la culture européenne.
A lire absolument
►
Bernardins)
Le monachisme occidental est né dans un moment de crise. C’est pendant
que l’Empire romain se mourait lentement sous les assauts barbares, que
Benoît se rendit à Subiaco et fonda une communauté de moines. Alors que
l’histoire de l’humanité semblait n’aller nulle part, Benoît fonda une
communauté de gens dont la vie n’avait d’autre sens que d’indiquer cette
fin ultime, le Royaume.
On pourrait dire que la vie religieuse nous force à vivre à découvert la
crise moderne. La plupart des gens suivent un modèle de vie et une
histoire permettant de garder la question principale à distance. Une vie
peut tenir sa propre signification du fait de tomber amoureux, de se
marier, d’avoir des enfants puis des petits-enfants. Ou bien l’histoire
d’un autre trouvera son sens dans une carrière, en gravissant les degrés
de la promotion, en faisant fortune et même en gagnant la notoriété. On
peut raconter bien des histoires pour donner un modèle provisoire et un
sens à notre séjour sur terre. Et cela est juste et bon. Mais nos vœux
ne nous offrent pas cette consolation. Nous n’avons pas de mariage pour
donner forme à notre vie. Nous n’avons pas de carrière. Nous sommes nus
face à la question : “La vie humaine, quel sens ?”.
Au cœur de la nuit, moines et moniales chantent les louanges de Dieu.
Ils nous disent ainsi que même dans le noir, entre le commencement et la
fin, on peut rencontrer Dieu et le glorifier. C’est maintenant l’heure.
Attendant d’être assassiné, Jésus dit à ses disciples : “Dans le
monde, vous aurez à souffrir. Mais gardez courage ! J’ai vaincu le monde”.
C’est maintenant l’heure de la victoire et de la louange.
(T. Radcliff Je vous appelle amis, p. 247-252)
Sources : Bibliographie
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(E.S.M.)
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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14.11.2008 -
T/Vie religieuse
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