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Profanation d’un Christ en Croix dans un
musée et sur la voie publique d’Avignon
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Le 14 avril 2011 -
(E.S.M.)
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L’Archevêque d’Avignon demande le retrait d’une photographie d’Andres
Serrano, mettant en scène un crucifix trempé dans son urine et présentée
dans le cadre d’une exposition célébrant les dix ans de la collection d’art
contemporain Yvon Lambert.
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Monseigneur Jean-Pierre
Cattenoz - Archevêque du diocèse d’Avignon
Profanation d’un Christ en Croix dans un musée et
sur la voie publique d’Avignon
Le 14 avril 2011 - E.
S. M. - L’Archevêque demande le retrait d’une photo exposée à
la Collection Lambert
L’Archevêque d’Avignon demande le retrait d’une photographie d’Andres
Serrano, mettant en scène un crucifix trempé dans son urine et présentée
dans le cadre d’une exposition célébrant les dix ans de la collection d’art
contemporain Yvon Lambert.
"Devant le côté odieux de ce cliché qui bafoue l’image du Christ sur la
croix, cœur de notre foi chrétienne, je me dois de réagir. Toute atteinte à
notre foi nous blesse, tout croyant est atteint au plus profond de sa foi.
Devant la gravité d’un tel affront, j’ai essayé de joindre en urgence le
responsable de l’exposition pour lui demander de retirer le cliché mis en
cause ainsi que les clichés affichés dans la ville ; je n’ai encore aucune
réponse de sa part.
Je me dois d’alerter publiquement les autorités de mon pays qui se targuent
avec beaucoup de gesticulations de défendre une laïcité positive."
Monseigneur Jean-Pierre Cattenoz
Archevêque du diocèse d’Avignon
Une profanation d’un Christ en Croix dans un musée
et sur la voie publique d’Avignon
Comment est-il possible de déposer un crucifix dans un verre, de "pisser sur
le Christ en croix" jusqu’à remplir le verre, prendre un cliché du résultat
et déclarer qu’il s’agit d’une œuvre d’art ? Pour moi, évêque, comme pour
tout chrétien et tout croyant, il s’agit là d’une provocation, d’une
profanation qui nous atteint au cœur même de notre foi !
Comment est-il possible de ressortir une telle ordure des poubelles de
l’histoire - le cliché date de 1987 – pour l’exposer dans la cité des papes
? La collection Lambert n’a-t-elle pas perçu qu’elle exposait une
photographie qui blessait gravement tous ceux pour qui la Croix du Christ
est le cœur de leur foi ? Ou bien a-t-elle voulu provoquer les croyants en
bafouant ce qui pour eux est au cœur de leur vie : la Croix du Christ,
unique source de vie pour l’humanité ?
Comment les autorités locales interrogées se sont-elles lavé les mains comme
Pilate autrefois en déclarant que la municipalité, qui subventionne en
partie la collection, n’avait pas "vocation à s’immiscer dans les choix
artistiques effectués par les responsables d’un lieu qui n’est pas un musée
municipal et dont la collection appartient à un mécène privé" ?
Les autorités locales n’ont-elles pas entre autre pour mission d’assurer le
respect de la foi des croyants de toute religion ? Or une telle œuvre reste
une profanation qui, à la veille du vendredi saint où nous ferons mémoire du
Christ qui a donné sa vie pour nous en mourant sur la Croix, nous touche au
plus profond de notre cœur.
Y aurait-il parfois deux poids et deux mesures ? Si un cliché représentant
un Coran trempé dans l’urine d’un photographe était affiché aux yeux de tous
comme une œuvre d’art, la réaction des autorités locales, de l’Etat, serait
immédiate pour dénoncer une telle atteinte à la foi de nos frères musulmans.
Il serait demandé à la justice de condamner les auteurs de tels
comportements, et je serais le premier à m’associer à leur réaction pour
dénoncer ce qui serait une profanation grave, un scandale touchant la foi de
ces croyants.
Comment et pourquoi les autorités de l’État restent-elles sans réagir devant
l’affichage d’un Christ trempant dans de l’urine ? Devant un tel scandale,
je me dois d’alerter publiquement les autorités de mon pays qui se targuent
de défendre une laïcité positive et qui par ailleurs tolèrent une fois de
plus l’affichage de photos qui portent gravement atteinte à la foi des
chrétiens. Une fois encore, dans le cas d’atteinte à notre foi chrétienne,
le silence reste la règle de la part des autorités, et elles continuent à
soutenir des comportements qui nous blessent au cœur de notre foi et plus
encore en ce temps de la Passion et de tout ce que cela représente pour
nous.
Avignon le 8 avril 2011
+ Jean-Pierre Cattenoz,
archevêque d’Avignon
Plus d information sur
►
http://www.defendonslecrucifix.org
Sources : diocese-avignon
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 14.04.2011 - T/Eglise
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