Benoît XVI aux jeunes: nourrissez vous souvent du Corps et du Sang de Christ.
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ROME, MERCREDI 14 JUIN 2006. Le pape Benoît XVI a expliqué ce mercredi que la solennité du Corpus Christi constitue un acte de foi profonde, qui constitue le trésor précieux de l'Église et de l'humanité".
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Benoît XVI - procession du Saint Sacrement
Benoît XVI aux jeunes: nourrissez vous souvent du Corps et du Sang de Christ.
Le pape Benoît XVI a expliqué ce mercredi que la solennité du Corpus Christi constitue un acte de foi profonde, qui constitue le trésor précieux de l'Église et de l'humanité"
J'adresse, pour terminer un cordial salut
aux jeunes
,
aux malades et aux nouveaux époux
a déclaré Benoît XVI, à la fin de l'audience générale.
La fête du Corpus Domini est une occasion propice pour approfondir la foi et l'amour envers l'Eucharistie.
Chers jeunes, nourrissez vous souvent du Corps et du Sang de Christ, notre nourriture spirituelle, et vous progresserez sur la voie de la sainteté a rappelé Benoît XVI.
Que l'Eucharistie soit pour vous, chers malades, le soutien, la lumière et le réconfort dans l'épreuve et dans la souffrance. Et vous, chers nouveaux époux que vous sachiez tirer de ce Sacrement l'énergie spirituelle pour vivre le grand amour dont le Christ nous a donné la preuve, en nous offrant son Corps et son Sang.
Demain, Fête du Corpus Domine, comme tous les ans, nous célébrerons à 19 heures la Sainte Messe sur la Place Saint Jean de Latran. Au terme, aura lieu la procession solennelle qui, en parcourant la voie Merulana, se terminera à Sainte-Marie-Majeure. J'invite la Communauté chrétienne à s'unir dans cet acte de foi profonde vers
l'Eucharistie qui constitue le trésor le plus précieux de l'Église et de l'humanité
.
"J'invite la communauté chrétienne à se joindre à cet acte de foi profonde envers l'Eucharistie, qui constitue le trésor précieux de l'Église et de l'humanité", a déclaré ce matin le pape Benoît XVI lors de l'audience générale.
« Je vous invite à participer nombreux à cette célébration, afin d’exprimer ensemble notre foi au Christ, vivant et présent dans l’Eucharistie », avait déclaré Benoît XVI à l'issue de l'Angélus de dimanche dernier.
Dans la Basilique Sainte Marie Majeure, en préparation à la solennité des Très
Saint Corps et Sang du Christ, auront lieu 40 heures d’adoration eucharistique
ininterrompue, jour et nuit, en compagnie de Marie « Femme Eucharistique
Rosarium Virginis Mariae
».
L’adoration commencera à la fin de la messe de 9 heures le mardi 13 juin et se
terminera à midi le jeudi 15 juin. Pendant l’Adoration Eucharistique la liturgie
des heures et le chapelet seront récités, bien que l’adoration personnelle
silencieuse soit privilégiée.
Texte intégral de la catéchèse:
Chers frères et sœurs,
Dans les deux dernières catéchèses, nous avons parlé de la figure de saint
Pierre. A présent nous voulons, autant que les sources le permettent, connaître
d'un peu plus près également les onze autres Apôtres. C'est pourquoi nous
parlons aujourd'hui du frère de Simon Pierre, qui était lui aussi l'un des
Douze. La première caractéristique qui frappe chez André est son nom: il n'est
pas juif, comme on pouvait s'y attendre, mais grec, signe non négligeable d'une
certaine ouverture culturelle de sa famille. Nous sommes en Galilée, où la
langue et la culture grecques sont assez présentes. Dans les listes des Douze,
André occupe la deuxième place, comme dans Matthieu (10, 1-4) et dans Luc (6,
13-16), ou bien la quatrième place comme dans Marc (3, 13-18) et dans les Actes
(1, 13-14). Quoi qu'il en soit, il jouissait certainement d'un grand prestige au
sein des premières communautés chrétiennes.
Le lien de sang entre Pierre et André, ainsi que l'appel commun qui leur est
adressé par Jésus, apparaissent explicitement dans les Evangiles. On y lit: «
Comme il [Jésus] marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon,
appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac:
c'était des pêcheurs. Jésus leur dit: “Venez derrière moi, et je vous ferai
pêcheurs d'hommes” » (Mt 4, 18-19; Mc 1, 16-17). Dans le quatrième Evangile,
nous trouvons un autre détail important: dans un premier temps, André était le
disciple de Jean-Baptiste; et cela nous montre que c'était un homme qui
cherchait, qui partageait l'espérance d'Israël, qui voulait connaître de plus
près la parole du Seigneur, la réalité du Seigneur présent. C'était vraiment un
homme de foi et d'espérance; et il entendit Jean-Baptiste un jour proclamer que
Jésus était l'« agneau de Dieu » (Jn 1, 36); il se mit alors en marche et, avec
un autre disciple qui n'est pas nommé, il suivit Jésus, Celui qui était appelé
par Jean « Agneau de Dieu ». L'évangéliste rapporte: ils « virent où il
demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là » (Jn 1, 37-39). André put
donc profiter de précieux moments d'intimité avec Jésus. Le récit se poursuit
par une annotation significative: « André, le frère de Simon Pierre, était l'un
des deux disciples qui avaient entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit: “Nous avons trouvé le Messie
(autrement dit: le Christ)”. André amena son frère à Jésus » (Jn 1, 40-43),
démontrant immédiatement un esprit apostolique peu commun. André fut donc le
premier des Apôtres à être appelé à suivre Jésus. C'est précisément sur cette
base que la liturgie de l'Eglise byzantine l'honore par l'appellation de
Protóklitos, qui signifie précisément « premier appelé ». Et il est certain que
c'est également en raison du rapport fraternel entre Pierre et André que l'Eglise
de Rome et l'Eglise de Constantinople se sentent de manière particulière
Eglises-sœurs. Pour souligner cette relation, mon prédécesseur, le pape Paul VI,
restitua en 1964 les nobles reliques de saint André, conservées jusqu'alors dans
la Basilique vaticane, à l'évêque métropolite orthodoxe de la ville de Patras en
Grèce, où selon la tradition, l'Apôtre fut crucifié.
Les traditions évangéliques rappellent particulièrement le nom d'André en trois
autres occasions, qui nous font connaître un peu plus cet homme. La première est
celle de la multiplication des pains en Galilée. En cette circonstance, ce fut
André qui signala à Jésus la présence d'un enfant avec cinq pains d'orge et deux
poissons, « bien peu de chose » — remarqua-t-il — pour toutes les personnes
réunies en ce lieu (cf. Jn 6, 8-9). Le réalisme d'André en cette occasion mérite
d'être souligné: il remarqua l'enfant — il avait donc déjà posé la question: «
Mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ! » (ibid.) —, et il se rendit compte
de l'insuffisance de ses maigres réserves. Jésus sut toutefois les faire suffire
pour la multitude de personnes venues l'écouter. La deuxième occasion fut à
Jérusalem. En sortant de la ville, un disciple fit remarquer à Jésus le
spectacle des murs puissants qui soutenaient le Temple. La réponse du Maître fut
surprenante: il lui dit que de ces murs, il ne serait pas resté pierre sur
pierre. André l'interrogea alors, avec Pierre, Jacques et Jean: « Dis-nous quand
cela arrivera, dis-nous quel sera le signe que tout cela va finir » (Mc 13,
1-4). Pour répondre à cette question, Jésus prononça un discours important sur
la destruction de Jérusalem et sur la fin du monde, en invitant ses disciples à
lire avec attention les signes des temps et à rester toujours vigilants. Nous
pouvons déduire de l'épisode que nous ne devons pas craindre de poser des
questions à Jésus, mais que dans le même temps, nous devons être prêts à
accueillir les enseignements, même surprenants et difficiles, qu'Il nous offre.
Dans les Evangiles, enfin, une troisième initiative d'André est rapportée. Le
cadre est encore Jérusalem, peu avant la Passion. Pour la fête de Pâques —
raconte Jean — quelques Grecs étaient eux aussi venus dans la ville sainte,
probablement des prosélytes ou des hommes craignant Dieu, venus pour adorer le
Dieu d'Israël en la fête de la Pâque. André et Philippe, les deux Apôtres aux
noms grecs, servent d'interprètes et de médiateurs à ce petit groupe de Grecs
auprès de Jésus. La réponse du Seigneur à leur question apparaît — comme souvent
dans l'Evangile de Jean — énigmatique, mais précisément ainsi, elle se révèle
riche de signification. Jésus dit aux deux disciples et, par leur intermédiaire,
au monde grec: « L'heure est venue pour le Fils de l'homme d'être glorifié.
Amen, amen, je vous le dis: si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il
reste seul; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jn 12, 23-24). Que
signifient ces paroles dans ce contexte ? Jésus veut dire: Oui, la rencontre
entre moi et les Grecs aura lieu, mais pas comme un simple et bref entretien
entre moi et quelques personnes, poussées avant tout par la curiosité. Avec ma
mort, comparable à la chute en terre d'un grain de blé, viendra l'heure de ma
glorification. De ma mort sur la croix proviendra la grande fécondité: le «
grain de blé mort » — symbole de ma crucifixion — deviendra dans la résurrection
pain de vie pour le monde; elle sera lumière pour les peuples et les cultures.
Oui, la rencontre avec l'âme grecque, avec le monde grec, se réalisera à ce
niveau auquel fait allusion l'épisode du grain de blé qui attire à lui les
forces de la terre et du ciel et qui devient pain. En d'autres termes, Jésus
prophétise l'Eglise des Grecs, l'Eglise des païens, l'Eglise du monde comme
fruit de sa Pâque.
Des traditions très antiques voient André, qui a transmis aux Grecs cette
parole, non seulement comme l'interprète de plusieurs Grecs lors de la rencontre
avec Jésus que nous venons de rappeler, mais elles le considèrent comme l'apôtre
des Grecs dans les années qui suivirent la Pentecôte; elles nous font savoir
qu'au cours du reste de sa vie il fut l'annonciateur et l'interprète de Jésus
dans le monde grec. Pierre, son frère, de Jérusalem en passant par Antioche,
parvint à Rome pour y exercer sa mission universelle; André fut en revanche
l'Apôtre du monde grec: ils apparaissent ainsi de véritables frères dans la vie
comme dans la mort — une fraternité qui s'exprime symboliquement dans la
relation spéciale des Sièges de Rome et de Constantinople, des Eglises
véritablement sœurs.
Une tradition successive, comme nous l'avons mentionné, raconte la mort d'André
à Patras, où il subit lui aussi le supplice de la crucifixion. Cependant, au
moment suprême, de manière semblable à son frère Pierre, il demanda à être placé
sur une croix différente de celle de Jésus. Dans son cas, il s'agit d'une croix
décussée, c'est-à-dire dont le croisement transversal est incliné, qui fut donc
appelée « croix de saint André ». Voilà ce que l'Apôtre aurait dit à cette
occasion, selon un antique récit (début du VIe siècle) intitulé Passion d'André:
« Je te salue, ô Croix, inaugurée au moyen du Corps du Christ et qui as été
ornée de ses membres, comme par des perles précieuses. Avant que le Seigneur ne
monte sur toi, tu inspirais une crainte terrestre. A présent, en revanche, dotée
d'un amour céleste, tu es reçue comme un don. Les croyants savent, à ton égard,
combien de joie tu possèdes, combien de présents tu prépares. Avec assurance et
rempli de joie, je viens donc à toi, pour que toi aussi, tu me reçoives exultant
comme le disciple de celui qui fut suspendu à toi... O croix bienheureuse, qui
reçus la majesté et la beauté des membres du Seigneur!... Prends-moi et
porte-moi loin des hommes et rends-moi à mon Maître, afin que par ton
intermédiaire me reçoive celui qui, par toi, m'a racheté. Je te salue, ô Croix;
oui, en vérité, je te salue! ». Comme on le voit, il y a là une très profonde
spiritualité chrétienne, qui voit dans la croix non pas tant un instrument de
torture, mais plutôt le moyen incomparable d'une pleine assimilation au
Rédempteur, au grain de blé tombé en terre. Nous devons en tirer une leçon très
importante: nos croix acquièrent de la valeur si elles sont considérées et
accueillies comme une partie de la croix du Christ, si elles sont atteintes par
l'éclat de sa lumière. Ce n'est que par cette Croix que nos souffrances sont
aussi ennoblies et acquièrent leur sens véritable.
Que l'Apôtre André nous enseigne donc à suivre Jésus avec promptitude (cf. Mt 4,
20; Mc 1, 18), à parler avec enthousiasme de Lui à ceux que nous rencontrons, et
surtout à cultiver avec Lui une relation véritablement familière, bien
conscients que ce n'est qu'en Lui que nous pouvons trouver le sens ultime de
notre vie et de notre mort.
Benoît XVI a également salué les pèlerins de langue française en disant :
J'accueille avec joie les pèlerins de langue française, présents à cette
audience, en particulier la Fraternité de la Famille missionnaire « Donum Dei »,
de Nouvelle-Calédonie, et les jeunes de Paris et de Saint-Maur. Puissiez-vous,
comme saint André, accueillir l'appel du Christ et être toujours prêts à
témoigner de lui!
ZF06061409
Benoît XVI présidera la Fête du Corpus Christi, jeudi 15 juin 2006:
Benoît XVI
Autant Jean-Paul II que Benoît XVI: " l’Heure de la messe."
Benoît XVI
Benoît XVI: audience du mercredi 14 juin 2006
Eucharistie sacrement de la miséricorde
- 14.06.2006 - BENOÎT XVI
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