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Benoît XVI en Australie dans la continuité de Jean Paul II

 

Cité du Vatican, le 14 août 2008  - (E.S.M.) - Nous savons que nous devons à Jean-Paul II ce grand don qui, il y a quelques semaines, s'est renouvelé à Sydney sous la conduite de Benoît XVI.

Le pape Benoît XVI à Sydney - Pour agrandir l'image Cliquer

Benoît XVI en Australie dans la continuité de Jean Paul II

JMJ, Un style d'écoute et de dialogue

"Santo subito !". Parmi les motifs qui ont poussé la foule présente aux funérailles du grand Jean-Paul II à adresser cette requête insistante à l'Église, figure aussi certainement celui de l'invention des Journées Mondiales de la Jeunesse.

Vittorio Messori, demandant au Pape qui avait inventé les JMJ, s'entendit répondre : "Personne n'a inventé les Journées mondiales des jeunes. Ce furent eux à les créer" (Varcare la soglia délia speranza). En réalité, nous savons que nous devons à Jean-Paul II ce grand don qui, il y a quelques semaines, s'est renouvelé à Sydney sous la conduite de Benoît XVI. Après les années 70 et 80, années de rapport difficile entre la papauté et les jeunes, entre l'Église et les jeunes, où c'était la mode de dire : "le Christ oui, l'Église non", revient à Jean-Paul II le mérite d'avoir rouvert un dialogue avec eux. Il avait commencé tout de suite, dès le matin de ce 22 octobre 1978, début solennel de son pontificat. D'abord il avait rompu avec tous les cérémoniaux et sa crosse pastorale au vent, il était allé au-devant de la foule de la Place St Pierre, presque pour dire: au nom du Christ sentons-nous unis entre nous, proches entre nous pour être une Église et une humanité qui, ouverte au Christ, n'a pas peur de le porter à l'homme, sûrs de lui faire en cela le don le plus grand. Puis, à 13h 20, remonté dans ses appartements, il voulut se mettre à la fenêtre pour l'Angélus... prévu pour midi... et au cri des jeunes : « Vive le Pape ! », il leur répondit : « Vous êtes l'avenir du monde, l'espérance de l'Église ! Vous êtes mon espérance ». Proximité, confiance, il y avait longtemps que les jeunes ne la trouvaient plus. Tous parlaient d'eux, en masse, les jeunes, ils défrayaient l'opinion, à certains ils faisaient peur, d'autres les instrumentalisaient, mais sentir le Pape leur être proche et leur dire « vous êtes mon espérance » c'était vraiment beaucoup. Non seulement: Jean-Paul II avait la capacité de parler à tous mais aussi au cœur de chacun. Tous le comprenaient!

Mais Jean-Paul II ne s'arrêta pas là: il commença à visiter les paroisses romaines, l'Italie et le monde et partout où il allait il voulait une rencontre avec les jeunes pour les voir, les écouter, parler avec eux.

Luigi Accatoli raconte dans son livre "Karol Wojtyla. Uuomo di fine millenio" que ce fut un jeune que le Pape rencontra à Paris, le 1er juin 1980, au Parc des Princes, qui joua un rôle significatif pour l'invention des JMJ. Dans ce voyage aussi le Pape avait voulu rencontrer les jeunes qui avaient préparé une série de questions auxquelles il aurait répondu. Parmi ces jeunes s'en glissa un, non prévu. «Je suis athée, - dit-il.- Je refuse toute croyance et tout dogmatisme. Je veux dire en outre que je ne combats la foi de personne, mais je ne comprends pas la foi. Saint-Père, en qui croyez-vous ? Pourquoi croyez-vous ? Que vaut le don de notre vie et comment est ce Dieu que vous adorez ? ». Le Pape s'aperçut que cette demande n'était pas prévue, la mémorisa se promettant d'y répondre, mais à la fin il l'oublia. A son retour à Rome il écrivit au Cardinal de Paris pour lui demander de retrouver ce jeune pour lui présenter ses excuses. Le jeune accepta les excuses du pape. Jean-Paul II comprit - il le confia à son ami Frossard - qu' "aujourd'hui il n'est plus possible de parler de la foi sans tenir compte de l'incrédulité" et s'efforça de trouver la façon de le faire. C'était le style Jean-Paul II, si l'on peut s'exprimer ainsi. Écouter, dialoguer franchement, répondre.

1984, l'Année Sainte de la Rédemption. Le pape voulut rencontrer les jeunes, le Dimanche des Rameaux, à Rome. Ils répondirent très nombreux. L'année suivante l'ONU lança l'année internationale des jeunes. Le Pape écrivit une Lettre Apostolique adressée aux jeunes: "Dilecti amici" et les convoqua à nouveau à Rome. Nombreuse fut leur participation. Finalement, en 1986, il décida que chaque année aura lieu la JMJ, celle diocésaine en alternance avec celle mondiale.

Le style de la rencontre vint de son expérience. Une année je me trouvai à Czestochowa entre les 14 et 15 août. De nombreux pèlerins rejoignaient à pied le sanctuaire de Jasna Gora. Ils passaient la nuit en veillée, dormaient sur l'esplanade devant le podium. Le lendemain matin ils participaient à la Messe. Ils repartaient le cœur chargé d'espérance, désireux de témoigner du Christ. Je compris : voilà d'où est né le style des JMJ ! Un style qui fait sentir l'Église aux côtés des jeunes. Le pape, les Évêques, les prêtres, les éducateurs cheminent avec eux, sont avec eux, leur adressent d'amples catéchèses et les jeunes posent des questions, approfondissent, veulent en savoir plus sur Dieu, l'Église, eux-mêmes, leur futur. Ils ne réussissent pas toujours à faire tout ce qui est dit mais le style de la proposition est sans équivoque : forte, claire, n'excluant aucun thème qui regarde la vie. Les buts proposés sont élevés et les jeunes ont toujours suivi le Pape où qu'il les convoque. Les journalistes racontaient le fait mais ne savaient pas se l'expliquer. Les jeunes ont toujours suivi le Grand Karol jusque dans cette Veillée nocturne sous ses fenêtres, tandis qu'entre les prières et les hymnes des JMJ, Jean-Paul II s'en est allé à la Maison du Père.

Jean-Paul II, à Tor Vergata, à la JMJ de l'an 2000, définit les Journées de la jeunesse un dialogue et non un monologue. Un dialogue entre lui et ses jeunes. Après la mort du Grand Pape il y eut d'autres JMJ. La dernière, à Sydney, avec le pape Benoît XVI. Les papes changent mais le dialogue continue et les jeunes répondent par leur participation, leur enthousiasme, leur attente de découvrir le sens de la vie. A Jean-Paul II un grand merci pour avoir appris à l'Église à écouter les jeunes, à leur être proche, à leur être pères et guides aimants et autorisés. Aussi pour cela, nous espérons voir bientôt exaucé le désir fort et encore vibrant: "Santo Subito !".

Mgr Mauro Parmeggiani
Prélat Secrétaire du Vicariat de Rome


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Sources : Totus tuus -  E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 14.08.2008 - T/JMJ

 

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