Visite de Benoît XVI aux Clarisses |
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CITÉ DU VATICAN, le 14 Mai 2007 -
(E.S.M.) -
Le pape Benoît XVI est arrivé vers 10 h
30' locales à la Fazenda Da Esperança à Guaratinguetà.
Dans la nouvelle église de la Fazenda, le Pape a salué les Filles de
Sainte Claire, religieuses contemplatives qui vivent à Guaratinguetá.
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Visite de Benoît XVI aux Clarisses
ANNONCER LA FORCE DE LA RÉSURRECTION
Benoît XVI est arrivé vers 10 h
30' locales à la Fazenda Da Esperança à Guaratinguetà. Cette institution
pour jeunes victimes de l'alcool et de la drogue est née en 1979 à
l'initiative du Frère Hans Stapel, OFM, et s'inspire du Mouvement des
Focolari et du modèle franciscain. Actuellement, il y a 32 communautés de la
Famille de l'Espérance dans le monde, et son action s'étend également aux
mères seules, aux familles pauvres, aux sans-abris et aux malades du SIDA en
phase terminale.
Dans la nouvelle église de la Fazenda, le Pape a salué les Filles de
Sainte Claire, religieuses contemplatives qui vivent à Guaratinguetá, et
leur a rappelé que "là où la société ne voit ni avenir ni espérance, les
chrétiens sont appelés à annoncer la force de la Résurrection".
"Ici précisément, où vivent tant de personnes, surtout des jeunes, qui
veulent faire face au problème de la drogue, de l'alcool et de la dépendance
des substances chimiques, on témoigne de l'Évangile du Christ. C'est le
Christ ressuscité qui soigne les blessures et qui sauve les fils et filles
de Dieu, qui sauve l'humanité de la mort, du pêché et de l'esclavage des
passions. La Pâque du Christ unit ciel et terre. Dans cette Fazenda da Esperança, s'unissent les prières des Clarisses au travail de la médecine et
de l'ergothérapie afin d'ouvrir les prisons et rompre les chaînes de la
drogue qui font souffrir les aimés fils de Dieu".
"Dans cet amour, le Frère Hans - a poursuivi le Pape Benoît XVI - a invité les
Clarisses à se faire garantes de tout le travail réalisé à la Fazenda dans
le geste suprême d'aimer jusqu'à la fin. Cela signifie qu'il ne faut jamais
perdre espoir, d'où le nom de cette institution. Il faut construire
l'espérance, en tissant la toile d'une société qui, en tendant les fils de
la vie perd le vrai sens de l'espérance".
"Chères sœurs - a conclu le Saint-Père - soyez celles qui proclament que
l'espérance ne déçoit pas. Que la douleur du Crucifié, qui a rempli l'âme de
Marie au pied de la Croix, console tant de cœurs maternels et paternels qui
pleurent pour leurs enfants encore toxicomanes. Annoncez par le silence
contemplatif de la prière que le Père écoute: annoncez le message d'amour
qui est plus fort que la douleur, la drogue et la mort. Annoncez
Jésus-Christ, une personne comme nous, qui a souffert comme nous, et a pris
sur lui nos pêchés pour nous libérer du mal".
RENCONTRE AVEC LES CLARISSES
DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI
"Loué sois-tu, mon Seigneur, pour toutes tes créatures"
Avec ce salut au Tout-Puissant et Bon Seigneur, le saint "Poverello"
d'Assise reconnaissait la bonté unique de Dieu Créateur et la tendresse, la
force et la beauté qui, avec douceur, s'étendent à toutes les créatures, en
faisant d'elles le miroir de la toute-puissance du Créateur.
Notre rencontre, très chères Filles de sainte Claire, dans cette "Fazenda da
Esperança", veut être la manifestation d'un geste d'affection du Successeur
de Pierre aux sœurs de clôture, ainsi qu'une sereine manifestation d'amour
qui résonne sur ces collines et vallées de la Chaîne de la Mantiqueira et se
répand sur toute la terre: "Pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui
s'entende; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux
limites du monde" (Ps 18, 4-5).
De ce lieu, les filles de Sainte Claire proclament: "Loué sois-tu, mon
Seigneur, pour toutes tes créatures!".
Là où la société ne voit plus aucun avenir ou espérance, les chrétiens sont
appelés à annoncer la force de la Résurrection: ici justement, dans cette
"Fazenda da Esperança", où résident tant de personnes, en particulier des
jeunes, qui tentent de surmonter le problème de la drogue, de l'alcool et de
la dépendance à des substances chimiques, on témoigne de l'Evangile du
Christ au milieu d'une société consumériste éloignée de Dieu. Combien la
perspective du Créateur dans son œuvre est différente! Les sœurs clarisses
et les autres religieux de clôture - qui dans la vie contemplative, scrutent
la grandeur de Dieu et découvrent également la beauté de la créature -
peuvent, avec l'auteur sacré, contempler Dieu lui-même, en extase, en
admiration devant son œuvre, sa créature aimée: "Dieu vit tout ce qu'il
avait fait: cela était très bon" (Jn 1,
31).
Lorsque le péché entra dans le monde et, avec lui, la mort, la créature
aimée de Dieu - même blessée - ne perdit pas toute sa beauté: au contraire,
elle reçut un amour plus grand: "Heureuse faute qui a mérité d'avoir un
aussi grand Rédempteur!" - proclame l'Eglise dans la nuit mystérieuse et
claire de Pâques (Exultet). C'est le Christ ressuscité qui soigne les
blessures et qui sauve les fils et les filles de Dieu, qui sauve l'humanité
de la mort, du péché et de l'esclavage des passions. La Pâque du Christ unit
le ciel et la terre. Dans cette "Fazenda da Esperança" s'unissent les
prières des Clarisses et le dur travail de la médecine et de l'ergothérapie
pour vaincre les prisons et briser les chaînes des drogues qui font souffrir
les fils bien-aimés de Dieu.
Ainsi se recompose la beauté des créatures qui enchante et émerveille leur
Créateur. Tel est le Père tout-puissant, le seul dont l'essence est l'amour
et dont la gloire est l'homme vivant, comme le dit saint Irénée. Il "a tant
aimé le monde qu'il a donné son Fils unique
(Jn 3, 16) pour relever celui qui est tombé le long du chemin,
assailli et blessé par les voleurs sur la route de Jérusalem à Jéricho. Sur
les routes du monde, Jésus "est la main que le Père tend au pécheur; il est
le chemin au moyen duquel nous parvient la paix" (anaphore eucharistique).
Oui, ici, nous découvrons que la beauté des créatures et l'amour de Dieu
sont inséparables. François et Claire d'Assise découvrent également ce
secret et proposent à leurs fils et filles bien-aimés une seule chose, qui
est très simple: vivre l'Evangile. Telle est leur norme de conduite et leur
règle de vie. Claire l'exprima très bien, lorsqu'elle déclara à ses
consœurs: "Ayez entre vous, mes filles, le même amour avec lequel Jésus vous
a aimées" (Testament).
C'est dans cet amour que Frère Hans vous invita à être les garantes de tout
le travail accompli dans la "Fazenda da Esperança". A travers la force de la
prière silencieuse, à travers les jeûnes et les pénitences, les filles de
sainte Claire vivent le commandement de l'amour pour Dieu et pour le
prochain, dans le geste suprême d'aimer jusqu'au bout.
Cela signifie qu'il ne faut jamais perdre l'espérance! D'où le nom de cette
œuvre de Frère Hans: "Fazenda da Esperança", la Ferme de l'Espérance. Il
faut en effet édifier, construire l'espérance, en tissant la toile d'une
société qui, en tendant les fils de la vie, perd le sens véritable de
l'espérance. Cette perte - selon saint Paul - est une malédiction que la
personne humaine s'impose à elle-même: "des personnes sans cœur"
(cf. Rm 1, 31).
Très chères sœurs, soyez celles qui proclament que "l'espérance ne déçoit
point" (Rm 5, 5). Que la
douleur du Crucifié, qui emplit l'âme de Marie au pied de la Croix, console
les si nombreux cœurs maternels et paternels qui pleurent de douleur pour
leurs enfants encore toxicomanes. Annoncez par le silence oblatif de la
prière, le silence éloquent que le Père écoute: annoncez le message d'amour
qui l'emporte sur la douleur, sur la drogue et sur la mort. Annoncez Jésus
Christ, être humain comme nous, souffrant comme nous, qui se chargea de nos
péchés pour nous en libérer!
Bientôt commencera la V Conférence générale de l'épiscopat latino-américain
et des Caraïbes, dans le Sanctuaire d'Aparecida, si proche de la "Fazenda da
Esperança". J'ai également confiance dans vos prières, afin que nos peuples
aient la vie en Jésus Christ et que nous soyons tous disciples et
missionnaires. Je supplie Marie - la Mère Aparecida, la Vierge de Nazareth -
qui, à la suite du Christ, conservait toute chose en son cœur, de veiller
sur vous dans le silence fécond de la prière.
A toutes les sœurs de clôture, en particulier aux Clarisses présentes dans
cette Œuvre, s'adressent ma Bénédiction, ainsi que mon affection.
© Copyright 2007 - Libreria Editrice Vaticana
AMBASSADEURS D'ESPERANCE
A 10 h 45', le Pape a rencontré
les membres de la communauté Fazenda da Esperanza de Guaratinguetà, un
centre de réinsertion de toxicomanes.
Après un bref discours d'accueil de Frère Hans Stapel, fondateur de l'Oeuvre
sociale Nossa Senhora da Gloria, le Saint-Père a salué les volontaires, les
bienfaiteurs des 'fazendas' des différents pays et les familles des
toxicomanes.
Benoît XVI a rappelé que grâce à cette institution, le Seigneur leur
a procuré "cette expérience de rééducation physique et spirituelle
d'importance vitale pour vous et vos familles. Par conséquence, la société
espère que vous saurez communiquer aux amis et aux membres de toute la
communauté que la santé est un bien précieux ".
"Vous devez être - s'est exclamé le Pape à l'adresse de ses hôtes - les
ambassadeurs de l'espérance! Les statistiques sur la dépendance des drogues
au Brésil sont préoccupantes. Et l'Amérique latine ne doit pas se
décourager. C'est pour cela que je demande aux trafiquants de drogue de
réfléchir sur le mal qu'ils font à une multitude de jeunes et d'adultes de
tout niveau social. Dieu leur demandera de rendre compte de ce qu'ils ont
fait. La dignité des personnes ne peut être piétinée ainsi".
Le Pape Benoît XVI a précisé que grâce à "une thérapie qui comprend l'assistance
médicale, psychologique et pédagogique, mais également beaucoup de prière,
de travail manuel et de discipline, de nombreuses personnes, en majorité des
jeunes, ont réussi à se libérer de la dépendance chimique et de l'alcool
pour redonner un sens à la vie".
Après avoir exprimé son soutien pour cette Oeuvre, "qui a comme fondement
spirituel le charisme de saint François et la spiritualité des Focolari, le
Saint-Père a affirmé que "la réinsertion dans la société constitue, sans
aucun doute possible, la preuve de l'efficacité de votre initiative.
Cependant, ce qui attire l'attention et qui confirme la validité de votre
travail, sont les conversions, la nouvelle rencontre avec Dieu et la
participation active à la vie de l'Eglise. Soigner le corps n'est pas
suffisant, il faut également embellir l'âme avec les dons divins les plus
précieux acquis par le Baptême".
Benoît XVI a enfin remercié tous ceux qui collaborent matériellement
et spirituellement pour "offrir une certaine continuité à l'Oeuvre sociale
Nossa Senhora da Gloria, sans oublier toutes les autres institutions fort
nombreuses de part le monde qui travaillent pour redonner vie, une nouvelle
vie, à nos frères présents dans la société et que Dieu aime plus
particulièrement. Je pense également -a t-il conclu- aux nombreux groupes
des Alcooliques anonymes, des Toxicomanes anonymes et de la Pastorale de la
sobriété qui travaillent déjà dans de nombreuses communautés, offrant leur
généreux service en faveur de la vie".
Synthèse de l'Agence Fides
Plus de deux mille jeunes sortis des
accoutumances de la drogue ont reçu la visite du Saint-Père Benoît XVI
samedi 12 mai à l’Usine de l’Espérance de Guarantinguetá,. Les “Fermes de
l’Espérance” sont une initiative appuyée par l’Oeuvre de droit pontifical
“Aide à l’Église en détresse” qui entend offrir un avenir aux personnes
abandonnées par la société, aux personnes qui ont grandi loin de Dieu ou qui
se sont éloignés de Lui. En plus des centres de désintoxication des drogues
et de l’alcoolisme, les Fermes de l’Espérance se sont transformées en
authentiques centres de ré-évangélisation pour les personnes qui y arrivent.
Leur origine remonte à 1979, date à laquelle le prêtre franciscain Hans
Stapel arriva dans une paroisse de Guaratinguetá (Sao Paulo). "Friggei Hans"
- comme il est connu ici - mit en mouvement une série d’initiatives sociales
basées sur l’Évangile : parmi celles-là, il essaya d’aider, de manière
concrète, les jeunes drogués de la zone, à l’aide d’un jeune du lieu. Il
établit des contacts avec eux jusqu’à ce qu’un jour le groupe décide de
s’établir en tant que communauté et de vivre de ce travail. Ce sont deux
aspects qui constituent la formule de succès de ces centres : vie de
communauté et travail. Actuellement il existe plus de trente fermes au
Brésil, une au Paraguay, une en Argentine et une autre aux Philippines. En
Allemagne deux autres fermes fonctionnent, et en ce moment, le projet de
réhabilitation s’étend au Mexique, au Guatemala jusqu’au Mozambique.
Lors de sa visite, le Pape Benoît XVI a donné une Bible de l’Enfant
aux enfants de certains toxico-dépendants accueillis par la Ferme. La Bible
de l’Enfant a été publiée en 153 langues et distribuées dans 138 pays, dans
de nombreux cas c’est la première oeuvre éditée en quelques langues
indigènes et autochtones.
Texte intégral du discours du pape Benoît XVI:
Aux jeunes, Benoît XVI demande de retrouver le sens de la vie
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Benoît XVI au Brésil: du 09 au 14 mai 2007
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 14.05.2007 - BENOÎT XVI -
Table Brésil |